AMUITZ du Pays basque vers le Pays basque.

Euskal herritik euskal herrira…nolako bidai ederra!Durant plusieurs années, nous allons naviguer…et voir du monde.

On y pensait depuis des années, on l’a décidé deux ans avant de partir.

De juillet 2005 à 2006/7/8/9… (?).

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Une très longue coupure dans la vie active et une virée de plusieurs milliers de km sur l’eau, c’est le projet initial. Pour ce faire il fallait changer de voilier et passer de notre first 35s5 au Sun Légende 41 plus adapté aux navigations.

AMUITZ a été acheté d’occasion chez Dufour Bretagne au Crouesty , c’est un excellent bateau qui une fois mis au point ne demande plus qu’à naviguer.

Les choix des parcours:

N°1:

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère août 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries septembre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert octobre.
-Traversée de l’Atlantique du Cap-Vert avec atterrissage sur les antilles décembre 2005.
-Descente vers les Grenadines Janvier/Février 2006.
-Navigation sur l’ensemble des îles et côtes du Vénézuéla pendant 6 mois.
-Août/septembre 2006. Mise au sec d’Amuitz et visite en France en avion.
-Abandon de nos emplois respectifs…
-Novembre 2006 retour au Vénézuéla.
Carènage et réparations d’entretien plus mise à l’eau d’Amuitz.
-Décembre 2006, remontée des Caraïbes jusqu’à Saint Martin.
-Janvier 2007, stop technique pour changer notamment de Grand Voile.
-Février 2007 navigation aux îles vierges.
-Mars 2007, remontée des grandes Antilles, Saint Domingue et Cuba.
-Mai 2007 redescente des Caraïbes vers les Roques
-Juin 2007 Curaçao.
-Juillet 2007 navigation vers la Colombie.
-Aout 2007 Mise à sec du bateau.
-Septembre visite en France.
-Novembre retour en Colombie.
-Décembre navigation vers les Sanblas.
-Janvier/février 2008 Sanblas.
-Mars 2008 Passage de Panama ou remontée vers les Açores?

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Parcours N°2.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère août 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries Août/septembre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert septembre/octobre.
-Traversée de l’Atlantique du Cap-Vert avec atterrissage sur l’île de Fernando de Noronha au large du Brésil avec passage du pot au noir et de l’équateur, novembre 2005.
-Descente vers le continent du Brésil, descente de Natal à Salvador de Bahia.
-Décembre dans le secteur de Salvador.
-Remontée du Brésil du Nordeste entre février/Mars 2006.
-Arrivée sur Cayenne mars 2006.
-Traversée vers le sud des Antilles avril 2006.
-Remontée des Antilles: Trinidad Tobago, Grenade, grenadines, St Vincent, Martinique, Dominique, Guadeloupe, Antigua.
-Traversée de l’Atlantique vers le nord. mai/juin 2006 arrivée aux Açores.
-Navigation aux Açores juin/juillet.
-Traversée vers le continent européen, atterrissage vers la Galice Août 2006.
-Retour Galice vers la France septembre 2006.

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Parcours N°3.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal juillet et début août 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère septembre 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries septembre/octobre 2005
-Descente des Canaries vers l’archipel du Cap-Vert octobre/novembre.
-Traversée de l’Atlantique par les alizés du Capvert aux Antilles en Décembre.
-Navigation dans l’arc antillais de janvier à juin.
-Traversée de l’Atlantique vers le nord. juin 2006 arrivée aux Açores.
-Navigation aux Açores juin/juillet.
-Traversée vers le continent européen, atterrissage vers la Galice Août 2006.
-Traversée du Golfe vers la Bretagne aout 2006
-Retour vers le pays basque septembre 2006.

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Parcours N°4.

-Départ du pays basque en juillet 2005.
-Côte d’Espagne et du Portugal août septembre octobre 2005.
-Traversée du Portugal vers les îles de Madère novembre 2005.
-Descente de Madère vers l’archipel des Canaries janvier 2005.
-Traversée Canaries Açores avril 2006
-Navigation aux Açores durant le printemps 2006
-Traversée Açores Irlande juillet 2006
-Descente de l’Irlande au pays basque en passant par la Bretagne d’août à septembre 2006.

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Parcours N°5.

-Embarquement sur le bateau au mouillage en juillet 2005.
-Opération « vie à bord dans l’immobilité » durant 12 mois.
-Retour à terre été 2006.
-Vente du bateau aout 2006.
-Achat d’un camping car…

Parcours N°6.

En gros, le parcours N°1 était celui que nous souhaitions réaliser. Finalement nous avons eu la chance de pouvoir aller encore plus loin et plus longtemps. Nous sommes dans le Pacifique en Polynésie depuis 2011 et cette année 2012 nous pensons continuer vers l’Ouest. Dans la pratique on verra bien. Nous n’avons aucune obligation si ce n’est de revenir, et encore…

Démarches administratives au Vénézuéla.

Démarches administratives pour naviguer au Vénézuéla. (En 2006)

Nous recevons de nombreux courriels nous demandant comment cela se passe au Vénézuéla pour un séjour, escale plus ou moins longue, visas et autres documents.

En général lorsque l’on pénètre dans les eaux territoriales vénézuéliennes avec l’intention d’y faire escale, même courte, on se doit de remplir un certain nombre de conditions.

-1) Passeport en cours de validité
-2) Liste d’équipage « classique » en espagnol et anglais.
-3) Acte de francisation ou équivalent pour les navires non français.

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Le plus simple est de passer par un « agent » qui se chargera d’effectuer et d’obtenir dans la journée, la demande d’autorisation de navigation « Permiso para embarcacion deportiva extranjera ». C’est le document qu’il faut garder au chaud, il autorise votre voilier, à séjourner 6 mois pleins sur le territoire vénézuélien. Cette autorisation peut être prolongée deux fois consécutivement de six mois. En clair, votre bateau peut rester 18 mois au Vénézuéla en toute légalité. N’oubliez pas de demander la prolongation avec quelques jours d’avance surtout si la date de fin tombe une fin de semaine. Chaque demande de prolongation est payante. Une fois les 18 mois passés, le navire doit quitter le pays durant au moins 45 jours avant de revenir sous peine de tomber sous le coup du paiement d’une taxe douanière (comme chez nous…)

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Votre bateau est donc en règle, il ne va pas de même pour vous !
En effet les services d’immigration vous tamponneront le passeport en indiquant que le visa est valable 90 jours…

Pas de soucis, il suffit de sortir du territoire national, même un jour, et de revenir au Vénézuéla pour avoir encore 90 jours de visa légalement. Le Brésil est tout proche mais le système « D » mis en place permet d’éviter cette sortie du territoire moyennant finances (…) environ 30 euros par passeport.

Certains agents plus ou moins indélicats prétendent qu’une sortie est nécessaire des que l’on change de « région », c’est faux depuis 2002 suite à un décret signé par un certain Hugo Chavez Frias actuel président de la république révolutionnaire Bolivarienne du Vénézuéla qui prévoit que l’entrée « nationale est valable pour l’ensemble des états du Vénézuéla ». Si vous cédez aux demandes des agents, vous aurez un beau papier de sortie qui ne servira à rien mais que vous aurez payé !

Autre détail, des que vos papiers sont en règle, photocopiez le passeport et la page du visa. Ces photocopies vous servirons pour tout contrôle à terre, les originaux restent à bord et la police s’en accommode toujours et ne fait pas de problèmes si vous avez les photocopies.

A signaler que tout débarquement d’un passager qui rentrerait par exemple en avion ou sur un autre bateau doit être signalé et notifié par écrit sur les documents du bord. Si vous-même laissez votre bateau au Vénézuéla pour la saison cyclonique et que vous rentrez en France en avion, n’oubliez pas de demander au chantier ou à la marina ou vous aurez laissé votre bateau, un certificat indiquant que votre bateau est bien au Vénézuéla et indiquez la liste des passagers. Cela vous permettra de revenir au Vénézuéla avec un billet d’avion sans retour vers la France.

Avant de quitter le Vénézuéla avec votre voilier vous devez de nouveau passer par la case « départ » et faire le « zarpe » de sortie. C’est moins cher que l’entrée et cela vous permet d’arriver dans le pays suivant avec des papiers en règle. Si vous voulez passer par les îles Tortuga, Les Roques et les Aves avant d’aller à Panam, il faut le signaler lors de la demande de sortie pour qu’il soit inscrit « Puntos intermedios » ce qui permet d’avoir une date de sortie effective fluctuante. Il faut insister au prés des agents.

En fin, toutes les formalités sont faisables personnellement mais vous économiserez tout au plus 40 euros mais perdrez entre un et deux jours en taxis et autres queues dans les banques car les taxes sont à verser par virement au gouvernement. La taxe à payer est de 37.000 bolivars (voir facture) soit moins de 10 euros. La facture totale à payer à l’agent est de 50 euros.

Les « Guarda costas » qui font partie de la marine nationale sont ceux qui vous contrôleront à l’occasion, au port ou même au mouillage. En général ils sont courtois, ne parlent que l’espagnol sauf de rares exceptions, mais tout se passe bien. Parfois ils contrôlent la sécurité du navire (…) notamment sur l’île de la Blanquilla ou une garnison est installée. Ils vérifient mais ne sont pas habilités à verbaliser en cas de défaillance.

José Arocena

Sur AMUITZ

www.sextan.com

Interdit aux hommes, réservé aux dames.

Une des activités féminines les plus répandues sur les bateaux de voyage est sans conteste l’épilation.

C’est aussi l’occasion de chercher durant les escales, la cire qu’il faut, non pas celle-ci, l’autre, justement il n’y en a pas !!!!

C’est aussi l’occasion de faire marcher la petite machine qui produit du 220 volts (110 pour les américaines) voltage qui permet de faire fonctionner les divers appareils électriques a tendances « tortureuses » grâce à quoi la peau lisse et douce fait place en un tour de man à l’ancienne toison fournie…

C’est encore l’occasion d’échanger les expériences inépuisables sur le sujet, lors d’interminables discussions autour d’un thé à la mente ou d’un rhum, (tout dépend de l’heure et des tendances religieuses) discussions ou la gente masculine est pour le moins reléguée à la salle des machines ou mieux, au bistrot du port !

Tout cela pour dire que les quelques pages qui vont suivre, qui seront alimentées par les expériences des unes et des autres, que toutes ces pages sont INTERDITES aux hommes. (C’est une demande des dames…)Sauf à ceux qui s’épilent, et il y en a de plus en plus!

Que je n’en voie pas un lisant ces pages subversives, toute infraction étant punie d’une épilation complète à la cire illico.

Je m’efface et place aux dames, donc…. Et n’hésitez pas à envoyer vos textes.

Marie Laure– – –Fanfan– – –Patricia– – –Comment s’épiler…– – –

-Au demi mollet prés.

« Il est 15 heures, la nav est paisible, petit vent, mer calme. Conditions idéales pour procéder à l’enlèvement des quelques kilos de poils superflus sur ma personne.

Petit coup d’oeil dans le bateau : tout le monde est bien installé en train de bouquiner ou dormir : parfait.

Petit coup d’oeil au contrôleur de batterie : 0 Ah , ça va m’éviter le petit commentaire de Tom : « Dis maman, tu crois vraiment que c’est le moment de faire « ça », on n’a déjà presque pas d’électricité » : parfait.

Bon donc j’attrape l’épilateur, la rallonge, mets en route l’onduleur. C’est parti, le petit ronron est masqué par le bruit de l’eau sur la coque, m’évitant les remarques du type « ça me casse les oreilles ton truc là ».

Evidemment ce n’est pas très agréable : prochaine fois, promis je n’attendrai pas si longtemps avant de m’y coller, ouille !

Premier mollet terminé, tout se passe impeccablement. j’attaque le deuxième.

Aïe, on dirait que le vent est monté, ça gite un peu et il y a des embruns. Pas de doutes. Tout le monde se rue dehors. OK il me parait judicieux de ranger le matériel : on verra la suite plus tard …

Entre temps on est arrivés, ça la fout toujours mal d’avoir un seul mollet exposable, mais c’est mieux que rien, le tout est de croiser les jambes intelligemment.

Bon cet après midi, je m’y remets.

Evidemment au mouillage, c’est encore pire. On a l’impression que les bateaux voisins sont tous un peu plus hauts que nous et ont vue plongeante sur le cokpit.

Et bien sûr ils sont toujours sur leur pont. Bon au fond du cokpit ça devrait le faire, pas hyper confortable et les petits coins sont un peu négligés, on ne va pas chipoter : pour cette fois c’est fait : je range et on fera mieux la prochaine fois c’est sûr ! ! »

Voilà !

Marie Laure de Zingaya.

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-T’as trouvé un poil…

Il est 14 h , José dort à l’ombre , sous le ventilateur , je profite de la lumière intraitable du début d’après-midi, pour une séance épilatoire ! !

Tandis que la pince à l’oeuvre sur un poil récalcitrant, j’entends son sempiternel et néanmoins ironique :  » Tu as trouvé un poil ? », je trouve une fois de plus ma condition de femme velue, rien moins qu’humiliante ! !

Heureuses terriennes qui disposez d’instituts de beauté à chaque coin de rue, de spacieuses salles de bains où vous pouvez vous isolez pour utiliser cires et épilateur électriques, pendant que nos cires nous collent à la peau , mais pas aux poils par 30° à l’ombre , nos épilateurs rouillent dans cette atmosphère saline ! ! ! sans compter les poils qui poussent plus vite et plus dru que jamais , et que nous sommes en maillot de bain tout le temps ! ! !

Ah ! ! Vivement un bon hiver bien froid pendant lequel je pourrais cacher mes poils follets sous des jeans ! !

Allez , Tchao , je retourne à mon occupation favorite la lumière est bonne .

NO PASARAN

Fanfan sur Amuitz.

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-Quand l’épilation devient une histoire de famille !

Bonjour à toutes et merci à José et à Fanfan de donner la parole aux femmes sur ce sujet quelque peu épineux en bateau.

Que répondre à un petit mousse haut comme trois pommes lorsqu’un matin au petit-déj, il me fait la remarque suivante : Maman tu peux te raser, tes poils poussent comme la barbe à papa, t’as vu, t’en as partout !
Et que papa surenchérit les yeux encore englués par le sommeil, en disant : bonjour ma petite velue !

Va donc falloir faire quelque chose et vite. C’est vrai que ces derniers temps il y a eu du laisser aller, le bateau étant en chantier pour gros travaux, j’avais d’autres chats à fouetter que de m’occuper de mes épilations, mais voilà une négligence que se fait vite remarquer.

Le temps à trouver pour une telle opération c’est une chose, mais l’intimité dont on a besoin devient une affaire de famille. Eh oui, l’intimité en bateau ce n’est pas vraiment facile à trouver. Il faudra faire preuve de beaucoup d’imagination et de tact afin d’évincer de mon environnement mes deux hommes, qui n’ont aucune envie d’aller se balader ou de boire un pot, il fait trop chaud me disent-ils, j’aurai besoin d’un peu de pain pour le souper, oh on peut l’acheter plus tard, ça ne presse pas, un nouveau bateau est arrivé au port, vous n’avez pas envie d’aller leur dire bonjour ? Non pas tout de suite, etc. etc. Bref à court d’arguments j’annonce que je souhaiterais être seule, ne serait-ce qu’un instant, pour faire mes épilations, OK OK, on a compris tu nous chasses du bateau ! Pas vraiment, mais si c’est pris comme tel, que faire ?

Une fois seule je sors enfin mon objet de torture, un petit rasoir féminin qui arrache les poils en les pinçant. Un vrai plaisir ! Du bonheur à l’état pur, surtout aux endroits sensibles comme le bikini ou les aisselles ! Il faut préciser qu’avec la chaleur qu’il fait, on transpire beaucoup et ça devient épique d’enlever des poils collés à la peau. Personnellement j’ai abandonné la cire, qu’on trouve facilement et de bonne qualité « chez nous » comme on dit, mais qui, sous les tropiques fond toute seule, sans même la chauffer. Cela dit je vous laisse imaginer le temps qu’il faut attendre pour la faire durcir, c’est carrément impossible. Quant à la cire froide, prête en bandelettes, elle n’est à aucun moment froide et prête à appliquer puisqu’il fait plus de 30° et qui plus est c’est une denrée rare dans les parages !

Revenons donc à mon objet de torture, le rasoir féminin électrique et à mon petit moment d’intimité. L’épilation à peine commencée, un voisin se pointe pour demander quelque chose à mon mari. Je planque tout mon petit matériel et lui disant de revenir plus tard car mon mari n’est pas là. La discussion se prolonge et je commence à angoisser, mes deux matelots seront de retour sous peu. Enfin il me laisse et je recommence en attaquant le bikini. Là c’est une copine qui vient papoter. Si ça ne te gêne pas je continue mes épilations, car je n’ai plus beaucoup de temps devant moi. Pas de problème, je rencontre les mêmes soucis avec mon homme me dit-elle, c’est difficile d’avoir un moment pour soi à bord. Entre « nanas » on se comprend et c’est dans la joie et la bonne humeur que se finit cette séance d’épilation.

Au retour, mes deux hommes ne feront aucun commentaire, même pas un petit clin d’œil pour m’encourager d’avoir souffert un tantinet.

Merci les mecs, c’est sympa !

Patricia sur New Life.

Note de sextan.com:

Il me vient une idée, pourquoi ne pas créer un pavillon spécial « Epilation en cours » pour éviter que les personnes viennent gêner ces dames ?

Piste et cocaïne ou la fin programmée des indiens Kuna.

 

Situés dans la partie nord est du Panama sur la côte de la mer des Caraïbes, les indiens Kuna que nous apprécions particulièrement vivent une transition douloureuse qui devrait les transformer en profondeur.
Depuis 2007 et surtout 2010, la piste qui relie le Panama à la comarca de Kuna Yala (San Blas) est entrain de transformer en profondeur les îles des San Blas. Les indiens Kuna qui peuplent ces îles depuis un peu plus de deux siècles peuvent « enfin » se rendre à ciudad Panama en deux heures de taxi pour un prix bien moindre à celui de l’avion qui relie depuis de nombreuses années cette partie occidentale du Panama au reste du pays. Dans un premier abord on peut y voir un « progrès » certain, près de la moitié de la population Kuna habitant hors des îles des Caraïbes et justement à ciudad Panama sur la côte Pacifique.

Ile des San Blas. Prise du haut du mat d'Amuitz.
Ile des San Blas. Prise du haut du mat d’Amuitz.

Une piste a été taillée en pleine jungle tropicale à coup de bulldozers, traversant un territoire jusqu’alors vierge et qui devient tout doucement une voie d’accès véritable reliant les deux composantes de la communauté Kuna, les îliens et les terriens de la capitale. Nous mêmes en voyant la piste prendre vie en 2007, en l’empruntant en compagnie des Kunas, on se disait que le progrès arrivait même jusqu’ici. Par progrès on entendait les bons côtés de la chose… Depuis on constate que la réalité dépasse de loin les perspectives initiales et que la transformation de la société Kuna s’opère à la vitesse grand « V », proportionnellement à l’arrivée des flux plus qu’à l’échange de ces derniers. Car il faut bien reconnaître que cette piste est entrain de devenir une « sonde » une voie en sens unique et que déjà les effets pervers se font sentir.
Jamais on n’a vu autant de visiteurs, panaméens ou étrangers, arriver vers les îles. Des visites courtes, des fins de semaines, des vacances improvisées, des virées vers « le paradis » panaméen à moindre prix. Sur le territoire appartenant à l’île de Carti, sur le continent, se trouve le « terminal terrestre » par ou arrivent les innombrables 4×4 chaque jour, jusqu’à 300 un jour de carnaval. C’est devenu un véritable dépotoir à ciel ouvert, plus exactement à mangrove ouverte. Des immondices composées de poubelles plastique et boites aluminium de tout poil. Tout finit dans la mangrove car aucun service de ramassage de poubelles n’existe dans les îles et tan-bien même, les Kunas n’ont pas encore assimilé l’importance de conserver leur « paradis » en l’état. Certes la piste à du bon. Le malade peut enfin aller sur Panama city en quelques heures et se faire soigner. Certes les produits qui manquaient (…) sont enfin accessibles. Les moteurs hors bord fleurissent sur les Ulus (canoé taillé dans un arbre), l’essence arrive quotidiennement, l’huile moteur également, tout comme les touristes.

Piste ouverte à travers les San Blas et le "continent"
Piste ouverte à travers les San Blas et le « continent »

Le seul problème c’est l’emballage de tout ce beau monde, du plastique qui comme le disait un marin nord américain rencontré sur une île que nous nettoyions, « le plastique c’est tragique » et malheureusement pas fantastique comme dit la chanson. Les Kuna que l’on ne veut pas blâmer ici, ils sont chez eux, tentent de tirer profit de la situation comme ils le peuvent. Le pêcheur ne pêche plus, il construit une cabane sur l’île qu’il loue aux touristes venus chercher un dépaysement rapide. Du coup il a même du mal, le pêcheur, à trouver du poisson pour nourrir le dit visiteur qui vient justement pour en manger. Au lieu de servir la nourriture dans des assiettes normales que l’on lave et réutilise, ils sont devenus adeptes du polystyrène, venu tout droit de Panama City. Ces mêmes assiettes, verres etc.. jonchent les fonds marins pour des milliers d’années ou le temps qu’une tortue les mange et s’étouffe. La situation est entrain de démarrer à grande vitesse au point que nous, voyageurs ancrés depuis peu, le remarquions si facilement, Les diverses autorités alertées ne font rien car ne comprennent pas le problème. Depuis toujours dans ces îles, il suffit de jeter les détritus dans l’eau qui se charge de les faire disparaître, et c’est comme ça depuis que les hommes habitent cette côte. Bien ancré dans le subconscient populaire pour un bon moment. Le problème c’est que le détritus a changé. De peaux de bananes et autres Yucas on est passé au plastique, polystyrène et autres choses du même acabit et en grand nombre..

Des trafics chaque jour plus importants.
Des trafics chaque jour plus importants.

Le plus dur reste à venir. La piste et ses arrivées massives vont croitre de manière exponentielle dans très très peu de temps. En effet, le pont traversant la rivière a été mis en service en 2011 pour que les véhicules dits « normaux » puissent arriver jusqu’au bout., la route est ouverte désormais à tout et à n’importe quoi. Déjà le ciment remplace tout doucement les murs en bambous, les tôles ondulées commencent à fleurir sur les toits de palmes, téléphone portable et télévision s’imposent à grands pas… Heureusement ou malheureusement les anciens, les plus sages… retransmettent leur histoire orale dans les villages les plus traditionnels, dans leur langue Kuna qui est encore très largement parlée par tous les indiens. Les Kunas sont arrivés aux îles San Blas voici deux siècles et ont transformé fabuleusement leur biotope. Ils y ont permis la vie dans des îles exemptes de malaria. Tout y était propre, des cocotiers plantés permettaient leur subsistance, la terre cultivée sur la frange côtière littorale le long des rivières fournit encore la nourriture de base. Visionnaires, les anciens rappellent juste un détail, ils ne sont là (les Kuna) que provisoirement, car des que le niveau des eaux montera, ils devront repartir à la recherche d’un nouveau territoire.

Cocaïne au coin des plages.

Une partie chaque jour plus grande des Kunas prouvent leur capacités d’adaptation sans limites.. La contigüité des San Blas avec le Darien et la frontière de la Colombie et par la même la cocaïne a fait naître des habitudes nouvelles pour le moins.

Depuis quelques années les trafiquants colombiens testent avec succés une méthode de passage de leur production de la Colombie vers le Panama, sans trop de risques.

Indien Kuna sur son Ulu.
Indien Kuna sur son Ulu.

Des canots rapides fortement motorisés avec 4 fois 200 chevaux, partent la nuit des côtes de Colombie vers les îles des San Blas pour livrer la Cocaïne. Parfois les ballots de cocaïne sont largués en pleine mer, lestés de sacs de sel. Ces largages sont dus à la crainte de contrôles en mer par une des patrouilles panaméennes chargée de la lutte anti narcos, mais aussi une technique de livraison désormais éprouvée. Les dits ballots largués devant les îles des Kuna, finissent par s’échouer sur les plages au vent. Des petits paquets de un kilo, plastifiés, qui sont ramassés par les Kuna qui semblent être au courant des dates d’arrivages… Ces paquets sont ensuite rapatriés discrètement autour d’une des îles spécialisée dans ce trafic, rio Sidra, et revendues aux dealers panaméens en cheville avec les Colombiens. Revendues à petit prix, il va s’en dire. Ce petit trafic lucratif pour les Kuna, modifie encore plus que la piste, les habitudes de ces derniers. Tout d’un coup, le pêcheur ne pêche plus, le cultivateur ne cultive plus, il achète un panneau solaire, un moteur pour son Ulu, du rhum etc… tout le village sait ce qui se passe, il a « gagné à la loterie » c’est ainsi que l’on nomme le ramassage et revente de la cocaïne aux colombiens. Une loterie bien pratique permettant l’afflux régulier de devises dans ces populations démunies.

Panneaux Solaires.
Panneaux Solaires.

La ou le bat blesse c’est que depuis peu les jeunes Kunas qui ont gouté de la ville a Panama City goutent aussi de la cocaïne… Du coup les accrocs à la coca se font de plus en plus nombreux et un nouveau trafic pour consommation locale est entrain de s’installer. C’est ainsi que Chichime, une des îles d’arrivée des Backpakers qui rallient la Colombie au Panama et vice versa en voilier, s’approvisionnent en doses de 1 dollar le gramme. Ces doses sont fabriquées localement par ceux même qui encore voici un an étaient des pêcheurs et ramassaient des noix de coco qu’ils revendaient à 20 centimes de dollar l’unité.

Backpakers à Chichime San Blas.
Backpakers à Chichime San Blas.

Cette transformation radicale des habitudes ne trouve pas un écho favorable dans la majorité des îles mais existe d’autant plus qu’elle permet l’arrivée de billets verts qui font au Kuna Yala, la loi comme partout ailleurs.

José Arocena

Morue Gasconne.

pour 6 personnes

– 750 g de filet de morue,
– 600 g de pommes de terre fermes,
– 2 gousses d’ail,
– I bouquet de persil,
– 4 cuillères à soupe d’huile d’arachide,
– I cuillère à soupe de farine,
– I verre de lait,
– I verre d’eau.

Faire dessaler la morue, la laver à grande eau pour la débarrasser de l’excès de sel, la faire tremper une demi-heure dans une bassine d’eau tiède, changer l’eau et la laisser durant quinze heures au moins dans une bassine d’eau froide.

Eplucher et couper en gros dés les pommes de terre, les faire dorer à l’huile dans une sauteuse, quand elles sont à point les saupoudrer avec la farine bien remuer, ajouter la persillade, le verre de lait et le verre d’eau, transvaser le tout dans une cocotte, et adjoindre la morue bien essuyée et coupée en morceaux.

Laisser mijoter vingt minutes environ.

Ce plat considéré comme un plat de « pauvre » était servi pour les « corvées » (dépiquage, sarmentie, vendange, dépouillage du maïs, etc…). il mériterait malgré sa simplicité de figurer au menu d’un bon repas ou sa place ne serait pas usurpée: très facile à décorer on peut avec presque rien lui donner un aspect très engageant; il en va de même pour la salade de morue qui l’accompagne.

Les Henry de St Pol à St Martin.

Amuitz a reçu le visite d’une partie de la famille de Fanfan, sa soeur Germaine et son mari Jacques ont passé 10 jours à bord à St Martin dans les Caraïbes.

L’occasion de retrouver de nouveau Lomig leur fils qui a réussi à combiner le travail, l’accueil d’amis et la gestion touristique de la famille.

L’occasion également pour Jacques de barrer un Sun Légende 41 qui venait de se parer de sa toute nouvelle grand voile et lazzy-bag.

Une petite navigation jusqu’à l’île de Tintamarre puis des mouillages dans le coin.

Philippe d’Elbée à bord d’Amuitz.

Il a choisi le 19 mars, la St Joseph, pour atterrir au bout du lagon de l’île de St Martin. Sa venue avait été annoncée quelques semaines avant et c’est avec grand plaisir que nous l’avons accueilli à bord. Le matin même c’est le voilier Lasai qui mouillait son ancre près de la notre, nous les attendions depuis plus d’un mois.

Philippe avait décidé de quitter pour une semaine la douceur traditionnelle du Pays basque qui venait de se couvrir d’un manteau de neige.

Le marin est pâlichon, le mois der mars en métropole n’a pas encore bronzé son monde… Dans son sac, du piment d’Espelette, des chipirons, du Txakloli et du cidre de chez nous, un régal !!!

La semaine a été rondement menée, quelques mouillages dans le secteur, des baignades des le matin, une chasse à la langouste (nous n’en avons pris qu’une) de la pêche à la traîne,

quelques ti-punch, de la gastronomie locale à terre,

sur Amuitz et sur Lasai, de la mécanique grâce à Lomig et sa voiture aux nombreuses roues hors service… les routes de St Martin ont bon dos !

Philippe a retrouvé la barre d’Amuitz, un peu alourdi par le voyage (comme nous) mais qui reste toujours un excellent bateau, vif et rapide.

Une semaine très agréable, l’occasion pour Philippe de retrouver les Antilles qu’il connaissait si bien et d’admirer des unités de prestige qui dépassent les 100 pieds pour les plus modestes !

Philippe est reparti, nous espérons le retrouver bientôt.

[https://www.facebook.com/Amuitz.autour.du.Monde]

Eolienne, frigo et enrouleur pour Amuitz.

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Amuitz est au port de plaisance pour quelque temps, nous rentrons au Pays basque et en Bretagne visiter la famille et les amis.

Amuitz prêt pour hivernage.
Amuitz prêt pour hivernage.

Avant de laisser un bateau il faut le bichonner, moteur, tauds divers, capotes etc !

Notre éolienne faisait du bruit, un roulement à billes était le coupable, nous l’avons remplacé et acheté deux autres au cas ou !

Démontage éolienne Kiss.
Démontage éolienne Kiss.
Eolienne kiss extraction roulement.
Eolienne kiss extraction roulement.

Un nouvel enrouleur est en place, la nouvelle voile Elwstrom est arrivée, un solent de fort grammage que nous n’avons pas encore essayé sur l’enrouleur.

Enrouleur pour solent.
Enrouleur pour solent.

Juste au dernier moment, notre super frigo nous lâche, Thierry pourra s’en occuper durant notre absence.

Heureusement Marvin (voir New Life sur la page voliers de rencontre) est venu nous aider de temps à autre !

Marvin de New Life nous aide.
Marvin de New Life nous aide.

Nous retrouverons Amuitz en septembre pour la suite du voyage.

Cyclones à raz d’Amuitz

La saison 2007 semble démarrer fort sur le plan cyclonique.

« Dean » a touché les petites antilles au mois d’août, notamment les îles de Martinique et St Lucie. Fort heureusement le cyclone n’était classé que niveau 2 lors de son passage sur les petites antilles. « Dean » s’est renforcé pour atteindre le niveau 5 vers la Jamaïque… Les médias ne s’intéressent pas à la Jamaïque malgré les dégâts importants constatés dans une des populations les plus démunies du monde.

A peine le mois de septembre débuté qu’une tempête tropicale se transforme en cyclone sous le nom de « Félix »,cette fois-ci le niveau 5 est atteint rapidement et le parcours nettement plus sud que le précédent.

C’est ce détail qui inquiète le plus. Habituellement il est convenu que les cyclones restent au nord du 12°. Cette fois-ci « Félix » s’est approché dangereusement de la limite théorique.

En passant au nord de l’île de Curaçao ou se trouvent nombre de voiliers de voyage dont Amuitz, « Felix » a provoqué l’inquiétude dans la communauté des navigateurs.

Fort heureusement au dernier moment, le cyclone a infléchi sa course pour passer à une trentaine de nautiques de Curaçao. Du coup les prévisions de vents de force 10 n’ont pas été atteintes.

Un troisième cyclone est en route..,

Curaçao remise en forme pour Amuitz.

 

Cette fois-ci on y est de nouveau de plein pied.

Amuitz a retrouvé son élément, mouillé sur ancre dans une des criques de Spanish Watter dans l’île de Curaçao 12°04N 68°51W.

Kayak Fanfan curaçao
Kayak Fanfan curaçao

Comme toujours, quand on revient à bord après quelques temps passés à terre, la liste des petits trucs à remettre en place s’allonge.

Le frigo était en panne, une recharge de gaz a été effectuée par Gégé de Tadorne et son copain Vivi que nous n’avons pas encore vu. Un plaisir ne venant jamais seul, la partie électronique a été mouillée par de la condensation et voilà de nouveau le frigo en panne… Ensuite, c’est une batterie qui vient de nous lâcher, un élément s’est mis en court circuit, vidant les 4 autres batteries du même parc, un plaisir !

A part ça tout va bien, 32° à l’ombre, 29° dans l’eau…

Kayak Fanfan curaçao
Kayak Fanfan curaçao

Fanfan fait du Kayak dans le mouillage pendant que je mets le site à jour.

Nous avons été faire les papiers de l’immigration à Willemstad, un peu de bus, un casse croûte prés du marché

Tadorne, new life amuitz Curaçao
Tadorne, new life amuitz Curaçao

avec Patricia de « Niew Live » qui part demain pour Aruba puis Cartagène et Gégé de Tadorne.

Nous avons mangé des chocolats de Léonidas préparés par Amama Pilar… trop bon!!!

patricia, marvin Fanfan Curaçao
patricia, marvin Fanfan Curaçao

Marvin 5 ans qui est devenu un spécialiste en « défaisage de bouts » s’entraîne sur son cordage de prédilection dans la descente d’Amuitz.

marvin
marvin

C’est pas tout, Fanfan se baigne autour du bateau, je vais la rejoindre.

Colombie, turbo, pompe injection, injecteurs.

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Mécanique à Carthagène.

Devant le mouillage du « club nautico » on trouve deux mécaniciens locaux qui sont pratiquement basés surplace.

Turbo du Yanmar 4jhe
Turbo du Yanmar 4jhe

Pour 25 dollars de l’heure ils interviennent dans votre mécanique. Des tarifs presque européens adaptés à la clientèle de passage composée en majorité de nord Américains.

Contrôle des injecteurs.
Contrôle des injecteurs.

En ce qui nous concerne nous avons pu démonter nous même le turbo du moteur, les injecteurs, la pompe de gavage de gasoil et la pompe d’injection.

Pignons distribution Yanmar
Pignons distribution Yanmar

En ville nous avons trouvé un atelier compétent, « Diesel Précision » qui ne s’occupe que d’injections et de turbo !

Les 4 injecteurs du Yanmar 4jh-TE ont été testés puis tarés, ils manquaient juste un peu de pression. La pompe de gavage a été démontée et testée pour essayer de trouver une possible fuite de gasoil vers le bloc moteur. De même nous avons fait tester la pompe à injection du moteur, révision au banc durant plus de deux heures et en notre compagnie.

Pompe Boch du Yanmar 4jhTE.
Pompe Boch du Yanmar 4jhTE au banc de contrôle.

Le turbo a été désossé, nettoyé, les pales sablées ainsi que le corps côté échappement, tout révisé, remonté comme il se doit, et le turbo démarre comme jamais avant.

Turbo entièrement revu.
Turbo entièrement revu.

Cette intervention sur deux jours a été facturée un peu moins de 100 euros ! Sans commentaires.

Il restait à remonter le tout sur Amuitz ce qui a été fait par mes soins, le moteur démarre au quart de poil même si la batterie moteur donne des signes de faiblesse.

L’atelier Diesel Precison se trouve avenida Pedro de Heredia sector Espinal N°18B-198 tel 6563060 ou 6660944 avec une adresse de courriel dieselprecision@hotmail.com

Pour s’y rendre demander aux taxis l’avenue Heredia contre le concessionnaire Yamaha. Diesel Précision est tout contre.

Au Pays basque

C’est parti!

Notre voilier est totalment désarmé et nous, sommes au Pays.

Panama
Panama

Juste avant de entrer nous avons passé quelques jours à Portobelo le temps de préparer le bateau et de répondre aux joies de l’immigration panaméenne.

Panamarina
Panamarina

Finalement tout s’est passé pour le mieux et nous avons même obtenu un bonnus de trois mois alors que nous ne l’avons même pas demandé…

carangue
carangue

En rentrant de Portobelo à Linton au moteur, Amuitz étant désarmé, nous avons pêché notre dernier poisson à la traîne. Une superbe Carangue, une seconde a cassé notre ligne!

José carangue
José carangue

Ce beau poisson a été dégusté par les amis qui se trouvaient à Panamarina, Sylvie et Jean Paul les responsables de la marina nous ont accueilli dans leur restaurant.

Jean Paul Panamarina.
Jean Paul Panamarina.

Nous avons également retrouvé « El Chiringuito », Cécile et Vincent qui arrivaient tout juste de France nous ont ramené du fromage!!!

Vincent, Cécile, fromage
Vincent, Cécile, fromage

Amuitz est donc sous bonne garde à Panamarina et nous, de retour en avion. La compagnie Aircaraibes nous a proposé un vol Panama-Pointe-à-Pitre-Paris qui s’est déroulé de manière parfaite.

avion vers l'Europe.
avion vers l’Europe.

Le Pays basque aprés un mois de mars avril pluvieux est passé au beau temps ensoleillé des notre arrivée.

Des Wagas au milieu des Tules

Ceux qui visitent régulièrement ce site connaissent déjà le territoire Kuna au Panamá. Polo et moi en savions déjà beaucoup au travers des récits de José et Fanfan, de leurs photos, etc… Pourtant, cela n’a pas beaucoup atténué la magie de la rencontre avec ce peuple.

Arrivés à Panamá Ciudad, et après une courte nuit à l’hôtel, nous avons pris le 4×4 jusqu’en territoire Kuna. Après une heure d’autoroute, on attaque la piste, et elle justifie bien le 4×4, surtout que la pluie avait quelque peu détrempé la dite piste. Merci Ricardo pour tes talents de pilote, on garde ton numéro de téléphone. Cette route sillonne au milieu de la forêt tropicale, avec une végétation inconnue en Europe : teck, fougères arborescentes, etc… les bruits de la faune sont aussi curieux pour un français fraîchement débarqué de métropole. Le bout de la piste, c’est une plage inondée par la marée haute, Punta Redonda, en face d’Aquatup (Aquatupu ou Aquadup) où José attend au mouillage à bord d’Amuitz.

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C’est un climat tropical, donc chaleur (27 à 32°C), et humidité. Nous avons eu de la pluie, mais on la supporte plutôt bien, et ça ne durait jamais plus d’un quart d’heure. Par la suite et en s’éloignant du continent, nous avons eu beaucoup de soleil, et quand un nuage le masquait au plus chaud de la journée, on l’appréciait. Des conditions idéales pour le Kite, la baignade, la sieste, la lecture, etc… Des vacances excellentes sous les tropiques.

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Mais ce territoire est peuplé d’indiens, les Kunas (ou Tule, les humains dorés). Un peuple qui lutte pour son indépendance et son mode de vie. Ils sont organisés avec des représentants auprès des plus hautes instances panaméennes et à l’ONU. Ils refusent la construction d’hôtels sur leur territoire, et il était question récemment d’y interdire le charter qui ne semble pourtant pas très développé. Les femmes portent majoritairement l’habit traditionnel, des bracelets de perles qui couvrent leurs mollets et leurs avants bras. Chez les hommes par contre, on voit l’influence du monde moderne, ils sont tous en short tee-shirt et casquette.
Les iles sont situées à peu de distance du continent. Il n’y a pas d’eau sur ces iles, n’y électricité, sauf dans de rares cas comme à Carti ou Nargana. En fait, sur quelques iles, le gouvernement a financé un tuyau qui apporte l’eau de la rivière la plus proche. Mais certains ont refusé pour protéger encore leur mode de vie. Ainsi, ils partent en Cayuco, la pirogue locale, avec des bidons pour aller chercher de l’eau et travailler leurs champs (banane, yucca (manioc), etc…). Les heures de rame les maintiennent en forme.
Evidemment, ils cèdent peu à peu à la civilisation occidentale, avec des panneaux solaires, des relais GSM pour le téléphone, des moteurs hors-bord, etc… Mais leur mode de vie reste très éloigné du notre.

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Nous nous sommes invités à une « Chicha Fuerte » avec Polo. Il s’agit d’une fête donnée pour le passage à l’adolescence d’une jeune fille du village. La Chicha est la boisson que l’on y boit. Du sirop de canne fermenté pendant 8 jours avec du maïs et du café. Nous n’avons pas tout compris à la cérémonie, mais il y avait un sorcier avec son apprenti, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Quand le sorcier l’a décidé, une dizaine de personnes ont distribué la chicha dans des calebasses. Très faiblement alcoolisé, c’est un peu comme du cidre. Plus tard, ils apportent du rhum blanc, des cigarettes mentholées et des bonbons. Puis la danse commence. Une danse assez simple à laquelle on a pu participer Polo et moi. Vers minuit, fatigués et un peu saouls, nous avons retrouvé nos hamacs chez Anicio dans la case familiale. Grande famille ! Dehors, le bruit a continué toute la nuit, les gens ont poursuivi la fête jusqu’au levé du soleil.

Nous sommes tombés sous les charme de ces iles et de ces gens, et nous rêvons d’y retourner bientôt. On a même imaginé un voyage un peu plus aventureux, peut-être avec un petit warrham de 8 ou 9 mètres, avec une équipe prête à vivre dans des conditions minimalistes. L’idée est lancée, j’espère qu’on saura concrétiser ça…

On hiverne AMUITZ

Pour laisser son voilier quelques mois dans une marina ou au sec en zone tropicale, il faut « hiverner ».

Une opération qui est devenue courante mais qu’il ne faut jamais négliger si l’on veut prétendre retrouver son bateau en bonne forme. Ce dernier en principe n’aime pas trop qu’on l’abandonne ainsi trop longtemps et il vous le fait bien sentir au retour…

En plus d’une humidité ambiante bien naturelle en zone tropicale, on se doit de penser au classiques de la préparation.

En ce qui nous concerne, on procède à un nettoyage à fond de tout ce qui est linge, draps, coussins etc… nettoyage et séchage correct. Les fonds sont rincés, le vernis dessalés et passés à l’eau vinaigrée pour éviter les moisissures. On ouvre les coffres, portes et autres obstructions.
Il y a deux écoles en ce qui concerne la partie « humidité ».
-a) on ventile au maximum
-b) on ferme tout bien étanche et voilà.

On doit reconnaître que ventiler au maximum n’est pas facile et que l’on ventile un air chargé à 95% d’humidité. Après l’option (a) l’année dernière (c’est moyen) cette année on teste l’option (b) , on vous en parlera en décembre,

Côté moteur, vidange, filtres, détente des courroies, démontage de l’impeller, nettoyage du moteur avant de l’asperger abondamment d’un produit adapté. Bouchon de chiffon gras à la prise d’air et à la sortie de l’échappement. Circuit d’eau de mer coupé, rinçage à l’eau douce durant 5 minutes, vérification des joints. Remplacement du liquide de refroidissement si nécessaire, Contrôle des batteries, circuit coupé etc…

Cette préparation vaut pour les moteurs de propulsion mais aussi pour la génératrice, dans notre cas un 6KW dièsel à 1500 tr/mn.

L’accastillage est nettoyé et graissé ou huilé. Tout ce qui peut se démonter facilement est enlevé et mis à l’abri des intempéries. La bôme posée afin de réduire l’effort sur la balancine et sur le vit de mulet. Les voiles sont rangées une fois bien propres et sèches. Même chose pour les écoutes que nous enlevons ainsi qu’une grande partie des drisses remplacées par des messagers.

La gazinière nettoyée à fond, les bruleurs huilés et stockés à l’envers, le frigo dégivré et laissé ouvert. Un produit anti caffard déposé aux endroits stratégiques. Bouteilles de gaz fermées. Les lignes de pêche rincées, les leurres nettoyés, les hameçons polis et huilés.

Toute l’électronique est démontée, de la BLU au Radar en passant par les GPS. Les appareils sont rangés, une précaution en zone d’orages et d’éclairs. L’antenne BLU débranchée de sa boite d’accord. Les coupe circuits des batteries de servitude et de moteur sont activés, on coupe le positif et le négatif.. L’éolienne est bloquée électriquement et les pâles entravées ou retirées, un parc sur deux de panneaux solaires reste en activité pour maintenir des batteries chargées, les panneaux sont orientés de manière à charger peu et éviter que le régulateur travaille intensément. (660 A/h de servitude).

L’annexe est rangée et protégée du soleil par une housse, le moteur hors bord hiverné et rincé.
Les hélices sont nettoyées et emballées dans des sacs plastique sous l’eau pour éviter la pousse de salissures,

Il ne reste plus qu’à fermer le bateau et à rentrer au Pays basque pour quelques mois.

Amuitz et Lasai au Pérou et Bolivie.

Et oui, c’est par dessus les montagnes que les équipages d’Amuitz et de Lasai sont en ce moment au Perou et en Bolivie pendant cinq semaines.

Une ballade longuement préparée par le quatuor qui va comme souvent, improviser sur la route…

Restera ensuite le retour dans les îles des San Blas pour une navigation que nous espérons aussi réussie que les précédentes.

Pour le moment après une période d’acclimatation à l’altitude, tout va bien.

Nous avons passé deux semaines au Pérou, le Pérou qui est devenu un énorme parc d’attractions touristique. Bien pire qu’au Pays basque en été, c’est dire…Seul compte l’argent.

quelques photos en vrac.

[https://www.facebook.com/Amuitz.autour.du.Monde]

Critique du système touristique au Pérou.

5 semaines de « vacances » hors du bateau et un bilan personnel mitigé.

Le Pérou tout d’abord. Terre historique d’Amérique du sud, tout part en vrille. Le gouvernement de droite actuel tout comme les anciens depuis au moins Fujimori (qui est en prison), les gouvernements vendent le pays au privés. Tout y passe, les mines, l’énergie, les transports ferroviaires, la santé, le tourisme etc, tout est entre les mains de capitaux étrangers. Le pays semble artificiellement aller « mieux », le temps d’engloutir les capitaux retirés des privatisations avant de sombrer rapidement dans un marasme que l’on voit venir à toute vitesse. Et ce n’est pas « la crise » qui sera la principale cause.

Le pays dispose d’atouts historiques et touristiques (moindres que ceux de Bolivie) et tout y passe pour cueillir le touriste qui fera le déplacement. Une ville comme Cousco est devenue en peu de temps un attrape couillons ou les « tours » innombrables vous proposent des visites toujours payantes de vieilles pierres qui encore voici quelques années pouvaient se voir librement.

Les restaurants « européens » sont partout, les vendeurs de tout poils sont plus pesants que ceux du souk de Marrakech, c’est dire. Impossible de faire deux pas sans être assailli et dérangé par des rabatteurs de salons de massages en tout genres. Certes les péruviens sont divers et des que l’on quitte un tant soit peu le monde du tourisme (pas facile) on retrouve des gens « normaux ».

Le fameux Machu Picchu, ville Inca redécouverte il y à un siècle fait partie des passages obligés ou presque. Là encore tout est fait pour plumer le touriste, train hors de prix, logements de très basse qualité, restaurants aguicheurs, le tout dans un village situé en bas du dit Machu Picchu et ou l’on doit passer une nuit pour pouvoir se rendre sur le sommet des 5h du matin et assister avant la cohue, au réveil de la montagne de l’Inca.

Le souci dans tout ce panorama c’est la trop forte concentration de touristes et l’immense tentation de tout faire payer, même pour marcher le long d’un simple sentier. Du coup, un site superbe comme celui du Machu Picchu qui rapporte des sommes importantes chaque année, se dirige tout droit vers sa propre perte. En effet, il ressort des études sérieuses que le site est entrain de souffrir physiquement du passage de tant de personnes qui peu à peu défoncent les sentiers, déchaussent les pierres, polluent le site qui va tout droit vers le chaos. Tout ayant une fin ce n’est sommes toutes pas plus important que cela, façon de voir les choses…

Il semble que le succès de l’opération et les forts revenus qu’il engendre vont être les causes directes de l’hécatombe. Impossible en effet de limiter, voir de fermer le site pour le sauvegarder, comme il faudrait le faire. Comment faire admettre à une société privée de se passer de revenus substantiels au nom de la sauvegarde du Machu Picchu. Cette société dont le but est justement de réaliser le maximum de bénéfices pour le seul bien des actionnaires…

Une seule solution, nationaliser le Machu Picchu (5ème merveille du monde…) et limiter très fortement l’accès au site. Une solution qui n’est absolument pas dans l’air du temps.

La Bolivie c’est comme le Pérou en plus grandiose, plus immense et pour le moment plus préservé.

Nous avons passé quelques semaines sur l’altiplano autour des 4000 mètres d’altitude.

Les boliviens sont chaleureux, simples (dans le bon sens du terme) cordiaux, vivent aussi du tourisme dans certaines zones, mais rien à voir avec le Pérou.

La majorité d’indiens qui composent la société boliviène sont fiers de leur président Evo Morales, un des leurs.

Là encore il suffit de parcourir le pays pour s’en convaincre, le réseau routier de la Bolivie est entrain de subir une mutation immense. Des travaux sont entrepris d’un bout à l’autre du pays dans des conditions difficiles mais avec un financement complet de l’Etat qui comme le dit le slogan politique du président « cumplimos nuestras promesas » (on respecte nos engagements).

Le secteur minier a été nationalisé, même chose pour l’énergie, les tarifs pour le consommateur ont baissé (…) c’est une réforme en profondeur qui est mise en place. Le tourisme est concerné et l’on apprécie la découverte de paysages uniques au monde, souvent dans des parcs nationaux.

A l’approche de 5 semaines de ballades le bilan est encore flou mais il me tarde vraiment de remonter à bord d’Amuitz. Décidément je ne suis pas fait pour vivre en altitude.

J.Arocena

[https://www.facebook.com/Amuitz.autour.du.Monde]

Bada ura denetan

 

Nora Arbelbide.

Bada ura denetan. Ez nuen beste erantzunik atxeman Pazifikoaren erdian zer dagoen galdegin zidalarik Kattik. Nik zer dakit, ba. Itsasoaz ez dakit deus, ez bada ixil ixilik dagoen kaia bazter bateko ontzi baten kopla batzuk, Euskal Herritik kanpora naraman itsasontziarenak, eta arrantzaleak direla donibandarrak eta itsasoa dela beren ama.

Nora Arbelbide Marquises
Nora Arbelbide Marquises

Edo beste estilo batean, udan lasaitzeko eta beltzatzeko eginak diren zenbait hondar bero. Zerua jaten duen eguzkia, zitron usaina duten kremak. Marrubi eta banilla gustuko izozkiak. Uhain beldurgarri goseti batzuk, pin up eta surflari dirdirantak, Biafin tubo hustuak, zelulita formak, hondarrez beteak diren zerbilleta garbiezinak, eri kikil azpiko onddoak, beren burua erakusteko irrikitan diren tatuaiak, Coca colaren gorriak jantzi mahai eta jarlekuak, portu boneta gorridunak, arrain izoztuak eta beste bi liberako detaile batzuk.

Bada ura denetan. Ez nuen beste erantzunik aurkitu eta begi bistakoa den erantzun ahul horrek alimaleko irri karkaila bat piztu zuen eta horretan gelditu zen gaia.

Geroztik 28 egun eraman ditugu Pazifikoaren erdi horretan eta baieztatu dezaket. Bai, bada ura denetan. 4035 milia. 7.500 bat kilometro Jose eta Fananen Amuitz katamarranean. Bi mariñel esperimentatu itsasoaz maiteminduak (nahiz eta azken aldi honetan camping-car bat duten amets), Remi esperientzai doi batekin, eta ni, zero patatero.

Amuitz aux Marquises.
Amuitz aux Marquises.

Amuitz, Alpha – Mike – Uniform – India – Tango – Zulu. Morse hizkuntzan. Egun horietan ikasteko aukera ukan dugun zerbait. Beste hamaika kontuen artean.

Hamaika kontu itsasoaren erritmoan doan biziaz. Hamaika kontu itsasontziaren munduaz. Bere sabelean hartzen eta onartzen zaituen itsasontziaz. Lau itzal, apormatuaren babespean. Lau haragi puxka itsasontziaren bizkar zain bilakatuak. Luxuzko apormatua izanikan ere itsasontzia, itsasoaren aitzinean, harrokeriarik ez. Dena da hauskor. Alde guziak zaindu behar dizkiogu, bestela, fini. Ontziak ordaina emanen dizu beti. Ongi zaintzen baduzu, ongi zainduko zaizu. Huts egiten baduzu, huts du hark ere.

Ezin huts egin beraz. Eta horretarako, itsasoaren munduaz gauza guti dakigunontzat, hoberena belarriak erne atxikitzea, begiak irekirik eta kapitainek hainbeste urtez marraztu xendra xeheki segitzea.

Pazifikoa, gure bidaian, Panamatik Markizetara luzatu da. A pundutik B puntura. Marra zuzen bat izan daitekeena mapetan, praktikan, haizearen arabera borobiltzen dena. Haizea nondik doan. Beila handi bat buru gainean, aitzinean ttipiago bat, kutxan, gibeleko haizeak zabaltzen duen fin borobil bat, bazterretan bi motor, badaezpada, eta guzi horren gidatzeko pilotua eta honen manatzaile Jose kapitaina eta Fanfan.

Zaintza etengabea, egun eta gau. Zer gerta ere. Beste ontzi batzuk ere izan daitezke hor gaindi. Beilari, arrantzale edo dena delako zenbait gurutzatzen dira, ez direnak jo behar. Itsasoa alimalekoa izan arren, istripuak beti gertatzen dira. Eta horrekoak gertatu baino lehen, hobe aukera guziak gure alde jartzea.

Zaintza horrek gauak nehoiz bezala begiratzeko aukera eman du. Ilargiaren zikloaren erritmoan. Batzuetan ilargia da jaun eta jabe, besteetan izarrak, ez direlarik hodeiak.

Eta egunek ere ez dute gauaz jelos izaterik. Bada ura denetan, segur, baina urak baditu milaka kolore. Batzuetan transparentea da. Besteetan beltza. Urdin iluna ere. Eta ikusi dut gorria baita. Gorri iluna, kasik odol kolore. Batzuetan lasaia da. Babeslea.

Ematen du duen guzia. Baina badaki hartzen ere. Ekaitz alimalekorik ez dugu ukan. Pare bat egun txar izan ditugu halere, itsasoa kexatzen delarik zer izan daitekeen beldurtzeko aski. Uhainak bazterretik heldu direlarik bereziki. Iruñeako San Ferminetako zezen. Ontzi kroskoa jotzen duelarik, badirudi uhaina zezen bat bilakatzen dela, entzierroko bazterreko taula jotzen duen zezena. Bere gorputz osoarekin. Beste batzuetan itsasoa olio bilakatzen da, haize izpirik gabe. Eta egoera hori ere, berezia da. Geldirik bezala, aitzinatu ezin.

Hori bai, goizek eguerdiak ekartzen dituzte, eguerdiek arratsak. Eguzki sartze zoragarriek gauak, eta ilunak argia. Egunak aitzina doazela, miliak ere. GPSaren bidez kalkula dezakegu gure distantzia. Distantzia, hori bakarrik dugu kalkulatzen ahal. Eta oraino. JPSa Ameriketako Estatu Batuetako armadak du asmatua eta horrek ditu gakoak. Noiznahi datuak faltsifikatzen ditzazke, eta orduan, fini. Hala gertatu zen Golfeko lehen gerlan.

Golfeko gerlarik ez gurean. Militarren helikoptero bat hurbildu bazaigu ere, gure inguruan bi itzuli egin eta joan dena. Ur galduenak ere, aske sentitzeko leku hoberik ez bada ere, gizonen legepean.

Bizkitartean, bizia aitzina doa, uste baino lasterrago. Lurrean automatikoak diren gauza anitz, hemen ez dira hain automatiko eta denbora hartzen dute. Dutxatu edo ura edan, adibidez. Txurruta ireki eta ura isuri, hori lurrarekin batera abandonatu behar den ohitura bat da. Hemen ura urre bilakatua da. Gatzik gabeko ura, bistan dena. Gatza kentzeko makina badu ontziak, baina horrek indarra eskatzen du. Indarra, eguzkitik ekartzen digute hiru pantailek, eguzkiak hodeiek ez dutelarik gordetzen, edo bela handiak pantailak. Haizearen indarra ere harrapatzen digu heolienak. Eta hauek ez badute aski ekartzen, motorre berezi bat badu ontziak, baina ahal bezain guti erabili behar dena.

Gorputza garbitzeko beraz, ahal delarik itsasontzi aitzineko sareetara joan, hara luzatu itsasoko ura ekartzen duen tuioa eta horrekin garbitu ongi, saboina lagun eta gero, azken puntan gatzik gabeko ura dakarren baporizatzailearekin azken ukitua eman gorputzari.

Ura edateko, hozgailuko ura dago beti prest. Hozgailu bat baitu Amuitz ontziak. Horrelako luxuek ez dute preziorik. Luxua baita, Fanfanek egun guziz prestatzen duen jatekoa. Panaman egin erosketekin ontziko kutxa guziak bete eta, eguerdi eta arratsetan azieta koloretsuak mahai gainean. Beti desberdin, beti gustuz beteak. Ogitik, kafea laguntzeko txolkolatera. Ogia ere etxekoa baita, eskuek hondua. Eta arrainak. Itsasoak emanak, nahi duelarik. Kapitainak egun guziz lau hari jartzen ditu ontzi gibelean, rapalekin. Lehen egunetan, nahi bezain bat eta sobera. Tazar, atun, dorada. Bi beso ez dira sobera, hauen atxikitzeko. Kontserbak egiteko ere. Egunak aitzinatu arau, itsasoa gero eta zuhurragoa bilakatu da. Hari puntako amuak hautsiak agertu dira gero eta gehiago. Arrain handiegiak? Marrazoak, ez dugu jakinen. Alta, kapitainak segitu du, egun guziz hariekin, nahiz eta gure azietetan kontserbek arrain freskoaren lekua hartu. Ez da behin ere abandonatu behar. Ezin jakin biharamuna nolakoa izanen den. Egun bakoitzak ekartzen ditu bere sorpresak. Nahiz eta pentsa daitekeen ontzi hau zulo galdu bat dela, eta orenak ezin aitzinatuz dabiltzala, horrelakorik ez da behin ere gertatu, eta gertatzen.

Gero, baxerak egin behar. Eskuz. Hauek ere lehenik itsasoko urarekin eta gero ur baporizatzailearekin. Xuriketak, horiek ere garbitu daitezke, baina hain konplikatua izanik, hobe geroko uztea. Eta gainera, itsasoa garbia da. Gatzak lurrintasun berezi bat ekartzen badio ere. Lurreko ke zikinetatik urrun, norberaren izerdiaren usainak nolakoak diren deskubritzeko aukera ezin hobea.

Komunak, zuzenean kontaktuan dira itsasontziarekin. Eskuz tiraka botatzen da zulora sartu den guzia. Beheititik eta goitik ere batzuetan, itsasoko minak harrapatu baitnau, nolaz ez. Lehen aldian 24 orenez. Bigarrenean luzeago izan da agonia. Baina pasatzen da, hori ere. Nahiz eta mementoan uste izan gaindi ezina dela. Gehiago dena, hasieran uste duzu hilen zarela, hain izan daiteke bortitza. Baina hortik laster, hil nahi duzu, beste soluziorik ez duzulako ikusten min horretatik ateratzeko. Erremedio batzuk lagundu naute. Anitz lo egin dut, eta halako batean pasatu da. Bazterreko uhain madarikatu horiek etsai izatetik lagun bilakatu dira. Dantza bat bezala.

Irakurtzeko baimena ere eman didate uhainek. Lerroak eta lerroak. Etxetik ekarriak eta itsasontziko liburutegi aberatsekoak. Ordenagailuarekin ezin, haatik, tripa nahasten baita fite orduan – sukaldean bezala funtsean-. Eta hainbat hobe funtsean. Ez da anitzetan gertatzen horrelakorik. Egunak eta egunak internet eta ordenagailurik gabe. Hasieran urduritasuna ekartzen duen deskonexioa, gero luxu bilakatzen dena.

Alde praktikoak hartzen baditu oren anitz, horrekin bakarrik ezin daiteke ulertu itsasoko bizia. Ametsak hemen beste dimentsio bat hartzen du. Loak eta oroitzapenak modu berri batekoak dira. Loa barnatuagoa bada, usu iratzartzen gara, eta ondorioz ametsetaz gehiago oroitzen. Eta oroitzapen zaharrak ere, galduak nituela uste nuen, baina agertu zaizkit uste gabean. Dimentsio berezi horrek ez du baitezpada izpiritualtasunarekin gauza handirik ikustekorik. Joan aintzin, uste nuen alimaleko itsaso zabal horren erdian, gure burua ttipi ttipia sendituko genuela. Uli kaka bat edo. Baina horrelakorik ez da gertatu. Ez naiz galdua senditu, alderantziz. Itsasoa seaska bat balitz bezala, dena bere lekuan balitz bezala. Ur gaineko elementu bat gehiago. Aitzina goaz gure erritmoan. Besterik gabe. Pretentzio horrekin bakarrik. Pretentzio xume bezain harro horrekin.

Magia indartsua. Bale, izurde, brokoa eta arrain hegaldunek lagundua..

 

Pacifique amuitz route vers Marquises
Pacifique amuitz route vers Marquises

Eta noizbait lurra agertzen da. Hainbeste amestua. Hosto edo belar busti usain sarkorrarekin. Nehoiz baino emankorrago. Bere besoak zabalik agertzen zaigu Hiva oa isla. Ez dugu ezagutzen ugartea. Ez ditugu ezagutzen bertakoak. Baina itsasontziz ibiltzea zer den segur badakitela, eta horregatik bakarrik izanen dugu zer partekatu. Besterik gabe, pretentzio xume bezain harro horrekin.

Batzuek pentsa dezakete fantesia hutsa izan daitekeela horrelako bidai bat egitea. Baina egun batez mail bat errezibitzen duzularik horrelako bidai baten proposamen batekin, nola ukatu.

Hamaika kontu eta gehiago ikasi eta, ikusiko, orain, zer gelditzen den guzi horretatik. Segur dena da, kantu bat gehiago gehitu dudala ene errepertorioan, musika ere baitakar luxuzko itsasontziak. Mikel Laboak kantatua, hogeita hamar mila lerroek baino hobeki laburbildu dezakeena itsasoak sortu sentimendu bereziak:

-Gure oroitzapenak
-Itsas galeretako olak bezala
-Ez dira itsas ondoan ezabatzen
-Ez dute iñongo porturik helburu

-Gure oroitzapenak
-Itsas galeretako olak bezala
-Ur gainean doaz kulunka
-Uhainek eraginak
-Ezabatu ezin eta
-Xederik gabe
-Xederik gabe

 

Rémi et Nora, Marinelak…

Habituellement nous naviguons seuls, tous les deux Fanfan et moi. Qu’il s’agisse d’un petit tour, d’une traversée de l’Atlantique ou des Caraïbes, c’est à deux que nous assumons les bons et moins bons moments des navigations.

L’exception confirmant, parait-il, la règle, nous avons décidé d’élargir notre cercle à l’occasion de la virée en Pacifique. Le pari était risqué. Nous connaissons et avons entendu parler de nombreux cas, ou les équipiers complémentaires venus pour ces occasions, avaient fait basculer un équilibre fragile faisant regretter amèrement le choix du renfort providentiel…

Il nous fallait donc faire tout simplement le bon choix.
Trouver le ou les personnes pouvant se libérer 2 mois ou plus et ayant une envie d’en découdre, ne serait-ce qu’avec eux mêmes en traversant le plus grand océan du monde.
La chance a voulu que notre choix se soit porté sur Nora et Rémi, deux amis basques en compagnie de qui nous n’avions jamais navigué le moindre mille. Concernant Nora c’était normal, sa connaissance maritime se limitait alors à un reportage côtier sur le voilier de Didier Munduteguy juste le temps de goûter aux joies du mal de mer. Rémi avait dans sa jeunesse navigué un peu sur un bateau de passagers et semblait plus aguerri, même si tout restait à faire.
Je leur envoyais un message électronique indiquant qu’ils avaient gagné une traversée du pacifique à la voile dans moins d’un an. Leur réaction a été immédiate, il ne leur restait plus qu’à se libérer durant deux mois et demi, le temps de traverser mais aussi, tant qu’à faire, de découvrir quelques îles du bout du monde.

Rémi et Nora sont arrivés à Panama, chargés de matériel pour le bateau, matériel que nous leur avions confié à Bayonne. Tout blancs, fatigués, décalés par le voyage, ils ont découvert la vie à bord au mouillage juste quelques petits jours car je voulais partir au plus vite malgré des prévisions météo faiblardes. 28 jours de mer plus tard, nous touchions terre aux Marquises au petit matin. Rémi et Nora ont écrit leurs impressions sur le site.

Aujourd’hui ils ont quitté Amuitz après deux mois et demi à bord. Deux mois et demi ou ils sont devenus un peu des marins, pris des habitudes de bateau, se sont parfaitement adaptés à cette vie particulière qui est notre quotidien depuis tant d’années!
Les quarts de nuit, la veille, la pêche, la vaisselle et les douches à l’eau de mer avec rinçage à l’eau douce, sans dépenser trop d’eau… la promiscuité 24h sur 24 dans un lieux clos. Heureusement Fanfan, la cuisinière du bord s’est décarcassé pour nous faire sentir en croisière gastronomique de luxe.

Bravo à Rémi et à Nora qui vont retourner à Bayonne, journalistes terriens!!!

Désormais lorsqu’ils parleront de voile et de mer, ils sauront de quoi il s’agit…

Milesker zueri.

Joline

Rencontrés au Vénézuéla puis en Colombie en 2006 et en 2007, l’équipage de « Joline » un 12 tonnes Hillyard de 1960 construit en Angleterre par David Hillyard en acajou et chêne.

Joline en 2007 à Carthagène Colombie
Joline en 2007 à Carthagène Colombie

Acheté en 1998 à Arcachon, Viviane et Patrick ont levé l’ancre en té 2001 de Belle île en mer pour un tour du monde particulier.

Joline en 2007 à Carthagène Colombie
Joline en 2007 à Carthagène Colombie

Patrick, charpentier de marine, travaille aux escales, parfois de longs mois pour refaire la caisse de bord comme aux Canaries, Capvert, Guyane, Vénézuéla, Trinidad…

Joline au grand complet à Carthagène.
Joline au grand complet à Carthagène.

L’équipage se consolide en route avec l’arrivée de Jonathan né en 2006 à Cariaco au Vénézuéla. Il forme un trio avec ses deux autres frères, Maxime né en 2000 et Mano en 2002.

Le Pacifique est prévu pour dans quelques mois, toujours avec le souci de voyager en famille avec le savoir faire du travail du bois. Si vous les croisiez et que vous avez besoin de travaux, grands ou petits, c’est une excellente occasion pour faire leur connaissance et réaliser un bel ouvrage.

Ils sont dans le Pacifique, après la Polynésie ils sont en Nouvelle Zélande.

Retrouvés aux Fidji en juillet 2012, la famille au complet toujours à fond, a changé de monture voici un an. Voir la fiche de AWATEA.

Cercamon

Nous avons rencontré en 2010 Cercamon le voilier jaune en acier (le même que celui des Julos, voir plus bas) de Régis et Doris Ramseyer au San Blas puis au Panama. Le sympathique couple suisse parti de la Méditerranée espagnole en 2006 n’en est qu’aux prémices de leur beau voyage autour du monde.

Madère, Canaries, Capvert, Brésil, Guyanne et leur première approche avec la jungle, les échanges avec la population locale grâce à leur compétences médicales et à leur disponibilité. Les Antilles d’un bout à l’autre et la déception classique des voyageurs sauvés par les rencontres des navigateurs nombreux sur la zone.

cercamon

Le Vénézuéla, un an surplace (comme nous…) autant dire que le courant est passé comme il faut. Les ABC, la Colombie, Carthagène puis les San Blas « le top au niveau des paysages avec une culture et des contacts riches ».

Désormais le petit voilier jaune poursuit sa route, le canal de Panama est programmé pour la fin de l’année après un trip à terre en Amérique du sud, tout un programme. S’en suivront le Costa Rica début 2011 puis la traversée du Pacifique vers les Gambiers ou les marquises.p1050244

Infirmiers émérites, ils prévoient de retourner en Suisse de temps à autre pour renflouer la caisse de bord… leur tour du monde étant programmé sur 15 à 20 ans nous devrions les revoir un de ces quatre sur l’eau. Ils sont à Tahiti septembre 2011.