le Begnat et Le Vagabond disparaissent : fin d’une époque. Mars 2002.
Les deux derniers thoniers bolincheurs luziens ne sont plus qu’un souvenir! Arrivés mardi à Zumaia (Gipuzkoa) au chantier de démolition, les pelles mécaniques ont commencé la destruction du « Le Vagabond » hier. Le « Begnat » suit le même chemin. Des tonnes de bois, ferrailles et autres restes sont embarqués sur des camions pour finir dans des décharges. C’est la fin d’une époque.
5 heures du matin mardi 5 mars 2002, il fait nuit, les deux thoniers luziens démarrent leurs moteurs pour la toute dernière fois de leur existence. Le long panache de fumée noire s’élève, pour leur dernier voyage, ils ont pu se permettre le luxe de naviguer par leurs propres moyens. Quelques minutes plus tard, dans leur sillage disparaît la baie de Sokoa. La houle résiduelle venant du large fait rouler les deux coques qui naviguent une dernière fois de concert mais à bord le cœur n’y est pas. La marée haute de 9 heures du matin permettra d’échouer le « Begnat » et « Le Vagabond » au fond du petit chantier Marinaga de Zumaia. C’est là qu’ils passeront leurs derniers moments d’existence.
« Les gars tenaient à naviguer ensemble pour des raisons de sécurité, une fois échoues ici ils ont démonté tout ce qui avait un peu de valeur » raconte Pedro Mari Marinaga le patron du chantier qui depuis 30 ans est spécialisé dans la destruction de navires de toutes nationalités. Des objets de valeur surtout sentimentale, comme la barre à roue, démontée de son axe.
Les ouvriers découpent, cassent, démolissent, un chapelet de batteries, un combiné de téléphone, un morceau du nom du bateau pendent au bout d’une grappe emportée par la pince d’acier de la grue. En quelques heures le pont du « Le Vagadond » ressemble à un champ de bataille, rasé ! Sur le « Begnat » encore quelques moments de répit. La passerelle déserte d’où l’on accède au poste d’équipage ou il ne reste que le vieux miroir piqué et les deux feux à gaz de la cuisine semble abandonnée.
Un indicateur d’angle de barre est encore là, quelques pavillons soigneusement roulés tout comme cette carte du golfe de Gascogne, oubliée sous un plexiglas. Les zones de pêche que le « Begnat » à écumées depuis sa construction aux chantiers « Marin » de Ciboure en 1954. Le Begnat qui aura vu ses heures de gloire à la barre de Michel Josié. Un bateau vivant avec un patron qui observait les éléments pour en tirer profit et être d’une année sur l’autre, sinon le meilleur du port, l’un d’entre eux. Aujourd’hui il serait bien triste Michel Josié de voir le « Begnat » finir ainsi sa vie à côté de son cadet « Le Vagabond » sorti des mêmes chantiers cibouriens un an plus tard. A 48 ans, un bateau en bois approche de sa fin et ce ne sont pas les derniers armateurs qui les ont acquis en 1994 et 1997 qui pouvaient en faire autrement. Certes le départ de ces deux unités est un tournant sentimental pour la pêche basque mais leur mise aux normes aurait demandé un investissement trop lourd pour être supportable.
« Ils sont totalement pourris, tout s’arrache avec une facilité déconcertante même les supports de la passerelle sont venus, heureusement qu’ils n’ont pas pris un paquet de mer » s’étonne Pedro Mari Marinaga en spécialiste, « il n’y a rien à récupérer, on va même jeter les moteurs à la ferraille ». Un projet de « sauvetage » d’une des deux unités pour en faire une pièce de musée flottante avait été envisagé mais à la vue de l’état des deux coques, on peut penser que ce choix aurait été mal venu, coûteux et peu porteur d’avenir.
Le « Begnat » et « Le Vagabond » font partie de la « sortie de flotte » et déjà ne disposaient plus du permis de navigation depuis le premier novembre 2001. Ils ont naturellement bénéficié d’aides financières conséquentes. Un seul regret encore, qu’aucun projet de construction neuve ne soit venue substituer ces deux départs. Au Pays basque sud c’est l’engagement des armateurs et le renouvellement constant des vieux navires par des neufs qui a permis de maintenir une flottille traditionnelle puissante, contrairement au port luzien.
Alors que l’avancement de l’ampliation du Canal de Panama avance fort, une déconvenue de taille vient d’apparaître la semaine dernière avec une fuite sérieuse sur une des écluses du côté Pacifique qui est en test de mise en eau.
Des échantillons de béton ont été prélevés dans la partie incriminée et il apparaît que le béton n’est pas vibré correctement et des parties « vides » cohabitent avec le béton qui devrait être dense et sans air…
Cette fuite qu’il faudra « réparer » est suffisamment importante pour avoir provoqué une réunion de crise au sein de l’ACP (Autoridad Canal Panama) et du constructeur, le consortium GUPC. Il semblerait que l’eau passe à travers l’épaisseur de béton sur des dizaines de mètres, ce qui laisse entrevoir des faiblesses structurelles sur cette partie de la maçonnerie qui est pourtant réputée « indestructible ». Le canal devrait ouvrir en avril prochain, mais c’était sans compter avec ce souci technique…
Canal de Panama agrandi, les travaux en phase finale…
Les travaux d’ampliation du canal de Panama sont en passe de se terminer. La pose de l’ensemble des portes dans les nouvelles écluses est terminée. Les nouvelles écluses ont été testées et mises en eau… il ne manque plus qu’à les relier au Pacifique d’une part et à la mer des Caraïbes de l’autre.
Les portes sont hautes der 22 mètres par 57 mètres de long et huit mètres de large.
La porte que l’on voit sur cette photos pèse 2300 tonnes, c’est la plus petite des 16 portes qui sera mise en service dans le « nouveau » canal de Panama.
Les nouvelles écluses longues de 427 mètres par 55 mètres de large permettant un tirant d’eau de 18 mètres nécessitent 197 000 m3 d’eau à chaque éclusage dont 60% seront réutilisés en principe.
Le financement qui dépasse les 6 Milliards de Dollars initialement prévus seront « rentabilisés » par les taxes qui ont doublé en 10 ans et atteignent les 500.000 dollars pour un aller/retour d’un grand navire. De quoi se demander si un détour par Suez ne serait pas souvent plus judicieux…
C’est le 20 mai 2015 que le Haugagut a été mis en service à Berguen en Norvège.
Long de 70m par 15 de large, il se déplace à 15 noeuds. Terminé en Norvège par KARSTENSENS SKIBSVAERFT sur une coque construite chez MARS en Pologne ,
il est équipé des derniers matériels de pointe et a choisi Maxsea pour sa navigation, Simrad, Kaijo Denki et Furuno pour les sonars, radars et pilote automatique
Moteur MAN de 3600 KW et un système mixte de génératrices électriques. Un tambour de filet pélagique de 110 tonnes (…) des pompes à poisson et des dévidoirs hydrauliques le tout avec un immense triplex.
Le « Cintharth » chalutier turbalais échoué le 4 mars à Ciboure a retrouvé son élément vendredi à la marée haute.
Photo J.Arocena
Le remorqueur portuaire de Bayonne « Balea » a pu tirer le « Cintharth » de ce mauvais pas grâce notamment à une préparation bien menée d’un « chenal » dégagé des rochers.
Photo Marine Nationale
Le chalutier pélagique a été remorqué jusqu’au port de Hendaye ou il doit être mis au sec à l’aide du roulev de 300 tonnes avant d’entreprendre sa réparation.
Le chalutier pélagique de Saint Nazaire « Cintharth » qui rentrait de pêche au port basque de Saint Jean de Luz a raté l’entrée des passes mercredi matin 4 mars 2015 et s’est échoué sur le côté tribord des passes à Ciboure.
Les 6 membres d’équipage ont été hélitreuillés et sont sains et saufs, ont indiqué les autorités surplace.
Il semblerait qu’une panne de barre soit à l’origine de l’accident. Deux remorqueurs, une unité de la marine nationale et le remorqueur portuaire de Bayonne se sont déplacés pour tenter de remettre à flot le chalutier pendant l’étale de marée haute, sans succès. Le Cintharth a été poussé par les vagues encore plus en avant sur la petite plage de Ciboure.
Une fuite de carburant a été constatée surplace. Les avis divergent quant aux chances de renflouer le bateau de pêche, l’option de la perte totale pourrait être retenue par les experts. Dans ce cas, un découpage surplace pourrait être envisagé.
L’accès au port de Saint Jean de Luz n’est pas entravé par la présence du chalutier.
On retranscrit l’article publié par la SNSM St Pierre 974 concernant le naufrage de la vedette 213 fraîchement mise en service.
C’est un article que j’aurais aimé n’avoir jamais à écrire, malheureusement, les circonstances en ont décidé autrement.
Vers 10h lundi matin, la SNS 213 Cdt Rivière, auréolée de sa bénédiction 48h plus tôt, a appareillé avec sept membres d’équipage pour un remorquage de barque abandonnée et à la dérive au large de Saint-Louis. La mer était houleuse (2m/2,5m) et agitée au vent.
Durant la route, un des deux moteurs s’est arrêté (pourquoi, comment, les expertises le diront plus tard). L’équipage a néanmoins poursuivi sa mission, pris en remorque la barque et entamé le trajet retour sur un moteur.
Arrivés devant l’entrée du port, alors qu’ils avaient raccourci la remorque et qu’ils étaient entrants dans l’alignement, le 2e moteur s’est arrêté. Aussitôt, la remorque a été coupée et l’ancre mise a l’eau, les équipements de sauvetage vérifiés (gilets) et l’annexe préparée pour sa mise à l’eau.
Le mécanicien est descendu dans la cale pour essayer de relancer les machines tandis que le patron barreur tentait aussi de relancer depuis les commandes de pilotage. Mais la houle et le vent ont rapidement entrainé la SNS 213, devenue non manœuvrable, dans les rouleaux de la vague de la jetée. Une série plus grosse que les autres est arrivée et là, l’équipage a compris que la situation était désespérée.
« Un mur d’eau plus haut que le bateau est arrivé sur nous », raconte un des équipiers. La patron a eu juste le temps de lancer un mayday sur la VHF, avant qu’une première grosse vague ne retourne l’embarcation. Certains ont été éjectés du pont, d’autres ont réussi à se cramponner, le mécanicien dans la cale a vu l’eau s’engouffrer partout. Ceux qui était tombés à l’eau ont réussi à remonter à la surface, mais une 2e vague est venue frapper les naufragés et l’embarcation, la retournant de nouveau, la précipitant sur les rochers, et submergeant les naufragés.
Les membres d’équipage qui avaient réussi à rester sur l’embarcation remise d’aplomb par la vague, quoique blessés et sonnés, ont immédiatement ga
rdé leurs réflexes d’entraînement et observé tant bien que mal un visuel/marquage sur les trois équipiers à l’eau (qui étaient proches de la noyade, pris dans les rouleaux).
À terre, d’autres équipiers témoins du naufrage ont appareillé avec la SNS 247 Cdt Peverelly pour tenter d’aller secourir leurs collègues, mais impossible de s’approcher trop près de la zone au risque de voir la Peverelly subir le même sort. Fort heureusement, un plaisancier s’est élancé avec son zodiac et a pu atteindre et récupérer les trois sauveteurs (un grand merci à lui).
Les autres ont réussi à débarquer au milieu des rochers alors que la SNS 213 se faisait méchamment drosser. Finalement, tous nos sauveteurs bénévoles sont sains et saufs, plus ou moins contusionnés, recousus et choqués.
Grâce à leur présence d’esprit pour gérer la situation, acquise après des années d’entraînement et de sauvetage, grâce aussi à leur cohésion, et avec l’aide du plaisancier qui a porté secours, ils en sont sortis vivants.
À terre, une chaîne de solidarité s’est mise en place pour sortir la SNS 213 de sa mauvaise posture et elle a été remontée par les engins des sociétés Incana et Fontaine Service, pour être déposée à quai en début de soirée. Mais après plusieurs heures dans la houle et sur les rochers, elle est dans un sale état.
Toute la station est sous le choc, on a tous du mal à réaliser ce qui est arrivé, juste après cette magnifique cérémonie de bénédiction. Nous disons un grand merci à tous pour le soutien apporté dans ce moment difficile, et surtout, on est heureux que l’équipage soit sain et sauf.
Deux ans et demi après le naufrage, l’épave va être démantelée à Gênes. Le choix du port de Ligurie énerve les ONG écologistes et les métallurgistes de Toscane.
Le 26 juin, au petit matin, le chalutier de 14 m, Sans Spé II, immatriculé à Arcachon, s’échoue sur à côté de la pointe de ferret, côté Océan.
Un bout s’est pris dans l’hélice du chalutier qui a dérivé jusqu’à la côte. Les quatre membres d’équipages sont sains et sauf et le chalutier n’est pas endommagé.
Vers 06h30, le Sans-Spé II alerte le sémaphore du Cap Ferret qui prévient le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage.
Hier, vers 17h30 le chalutier P’tit Simon a déchéchoué le chalutier Sans SPé II. Le P’tit Simon a pris en remorque le Sans Spé II. Par mesure de sécurité, la vedette de la SNSM a accompagné le convoi jusqu’au port d’Arcachon. Les deux navires ont atteint le port d’Arcachon vers 22h00.
Le courant de crue était tel que le « Sans Peine », un ligneur du port de Saint Jean de Luz – Ciboure a cassé ses amarres.
Il serait par la suite entré en collision avec le fileyeur « Dar Mad » qui a par la suite coulé dans le port.
C’est le second bateau qui coule dans le port en l’espace d’un mois. Le « Mirentxu » a d’ailleurs été cassé sur le slip de Larraldenia après son renflouement.
Cette même crue a provoqué d’énormes dégâts dans la ville de Saint Pée sur Nivelle en amont.
Samedi 7 avril, le Mirentxu, bateau du port de Saint Jean de Luz – Ciboure a heurté une bille de bois dans la baie, provocant une voie d’eau. Le bateau à ensuite coulé dans le port.
Photo : Matthieu Tournade
On ne déplore aucun blessé à bord, mais il semble que le bateau ne sera renfloué que pour être détruit. Il représente aujourd’hui une « menace à la navigation », encombrant le ponton de la sardinerie.
Le chalutier Bugaled Breizh du port du Loctudy a fait naufrage jeudi 15 janvier au large du cap Lizard en Angleterre, 2 corps ont été retrouvés.
Le « Bugaled Breizh » immatriculé au Guilvinec, basé au port bigouden de Loctudy a fait naufrage jeudi 15 janvier au large du cap Lizard (Angleterre) à 25 km au sud ouest alors qu’il pêchait par 45 noeuds de vent.
Le chalutier de 24 mètres de long appartenant à l’armement Michel Doucé est parti par le fond, l’épave a été repérée par 90 mètres de fond.
deux hommes d’équipage ont été retrouivés sans vie, 3 autres sont portés disparus.
Les recherches entreprises par d’autres chalutiers du Guilvinec appuyés par un hélicoptère ont été interrompues par la nuit.
Le Chassiron pétrolier français qui a subi l’explosion d’une de ses cuves en mer devant les côtes des landes vendredi a rejoint le port de Bayonne sous bonne escorte peu après 12 heures.
Un marin sénégalais, Fall Mame de 35 ans a perdu la vie dans l’explosion, son corps déchiqueté a été retrouvé dans la matinée.
Le Chassiron de la compagnie Petromarine de Bordeaux, long de 130 mètres et de 10.000 tonnes de port mis en service en 2000 avait quitté le port de Bayonne vendredi à 5h30 après avoir déchargé ses cuves qui contenaient notamment de l’essence sans plomb.
Alors qu’il faisait route vers la raffinerie de Donges en Loire Atlantique, une très violente explosion a fait volatiliser la cuve N°6 tuant sur le coup un marin du bord qui était chargé des classiques opérations de dégazage.
Le pont a été éventré littéralement et un incendie a pu être maîtrisé grâce notamment à l’intervention du remorqueur « Aquitaine Explorer » de Bayonne qui s’est immédiatement rendu sur les lieux du sinistre et qui a utilisé ses lances pour refroidir le pont.
Une équipe d’experts a été hélitreuillé sur le navire pour déterminer si le pétrolier pouvait rentrer dans le port de Bayonne. Les 5 autres cuves n’ont toujours pas été dégazées et les risques d’explosion sont toujours possibles.
Le chalutier Malvic de Saint Brieuc a sombré le 15 février 2003 alors qu’il pêchait par un peu moins de 100 mètres de fond.
Le Malvic chalutier en bois de 17,67m construit en 1971 aurait croché le fond dans le secteur des « pierres noires » en mer d’Iroise.
L’équipage composé de trois personnes dont le patron Michaël Blanchet ont pu monter à bord du radeau de survie juste après avoir déclenché la balise de détresse.
Un bateau de pêche, un autre de la SNSM et un hélicoptère ont été mis en alerte, les hommes du Malvic ont été hélitreuillés après avoir à peine passé une heure dans le radeau.
Le chalutier Ercole Lucie coule dans le port de Sete
Le Ercole-Lucie, un chalutier en bois de 25 mètres, a coulé dans le port de Sète samedi 25 janvier 2003, un peu après midi.
Pour une raison encore mal expliquée, probablement un problème d’inverseur, le chalutier a percuté un quai alors qu’il revenait de la tour à glace.
Une importante voie d’eau s’est alors déclarée dans le local à barre.
Pour sauver son bateau, le patron a tenté de gagner l’aire de carénage, à l’entrée du port. En vain. En quelques minutes, le bateau a sombré à côté du canot de la SNSM, à 5 mètres de la grue de carénage.
Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
Un barrage flottant a été installé à proximité pour maîtriser les éventuelles fuites de gazoil.
Datant de 1983, l’Ercole-Lucie est un chalutier en bois de type méditerranéen, d’une longueur de 24,75 m et 80 tonneaux -jauge brute.
Son propriétaire, Guy Aquila, un jeune patron, venait de l’acheter fin 2002.
Le bateau (ex- Le Marseillais) appartenait aux frères Liguori et venait de recevoir une motorisation neuve.
Il avait fait la veille sa première sortie avec son nouveau propriétaire. Renfloué le 7 février 2003, il fera l’objet d’une expertise pour déterminer s’il doit être réparé ou pas.
15/11/2002-Interpellation du commandant du pétrolier « Prestige » en perdition.
Le pétrolier « Prestige » en perdition au large de la Galice, le Cdt interpellé par la police espagnole.
Le pétrolier « Prestige », en perdition depuis mercredi 13 novembre devant les côtes de Galice en Espagne risque de se rompre en deux suite à une fissure d’environ 35 mètres, ont annoncé les autorités espagnoles.
Le pétrolier qui transporte du fioul lourd a laissé échapper plusieurs milliers de tonnes de sa cargaison.
L’équipage et les officiers du pétrolier ont été hélitreuillés par la protection civile espagnole. Le commandant du « Prestige » a été interpellé vendredi soir par la garde civile qui lui reproche d’avoir refusé durant plusieurs heures le remorquage de son navire qui se trouvait à moins de 6 milles de la côte dans l’incapacité de faire mouvement.
Plusieurs remorqueurs de la marine espagnole ont réussi a éloigner le navire à plus de 70 nautiques de la côte au dessus de fonds de plus de 4000 mètres.
A 21 heures mercredi, six heures après que le pétrolier se soit trouvé en détresse, le commandant grec M Apostolus Maguras a refusé la prise de remorque considérant que la prime exigée, entre 10 et 30% de la valeur du navire et chargement, était trop importante.
Le commandant du navire en relation avec son armateur a accepté la remorque dans la nuit après des menaces des autorités espagnoles.
Les remorques n’ont été établies qu’à 8 heures du matin jeudi alors que le pétrolier se trouvait dans une mer grosse à moins de 4 milles des côtes à hauteur de Muxia. Ce n’est que vers 13 heures que les remorqueurs « Ria de Vigo » et le « Sertosa 32 » parvenaient à tirer le « Prestige » et à l’éloigner des côtes.
Une fois à bord du pétrolier, les responsables de l’opération de sauvetage se sont rendus compte que les machines du navire étaient en état de fonctionner mais que le Commandant refusait de s’en servir à cause de la gîte du bateau.
Là encore, les autorités ont obligé à mettre les machines en avant pour aider le remorquage.
Une fois les membres de l’équipage et officiers hélitreuillés, le capitaine a été interpellé à sa descente à l’aéroport de La Corogne pour « désobéissance et défaut de collaboration avec les autorités compétentes ».
Un équipage sera de nouveau hélitreuillé samedi sur le pétrolier afin de tenter de le sauver.
José Arocena.
17/11/2002-Marée Noire, la Galice touchée par le fioul du « Prestige ».
On compte ce dimanche matin un total de 190 km de côtes touchées par la marée noire en Galice dans le secteur du sud de La Corogne.
Les bancs de « pousse pieds » et l’ensemble des autres mollusques, réserves de poulpes, granges piscicoles, sont touchés de plein fouet. Les plus avisés ont réussi à évacuer les alevins des fermes marines, la plupart sont contaminés par les hydrocarbures. Les autorités de Galice ont interdit la pêche et tout ramassage côtier. Une catastrophe écologique de plus, avec des conséquences immenses pour tout un secteur économique du Pays qui voit sa production consacrée aux fêtes de fin d’année anéantie.
C’est le superbe secteur de la « costa da morte » (côte de la mort) qui a été la plus touchée. Des centaines d’oiseaux se sont échoués mazoutés, d’autres arrivent chaque heure. Les moyens pour tenter de faire barrage aux nappes de fioul sont dérisoires et ont été mis en place tardivement. La forte houle encore présente à permis aux nappes de franchir les barrages. En mer, la couche de fioul est mesurée à 3cm d’épaisseur mais cette mesure sera constamment révisée à la hausse vu que des hydrocarbures continuent à s’échapper du pétrolier.
La crainte réside dans le futur immédiat du pétrolier. Si ce dernier se brise, ce qui est probable, la catastrophe sera sans commune mesure. Une nappe importante de 3 nautiques de long dérive le long des côtes sas pour le moment toucher terre.
Un remorqueur de haute mer est parti samedi de Cadix pour rallier la Galice et tenter d’éloigner le pétrolier au dessus de hauts fonds de 400 mètres. 60.000 tonnes de fioul sont encore dans les cuves du « Prestige » qui menacent de se rompre. Le « Prestige » se trouve dimanche à 48 nautiques des côtes de galice.
José Arocena.
19/11/2002-Naufrage du « Prestige »: la plus mauvaise solution.
Bravo!
Envoyer un tanker par le fond, la bonne solution!
Une fois de plus force est de constater que les autorités maritimes, en l’occurrence espagnoles, n’ont pas brillé par leur intelligence.
Un pétrolier affrété par un Russe vient tomber en panne devant nos côtes, à 4 nautiques de la pointe de la Galice. La coque fuit, une brèche de plusieurs dizaines de mètres laisse échapper des milliers de tonnes de fioul N°3, le plus difficile à ramasser. Celui la même que transportait l’Erika.
Alors que le « Prestige » était en perdition, les autorités n’ont qu’un seul et unique souci: l’éloigner des côtes, direction les fosses marines de 3 à 4000 mètres de fond.
Deux jours plus tard, le pétrolier est brisé en deux et part par le fond.
Fin du spectacle.
On ferme, circulez, y’a plus rien à voir.
Les autorités de Madrid ont poussé un « ouf » de soulagement à l’image du ministre Rajoi en visite sur le secteur touché. Il a osé devant un parterre de journalistes, affirmer que cette solution était la plus raisonnable et qu’il avait réussi à éviter le pire avec l’échouage du « Prestige ».
C’est bien beau de dire n’importe quoi mais il ne faudrait pas oublier certains détails qui rappellent l’affaire de l’Erika.
1) Comment se fait-il que ce pétrolier puisse encore avoir les certificats de navigation?
2) Comment se fait-il qu’aucune autorité portuaire n’ait examiné le « Prestige » ni fait la moindre observation?
3) Pourquoi les autorités espagnoles n’ont pas autorisé le « Prestige » a rentrer dans un port de Galice au début des incidents, pour le mettre à l’abri, pomper les cales et limiter la casse à une seule et unique ria?
4) Comment se fait-il qu’il n’y ait pas un seul remorqueur capable de remorquer un pétrolier de 70.000 tonnes sur la pointe de la Galice?
5) Comment se fait-il que les pêcheurs et producteurs de moules n’aient pas été avertis de l’approche des nappes?
On pourrait multiplier les questions à l’infini sans qu’aucune réponse acceptable ne vienne.
Ce qui est certain c’est que les autorités espagnoles ont préféré envoyer le pétrolier par le fond.
Les 70.000 tonnes de fioul lourd contenus dans les cuves vont être libérées une fois que la pression aura fait éclater les tôles pourries du « Prestige ». Le magma aura tout loisir de se mouvoir, se fractionner, remonter par paquets et s’échouer.
Au lieu d’avoir contenu la pollution dans un périmètre restreint, ce sont des centaines de kilomètres de côtes qui seront souillées, doucement .
« Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. »
José Arocena.
21/11/2002-L’affréteur du pétrolier échoué est installé à Zoug depuis deux ans.
MICHEL EGGS
Publié avec l’aimable autorisation de La tribune de Genève pour Sextan.com.
« toute modification et reproduction interdites ».
Crown Ressources AG est une filiale d’une holding proche du Kremlin.
Les conséquences économiques et écologiques du naufrage seront lourdes.
Lorsque l’Exxon Valdez échoua en Alaska, voilà treize ans, les doigts accusateurs se pointèrent sur l’affréteur: le géant américain Exxon assuma ses responsabilités.
Coût des travaux de nettoyage des côtes et des indemnités: 2,5 milliards de dollars (quelque 3,62 milliards de francs).
Dix ans plus tard, le même réflexe mit sur la sellette le groupe français TotalFinaElf lorsque le pétrolier maltais Erika fit naufrage au large de la Bretagne.
Aujourd’hui, c’est Crown Resources AG, affréteur du Prestige, qui est dans la tourmente. Crown Resources AG? Une mystérieuse société suisse aux capitaux russes.
C’est à l’avenue de la Gare de Zoug que « Crown » s’est installée, lorsque son propriétaire, la holding russe Alfa, lui attribua, le 30 juin 2000, les activités d’une compagnie (Crown Trade and Financial Limited) inscrite à Gibraltar, qui avait elle-même succédé, en 1997, à Crown Trade Finance Inc basée aux îles Vierges. En septembre 2000, Crown récupérait également la compagnie de service britannique Crown Commodities Ltd, l’air et le fisc zougois semblant convenir parfaitement aux Russes qui confièrent à leur société suisse le soin de mener toute une série d’activités de négoce international, principalement liées aux produits pétroliers.
Origine des fonds en question
Il n’y a pas que les adresses de Crown qui changent régulièrement. Les têtes également: le 25 juillet dernier, Crown annonçait le remplacement de son patron (CEO) Elliot Spitz (retrait pour « motifs personnels ») par Steven Rudofsky, un ancien de la plus célèbre société zougoise, Marc Rich. Hasard sans doute, Crown était sur le point de racheter Marc Rich Investments, au printemps 2001, lorsque la transaction échoua au dernier moment. Pour un désaccord sur le prix, avancent certains; à cause de l’origine des fonds de Crown prétendent d’autres.
La provenance des capitaux de Crown, les liens entre sa maison mère Alfa immense holding dirigée par Mikhail Fridman, active dans le pétrole, la banque et les télécoms, dont la valeur est estimée à 8 milliards de dollars et le Kremlin, voire même les activités de la société basée à Zoug font l’objet de questions qui ne trouvent guère de réponses. Surtout que le nom de Crown apparaît aussi bien lorsqu’il s’agit d’échanger du pétrole irakien contre de la nourriture que lorsque le très contesté président du Venezuela Hugo Chavez cherche à obtenir un prêt de 5milliards de dollars de la part de Khadafi, ou encore lorsqu’il est question de négociations entre Cuba, le Venezuela et la Libye pour moderniser la raffinerie cubaine de Cienfuegos construite par les Russes.
Voilà aujourd’hui que cette très discrète société suisse apparaît sur le devant de la scène, comme affréteur principal, à défaut d’être seul, du pétrolier Prestige. Est-ce à dire que c’est elle qui devra régler la facture de la catastrophe qui s’annonce au large de la Galice? Rien n’est moins sûr: Crown n’a pas la même image à préserver que des multinationales comme Exxon ou TotalFinaElf, donc pas le même intérêt à assumer spontanément sa part de responsabilité. « Dans une telle affaire, il est bien difficile de définir qui est le méchant. » L’image est de Me Carlo Lombardini, spécialiste en droit international qui s’attend à une très longue procédure (dix ans?) tant le cercle de responsables peut être large.
21/11/2002-Marée noire: consternation en Galice.
100, 200 ou 300 kilomètres de côtes sont souillées à la pointe de la Galice, dans un des plus beaux endroits de cette terre de marins. La désolation croît chaque jour dans la communauté maritime, surtout depuis que le Prestige a sombré avec son chargement.
Selon le ministre de l’environnement espagnol Jaime Matas qui venait de survoler les zones touchées entre La Corogne et le Cap Finisterre, « 295 km de côtes ont été souillées par les résidus du « Prestige » et il faudra au moins 42 millions d’Euros pour nettoyer le littoral ». Les officiels ont affirmé que depuis le naufrage du pétrolier, « il n’y a pas eu de nouvelles nappes repérées même si rien n’est exclu, il semblerait que les prévisions des experts se confirment ».
Un point de vue que ne partagent pas les marins pêcheurs des cofradias représentés par un cabinet d’avocats qui affirment « qu’un millier de marins pêcheurs de 18 cofradias sont sans emploi à cause de la marée noire »
. De même la Coopérative des Armateurs de Vigo a réclamé « la couverture totale des pertes qui interviendront sur les lieux de pêche et dans les marchés ».
L’association des mareyeurs quant à elle a estimé qu’il « est trop tôt pour évaluer les pertes, les répercussions sur les cours du poisson qui seront lourdes en période de fêtes de fin d’année vu qu’il n’y aura plus de fruits de mer de Galice ».
Les écologistes craignent que 40% des oiseaux appartenant à 38 espèces protégées de la côte soient tués. En général la population a le sentiment que l’action de l’Etat n’a pas été aussi efficace qu’elle le prétend. Le BNG (Bloque Nacionalista Gallego), nationalistes galiciens ont ouvertement critiqué le gouvernement tout comme Greenpeace.
600 millions d’Euros de pertes.
Les premières estimations des pertes économiques s’élèvent à environ 600 millions d’Euros selon M. Xoan Ramon Doldan, directeur d’investigation économique des pêches de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour en arriver à ces chiffres, le chercheur a mis en parallèle d’autres marées noires comme celle du pétrolier « Mar Egeo » voici juste 10 ans en Galice ou son équipe avait mené une étude poussée sur les effets économiques.
Pour les chercheurs de l’université de st Jacques, « cette marée noire semble être plus difficile à maîtriser que la dernière et touchera beaucoup plus de kilomètres de côtes car le navire est au large et non échoué à la côte comme le « Mar Egeo » il y a dix ans ».
La phase de récupération économique de la Galice sera « d’au moins dix ans pour l’aquaculture, la mytiliculture et le ramassage des coquillages et pousse pieds ».
Le pessimisme des économistes est basé sur le nombre de kilomètres qui sont ou vont être touchés par la marée noire. « Nous avons une zone plus grande qui est déjà touchée, des « Rias baixas » à La Corogne ». Les craintes sont fondées depuis que le « Prestige » a coulé avec sa cargaison, et que les arrivées de fioul continuent, vu que le pompage à 3500m de fond est difficilement envisageable.
Les pertes dans le secteur du tourisme seront importantes et celle qui touchent la pêche sont dors et déjà énormes. La pêche littorale a été interdite, les centaines de petits navires côtiers, fileyeurs mais aussi bolincheurs du secteur touché ont reçu une interdiction de prendre la mer.
Même chose pour l’aquaculture et le ramassage des pousse pieds et autres coquillages. Une situation aggravée par la proximité de la période de noël qui implique des cours élevés.
La « Consellería de Pesca » ministère des pêches de Galice a déposé une interdiction de pêche du Cap Finisterre au Ferrol, un secteur qui devrait être élargi au jour le jour, en prenant en compte les nouvelles arrivées de fioul sur les Rias et autres plages.
Accusés de minimiser l’ampleur du désastre.
Les marins pêcheurs de Galice ont accusé le gouvernement de Madrid de « minimiser les conséquences de la pollution ».
Andrés Garcia président des armateurs du port de Sada a vivement protesté contre la non interdiction de prendre la mer pour plusieurs ports côtiers de Galice.
« Nous avons pris la mer en toute confiance avec une vingtaine de bolincheurs. Nous pêchons traditionnellement à 6 milles au nord ouest de la tour d’Hercules et alors qu’on allait tourner notre senne nous avons senti l’odeur de fioul, il y en avait partout. On est en colère car si on avait jeté nos filets, ils auraient été foutus et ces filets valent beaucoup d’argent ».
Les marins ne comprennent pas pourquoi « les autorités tiennent tant à minimiser les conséquences de cette marée noire ».
Barrage pour protéger l’aquarium de Finisterre.
Les 400 espèces de l’aquarium de Finisterre sont en sursis. L’aquarium, un modèle en son genre qui utilise directement l’eau de mer en pariant sur le côté « écologique » et non spectaculaire est en crise. Pas de filtres, pas d’eau de mer recyclée, tout vient directement de la mer. « Nous vivons une véritable crise et avons mis en place un barrage pour tenter de prévenir tout risque. Déjà de fines particules de pétrole flottent à la surface et se sont déposés sur les rochers ce qui nous a obligé à mettre en place un possible plan d’évacuation de nos 400 espèces » a expliqué Ramon Nunez, le directeur de l’aquarium.
Dans les jours qui viennent deux solutions seront mises en place, l’apport d’eau de mer par camions citernes et l’évacuation pure et simple vers d’autres bassins.
De plus en plus de Rias menacées.
Des lundi, les premières nappes et taches de pétrole ont été repérées près de O Salnés et Barbanza, deux villages proches de la baie d’Arousa, la zone la plus productive des moules d’Espagne. Les sentinelles ont repéré les prémices de la pollution et ont donné l’alerte.
A Corrubedo les premiers ramassages de pétrole à l’aide de moyens dérisoires, pompes et pelles, ont permis en une journée le ramassage de 90 tonnes de fioul. C’est le changement de direction du vent qui à épargné quelque peu, la baie d’Arousa menacée par la pollution mais pour aller anéantir la zona de Camaño, ou le fioul s’est déposé sur tous les rochers réduisant à néant la récolte de pousse pieds dont dépend la subsistance des habitants de Porto do Son. Tomás Fajardo Dacosta, le président des pêcheurs locaux estime que « le pétrole a détruit une des zones les plus riches de Galice en production de pousse pieds et de coquillages. C’est une véritable ruine pour nous et jamais les barrières ne pourront être efficaces vu que c’est directement ouvert sur la mer . »
La cofradia de Ribeira a repéré des nappes au dessus de la zone protégée de Corrubedo, en plein parc naturel ou se reproduisent en paix, pousse pieds, poulpes, araignées et autres crustacés de choix. Les bolincheurs du port sont rentrés mardi avec les filets souillés de fioul.
Le risque le plus important pour l’écosystème réside dans la pollution possible, probable même, des rias. Ces immenses fiords ou se trouvent des fermes marines, bateas de moules et multitude de petits ports de pêche.
Les autorités de galice et de Madrid n’ont presque rien mis en place pour éviter que la pollution pénètre dans les rias. « Ils pensaient que le pétrolier allait être tiré au large et que ce serait mieux ainsi alors que maintenant qu’il est au fond, il va nous polluer pendant des années » estiment les marins en colère.
Pour sa part le ministre de l’intérieur qui a survolé la zone sinistrée a affirmé que le choix pris était le bon « Nous avons voulu éloigner le bateau des côtes de Galice, maintenant qu’il a coulé par 3500m de fond on est plus tranquilles que s’il s’était échoué à la côte ».
Un point de vue rarement partagé par les spécialistes.
Colère des mytiliculteurs. Le secteur se prend en main sans l’aide de l’Etat.
Les professionnels de la mytiliculture se sont pris par la main et ont décidé de réagir afin de sauver les meubles.
« 90% de l’emploi local est en jeu car nous vivons tous directement de la mer et du tourisme. »
De nombreuses réunions ont lieu entre professionnels et spécialiste pour tenter d’élaborer un plan de sauvegarde de la baie d’Arousa.
Première mesure prise par les propriétaires des batéas de la région, déplacer les navires de tout le secteur vers la baie d’Arousa.
« Nous devons donner un coup de main aux collègues afin d’extraire le maximum de moules avant que n’entre le fioul et les mettre sur le marché mais aussi et surtout approvisionner les usines de conserves. Si nous ne faisons rien nous serons ruinés » ont expliqué les producteurs galiciens.
Les professionnels ont réclamé d’urgence la mise en place de barrages flottants à l’entrée de la baie afin d’éviter au maximum la contamination de la Ria. Une demande rejetée par le ministère des pêches qui a indigné les mytiliculteurs. « Enrique López Veiga le ministre des pêches galicien a refusé tout net notre demande, nous sommes indignés et outrés, une douche froide pour tout le secteur » a indiqué surplace M Cati Montesinos le responsable de la cofradia de San Martiño de O Grove.
« Nous avons été trompés, on s’est moqué de nous en tentant de minimiser l’affaire et en essayant de nous tranquilliser. »
Le responsable des pêches galicien estime quant à lui que les « barrages flottants seront mis en place une fois que les nappes se seront déplacées de Mouros à Arousa, pas avant car nous n’avons pas assez de matériel ni de temps pour faire de la prévention ».
Le responsable de la cofradia a durement critiqué l’action des services publics « qui préfèrent nettoyer ce qui est sali plutôt que de tenter de préserver ce qui ne l’est pas encore ».
Du coup des barges de ramassage de moules vont être placées à l’entrée des rias pour former un barrage artisanal à l’initiative des professionnels. « Nous avons besoin d’un minimum de 8 km de barrages antipollution et peut être bien plus si les vents tournent en notre défaveur. En attendant nous nous sommes réunis à trois cofradias pour réunir un millier de bateaux qui feront barrage ».
Le marché des barrages flottants est en rupture de stock, le Portugal en a acheté préventivement 15km des que le « Prestige » a été dérouté vers ses côtes.
Moules de Galice: un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros pour 3337 bateas.
Le secteur touché par la pollution, Ria de Muros Noia et ses 200 bateas de moules et Arousa avec 2.200 bateas ont facturé en 2001 plus de 80 millions d’Euros.
Le reste se répartit entre les nombreuses rias: O Grove, Carril, Vilaxoán, Vilanova, A Illa, Cambados, Palmeira, Rianxo, Cabo de Cruz, Pobra do Caramiñal, Aguiño et Ribeira.
Indemnisations: 30 euros par jour par marin.
Le conseiller des pêches de Galice Enrique López Veiga a indiqué qu’il mettait en place un plan permettant l’indemnisation rapide des sinistrés.
« Nous avons une première liste d’ayant droits d’environ un millier de personnes qui vont percevoir des aides. Ils seront payés tous les quinze jours et cela suppose un effort très important pour notre administration ».
Ces aides pourront être distribuées dans quelques jours une fois le texte régulateur publié dans le journal officiel. « Nous allons verser une somme forfaitaire de 30 euros par jour d’inactivité pour les matelots des navires de pêche et pour les travailleurs du secteur des fruits de mer. Les armateurs percevront 21 euros plus 4,75 euros par TRB par jour d’inactivité » a indiqué le responsable des pêches qui n’écarte pas la mise en place de nouvelles mesures comme l’exonération des charges de sécurité sociale.
Le conseil des ministres de l’agriculture de l’U.E du 28 novembre se penchera sur les aides que l’U.E pourrait apporter à l’Espagne.
Pour sa part Madrid a annoncé par l’intermédiaire de son délégué du gouvernement qu’il allait « compenser les pertes des personnes affectées et ce avant les fêtes de noël ». De même les frais occasionnés par le nettoyage des côtes serait « remboursé » par Madrid.
Une commission interministérielle avancera un panel de mesures concrètes au conseil des ministres des vendredi. Dors et déjà, le chiffre de 7 millions d’Euros par jour est avancé.
Le gouvernement d’Aznar va réclamer à l’assureur britannique (P&I) 60 millions d’Euros de garantie, le reste venant « du fond de Londres, un consortium indépendant des nations unies ».
Les porte paroles des groupes parlementaires au sénat ont présenté une motion demandant au gouvernement espagnol de créer un fond européen pour l’indemnisation des dégâts occasionnés par le naufrage du « Prestige » et ont réclamé « la modification des règles de navigation pour les navires transportant des chargements dangereux » afin que les passages aux caps se fassent loin des côtes.
De même les parlementaires ont demandé que l’Etat « poursuive les responsables afin qu’ils ne restent pas impunis. »
José Arocena.
– 4500 personnes sont directement affectées.
– 18 km de barrages disponibles.
– 5km de plus ont été commandés.
– 150 militaires ramassent à la pelle le fioul.
– 13.000 emplois dans la conserve de la zone.
– Les fermes marines comme Stolf Sea Farm (60% de la production mondiale) écloseries de Turbots ne sont pas touchées pour le moment mais craignent l’arrivée de possibles nappes.
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