Rêve de Caraïbes

Il était temps qu’on s’y mette, voici en quelques lignes le récit de notre séjour de milliardaires aux Caraïbes.

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Polo voulait prendre des vacances, mais un accident récent le laissait convalescent, ce qui restreignait ses possibilités. L’idée est née d’un coup, il allait rejoindre mes parents sur leur bateau au Vénézuela, puisque j’étais là, j’allais l’accompagner, c’était une bonne
occasion.

On a donc passé un mois à tout organiser, vaccins, papiers, transit, etc… Plus une liste d’objets aussi divers et variés qu’une antenne VHF, une disqueuse, etc… la commande de José en gros. Bon là-dessus, j’ai raté quelques trucs, merci à Gaëlle ma cousine qui m’a
permis de rattraper le coup 😉

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Dés le départ, un petit couac, le brouillard à Fontarrabie nous a fait prendre du retard, nous imposant une nuit à Madrid. La compagnie nous a logé dans un 4 étoiles proche de l’aéroport, et pour passer le temps, nous sommes allés voir Madrid. Un peu déçus de ce contre-temps, nous avons étés surpris par cette ville. Loin des arnaques à touristes qu’on retrouve dans d’autres capitales comme Paris ou Londres, on a pu passer une soirée tapas à des prix plus que
raisonnables ! Les gens sont souriants, et agréables.

Le lendemain, nous parvenions à prendre notre vol pour Caracas (Maiquetia), en route pour les Caraïbes, puis transit de l’International au National (5 minutes à pied, ce sont les mêmes pistes) dans la moiteur du climat tropical (premier choc). Enfin, nous atterrissions sur l’île Margarita où José et Fanfan nous attendaient. Fanfan n’a pas hésité à passer en zone passagers, bravant les douaniers vénézueliens, où nous attendions nos bagages, cela faisait plus de 8 mois que nous ne nous étions pas vus !

Polo kite au Vénézuéla.
Polo kite au Vénézuéla.

Une nuit au mouillage puis nous avons débuté notre voyage à bord d’Amuitz. Premier stop à Coche où nous sommes tombés sur une étape de la coupe du monde de Kite Surf. Dès l’ancre mise à l’eau, Polo a gréé son aile pour tirer des bords au milieu des pros dans un alizé de 15 à 18 noeuds complètement off-shore. Nous avons par la suite pu nous rendre compte que cet alizé était une vrai machine à vent qui fonctionne presque comme un métronome. Sur la route, nous avions pêché une dorade coryphène qui a fait le bonheur de nos papilles.

Coche étant encore trop civilisée, nous n’y sommes pas restés, et dès le lendemain, nous prenions la route de « La Tortuga ». Nous avons alors mouillé dans une baie au vent de l’île, protégés des vents dominants par une langue de sable, et un lagon corallien ! Eau turquoise et chaude, sable blanc comme du sucre glace, tout ce qu’il faut pour se sentir loin de tout en 5 minutes.

Là, on a pris le rythme très rapidement, pêche, baignade, plongée, kite, sieste, et rhum…
On s’est posé la question avant le départ de savoir combien de temps il nous faudrait pour entrer vraiment dans ce rythme, maintenant, on sait : 5 minutes…ou presque.
Pas de téléphone à bord, pas d’internet, pas de poste ni de commerces. L’île n’accueille que qu’une dizaines de militaires, des cases temporaires de pêcheurs, et deux posadas de luxe.

Et c’est ainsi que nous avons passé nos vacances. Nous avons tenté un soir de regarder un film sur l’ordinateur, mais l’équipage a très vite abandonné, le sommeil étant le plus fort.
D’autres équipages viennent au mouillage, la plupart sont européens, et la plupart encore sont des couples retraités. Les vénézueliens eux viennent le week-end sur de grosses
vedettes à moteur, ou à bord de petits avions taxis. Ils font la fête, buvant des hectolitres bière, avec des sonos bruyantes.
Polo a tenté de m’initier au kite surf dans le lagon, dans des conditions idéales : on a pied partout, le vent est parfait, l’eau est chaude, et on est encerclés de plages…

Malgré ça, je n’ai pas atteint le niveau espéré, le matériel était peut-être un peu trop pointu pour moi. J’ai avalé la moitié du lagon, tracté par l’aile de 14 mètres carrés. Mais c’était une étape de plus dans mon apprentissage, je ne désespère pas d’y arriver un jour
😉

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La seconde semaine, nous sommes allés à Cayo Herradura faire un autre mouillage. Nous n’y sommes pas restés trop longtemps, la fin approchait, et nous devions atteindre le continent pour trouver le moyen de retourner à l’aéroport de Caracas. Mais puisque des avions pouvaient se poser sur la Tortuga, nous avons pensé qu’il était possible de trouver une place retour à bord d’un de ces petits coucous (cf. plus haut). Et renseignements pris directement auprès du pilote, nous avons gagné quelques jours sur l’île. On nous
proposait le voyage pour 250 dollars à deux, ce qui était tout à fait raisonnable. Quelques imprévus ont fait monter le tarif à 300 dollars et occasionné un retard de plus de deux heures (on a faillit rater notre correspondance), mais avons donc décollé depuis la piste en
sable corallien de cette île des Caraïbes. L’expérience nous a fait douter de la fiabilité des rendez-vous donnés par un vénézuelien.

L’ensemble de ces vacances ne s’achète pas, sans mes parents en bateau dans cette région, nous n’aurions pas pu vivre un tel séjour.

Merci beaucoup, on vous embrasse.

Polo et Steph

Venezuela des Avés vers Puerto La Cruz.

 

Les Caraïbes c’est essentiellement une navigation dans les alizés.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « alizés » ne veut pas dire beau temps, soleil, vent doux etc. Alizés c’est du vent de secteur Est avec les variantes de nordé et de suet, mais presque toujours des vents soutenus qui entraînent une mer sérieuse pour le moins.
En période cyclonique, actuellement, entre juin et fin novembre, les vents sur le sud des Antilles, sur le Vénézuéla, s’orientent Est Sud-est et sont rarement inférieurs à 15/20 nœuds. Cette saison 2006 les ondes tropicales ont démarré très vite et se suivent avec une régularité de métronome.

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Ces ondes qui se déplacent dans le sens Est Ouest à des vitesses entre 12 et 20 nœuds apportent des vents assez forts et occasionnent des orages qui peuvent être violents. C’est ainsi que dans la nuit du 13 au 14 juin 2006 alors que nous naviguions sur la côte du Vénézuéla en remontant le vent, nous avons subi un orage qui a duré pratiquement toute la nuit générant des vents forts avec des pointes à 54,9 nœuds enregistrés par l’anémomètre (voir photo). La mer devient vite creuse, la visibilité nulle et le confort minimaliste. Les ondes tropicales ne sont pas dangereuses tant qu’elles ne se transforment pas en tempêtes tropicales et comme dirait Jean Yves Bernot, dans ce cas, le salut est dans la fuite…

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Amuitz a du, après avoir passé un mois et demi dans les îles des Roques et des Aves, revenir sur Puerto La Cruz. Une navigation relativement pénible, grand voile à deux ris et Solent dans une mer formée pour les 100 milles qui séparent les Aves du continent. Ensuite nous avons décidé de longer la côte et de faire une grande partie de la route au moteur pour gagner sur l’Est.

Première escale, Puerto Cabello, escale ratée vu que nous n’avons pas pu rentrer dans le port par manque de place pour manœuvrer. Nous avons décidé de prolonger notre route et de nous rendre à Isla Larga à quelques 6 milles de là.

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Un site bien préservé de la houle, rendez vous de fin de semaine pour les vénézuéliens du secteur amateurs de bronzette. Apres Isla Larga, route vers l’Est et première escale dans une baie houleuse du nom de Bahia Puerto Cruz. Petite baie très profonde ou nous avons du mouiller dans plus de 20 mètres d’eau et en mettant une seconde ancre sur l’arrière pour maintenir Amuitz en ligne.

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Le lendemain nous avons poursuivi vers Caraballeda, un port de plaisance détruit en 1999 lors d’une inondation meurtrière qui avait causé la mort de près de 80.000 personnes lors de coulées de boue. Encore aujourd’hui le port est sinistré, les postes d’amarrage sont déficients, il n’y a ni eau ni électricité, les quais sont défoncés etc… Nous décidons de poursuivre vers l’Est en navigation nocturne pour retrouver des vents plus faibles. Mauvaise option qui nous fait passer dans une onde tropicale puissante avec des vents de prés de 55 nœuds en pointe. Finalement nous arrivons le matin à Carenero pour un repos mérité.

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Un mouillage prés d’un port et d’une mangrove ou nichent des Ibis rouges, nous apprendrons le lendemain que le lieu est réputé très dangereux…

Finalement c’est une navigation de toute une journée entre Carenero et Puerto La cruz, longue de 90 milles qui sera la fin de ce retour vers la case départ ou presque.

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L’occasion de pêcher un superbe Thasard. Il nous reste moins de 100 milles pour arriver dans le fond du golfe de Cariaco. Nous restons quelques jours à PLC afin de retrouver des amis perdus de vue depuis notre traversée de l’Atlantique en décembre 2005 et qui sont attendus ici dans la semaine.

Venezuela Las Aves.

 

Encore des récifs coralliens… des poissons et presque personne.

Las Aves de Barlovento.

Las aves

Les îles des Aves sont totalement sauvages… Quelques pêcheurs saisonniers et quelques voiliers de passage sur la route de Panama, c’est tout. Le récif corallien est bordé par une grande mangrove où nichent des milliers d’oiseaux de toutes espèces. Nous ne connaissons pas les noms de tous les oiseaux mais on y trouve concentré presque tout ce qui se fait dans les Caraïbes. Cela va du fou-de-bassant aux pélicans en passant par les Bobbys aux pieds bleus.

las aves

Fanfan a dessiné un souvenir de notre passage sur un morceau de corail…

las aves

Seul regret, les fonds ne sont pas aussi poissonneux qu’ils devraient l’être.

las aves

Nous avons trouvé l’explication assez vite. Les pêcheurs plongent et ramassent tout, langoustes et poissons, en se servant de compresseurs sur leurs bateaux. La pêche en apnée est autorisée, celle avec bouteilles ou narguilé est interdite mais les pêcheurs passent outre. De plus, ceux qui ne plongent pas posent des filets maillants sur tous les fonds qui deviennent presque désertiques !

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Venezuela Los Roques.

Los roques Venezuela

L’archipel des Roques est situé environ à 150 milles de Puerto La Cruz et 80 milles au large de Caracas. Placé en pleine mer, ce récif corallien est le site le plus intéressant du Vénézuéla en ce qui concerne la plaisance.

Ibis rouges Los roques Venezuela

Entièrement sous le couvert d’un parc national, la navigation y est délicate, les cartes nautiques sont fausses, toutes les cartes, et on ne peut naviguer qu’en se fiant à la couleur de l’eau. Plus c’est foncé plus il y à d’eau, plus c’est clair moins il y en a mais des fois c’est foncé et c’est un récif corallien etc…

Los roques Venezuela

C’est sur l’île de Gran Roque que notre nièce Gaëlle nous a rejoint d’un coup d’avion, l’occasion de voir de la haut que le « terrain » est pavé et qu’il faudra ouvrir l’œil et le bon.

Los roques Venezuela

Eaux turquoises, fonds limpides, poissons par tout, fonds qui ressemblent à des aquariums tropicaux, Barracudas immenses et trop curieux, rencontres avec des bateaux Mallorquis, soleil et beaucoup de vent. Tels ont été les deux semaines qui se sont écoulées en un clin d’œoeil.

Los roques Venezuela

Nous avons changé d’île très souvent, 7 îles en tout avec des mouillages nouveaux chaque jour. Nous avons rencontré des locaux qui font du charter avec des touristes venus du monde entier. 150 dollars la journée et par personne (…)

Nous avons même fait des vivres dans un « super marché » de Gran Roque ou il n’y avait presque rien et ou tout était cher. Reste que les Roqués resteront une des destinations les plus intéressantes de notre voyage.

Une fois Gaëlle repartie (voir plus bas son texte)  en avion pour Paris, son sac rempli de coraux absolument prohibés, nous avons changé d’île pour nous rendre en groupe vers les Avés.

Los roques Venezuela

La encore une navigation musclée mais au portant pour 35 milles qui séparent les deux îles.

Las Avés comme son nom l’indique est le domaine sans conteste des oiseaux qui se trouvent par milliers dans une immense mangrove qui fait barrage avec le récif entre la mer et les mouillages calmes de l’intérieur. Nous y sommes restés une petite semaine en compagnie de deux autres voiliers espagnols de Majorque, « SIDOBA » et « SNOOTY FOX » .

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A bord d’adorables marins qui bourlinguent depuis des années, notamment Sinto, un homme exceptionnel qui parcourt le monde avec son voilier de 55 pieds et qui a la particularité d’être aveugle depuis 30 ans…

Reste maintenant à rentrer vers le golfe de Cariaco… une mince affaire de cabotage côtier contre les vents et surtout au moteur la nuit. Une petite semaine pour se remettre des îles.

Photos:::

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

Indications techniques pour utiliser les passes des Roques.

Passes de Sebastopol.

Passes de Grand Roque.

Mouillage Noronsquis.

Mouillage Francisquies.

 

Textes effectués en 2007, n’oubliez pas que les choses peuvent évoluer dans le temps, ouvrez l’oeil avant tout.

 

 

 

Colombie, Bahia honda.

 

Bahia honda. 12°20.80 N 071°48 W

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Première halte possible sur la route entre les îles des Monjes (Venezuéla) et Carthagène, la baie de Bahia Honda est a déconseiller par vents d’Ouest, vents qui sont présents en fin de saison cyclonique et qui peuvent être soutenus.

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La baie est immense et inhabitée… si ce n’est la présence de quelques petites embarcations à voile appartenant à des indiens locaux qui pêchent au filet dans cette immense étendue. 6,5 milles de large, plus de 4 de profondeur, la baie est utilisable par vents d’est mais à éviter par tout autre secteur. Même en s’engageant au fond du plan d’eau on se rend compte que la houle fait le tour de la pointe et s’engouffre à l’intérieur rendant le mouillage inconfortable. Par calme plat, ce doit être tout à fait acceptable.

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Les fonds semblent être de sable et pierres et la tenue est assez bonne. On mouillera sur le côté droit de la baie par vents d’ouest et sur le côté gauche par vents d’est mais les fonds de la partie bâbord de la baie remontent nettement.

Les pêcheurs viendront vous voir, ils sont aimables et apprécient un peu de nourriture et d’eau tout comme quelques T-shirts usagés.

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Pour ressortir de la Bahia Honda, bien arrondir la pointe car des hauts fonds presque pas visibles barrent la sortie. Cela rallonge la manœuvre mais vous passerez en sécurité.

Cartes de la british Hydrographic office N° 2267 C.

Kite et plongée à La Tortuga.

Tortuga détails techniques pour y entrer.

Durant prés de deux semaines, AMUITZ a accueilli à son bord notre fils Stéphane et Paul Martinez un excellent ami. Nous ne les avions pas revus depuis notre départ du pays basque début juillet 2005 soient dix mois…

Polo fanfan steph a la tortuge
Polo Fanfan Steph a la tortuga.

Ils ont quitté l’île de la Tortuga au Vénézuéla en privilégiés, après que nous ayons affrété un avion privé pour les déposer directement de la Tortuga à l’aéroport international de Caracas ou un avion les attendaient pour les ramener au Pays basque.

La Tortuga en avion privé.
La Tortuga en avion privé.

Nous avons eu l’occasion de passer du bon, du très bon temps, entre navigations, pêches abondantes avec dorade coryphène, carangues, thonidés, barracudas etc, le tout cuisiné de main de maître par Fanfan sur fond de lagons aux eaux turquoises.

Un barracuda...
Un barracuda…

Polo a pu faire un baptême de plongée sous Amuitz grâce aux conseils avisés de Stéphane, Stéphane a fait ses premiers pas en « kite surf » avec Polo pour professeur.

Plongée à la tortuga.
Plongée à la tortuga.

Les jours sont passés bien vite, je pourrais en écrire deux ou trois pages mais Stéphane et Polo se sont engagés à le faire des leur retour…

Polo en Kite à la Tortuga.
Polo en Kite à la Tortuga.

J’y mets quelques photos parmi les centaines engrangées.

Amuitz se trouve à Puerto La Cruz pou la corvée de vivres, nourriture, eau, gaz, linge etc… nettoyage du bateau, dessalage et mille choses qu’il faut faire avant de reprendre la mer mardi pour les Roqués, mais ceci est une autre histoire.

José et Fanfan.

Rêve de Caraïbes par Stephane Siohan.

Venezuela Margarita…

 

Amuitz reçoit de la visite.

Indications techniques pour entrer à Margarita Porlamar.

Nous voici de nouveau à Margarita, la même ou nous sommes arrivés voici trois mois au Vénézuéla.

margarita porlamar

Notre présence sur cette île s’explique en grande partie par l’arrivée prochaine de notre fis Stéphane et de Polo Martinez un ami cher. Nous avons remonté sur Margarita pour les accueillir et profiter pour faire des vivres.

C’est que nous serons 4, soit le double de l’équipage en temps normal. Comme nous avons prévu d’aller sur une île, la Tortuga, ou il n’y a rien côté ravitaillement, nous avons commencé à remplir le bateau…

avitaillement margarita

Nous avons également fait des courses pour le voilier « Lasai » qui nous rejoindra à la Tortuga depuis Puerto La Cruz.

Margarita n’a pas beaucoup changé, nous préférons la baie aux rues douteuses.

Autre petit souci du aux eaux chaudes, la prolifération des algues et autres coquillages qui adorent pousser très vite en s’accrochant sous la coque.

josé

J’ai du plonger à trois reprises pour dégager toute
cette « verdure » en la raclant avec une spatule et ce jusqu’à sous la quille. Cette opération a été appréciée par les poissons du coin qui n’ont pas hésité à venir manger à peu de frais si ce n’est que 6 d’entre eux ont fini dans notre casserole…

margarita pélican

De même les pélicans ne manquent jamais une occasion pour donner la main, ils restent dans le secteur à l’affût de restes tels les goélands de chez nous. Au fait, ici il n’y a pas de goélands…

Vous aurez remarqué que depuis quelques semaines les photos sou marines font défaut ! On doit cela à un intrépide jeune vénézuélien de Puerto La Cruz qui s’est senti obligé en pleine rue de délester le sac à provisions qui contenait également notre appareil numérique qui va dans le caisson étanche. Un autre appareil est en route.

Venezuela Cubagua et Coche.

 

Deux îles de plus.

Cubagua et coche

Cubagua et Coche sont deux îles situées juste en dessous de l’île de Margarita au Vénézuéla. Lors de notre premier passage en janvier dernier nous n’avions pas eu le loisir de les visiter.

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Cette fois-ci c’est en revenant du golfe de Cariaco que nous y avons fait escale. Cubagua pour commencer ou nous avons fait la rencontre d’un couple de plaisanciers allemands qui parlaient espagnol, nous les retrouverons ultérieurement avec un peu de chance. A Cubagua nous avons également fait la connaissance d’une famille de pêcheurs qui vit surplace à l’année.

mouillage cubagua

C’est une des deux familles qui séjournent tout le temps sur l’île. Le père, José, est pêcheur, la mère Iris âgée de 33 ans s’occupe de ses 6 enfants.

Cubagua famille de Iris

Fanfan a soigné le pied d’une des fillettes qui s’était enfoncé une épine de cactus. Les enfants qui vivent dans un dénuement impressionnant sont heureux, souriants, loin de nos tracasseries, plutôt loin des vôtres…

Il leur manquait juste du lait, nous en avions à bord ça tombait bien. La plus grande des fillettes qui doit avoir une dizaine d’années a obtenu de Fanfan un flacon de verni à ongles, comme quoi !

peroquet Cubagua famille de Iris

Après Cubagua nous sommes partis sur Coche distante d’une dizaine de milles seulement. Changement radical dans cette île devenue le lieu de vacances des vénézuéliens de Margarita.

coche

Comme nous sommes justement en pleine « semana santa » autant dire que tout le monde est en vacances. C’est une station balnéaire avec nombre impressionnant de Jets ski, vedettes bruyantes, musique pas moins, étalage de bronzés qui essayent et parviennent à cramer encore plus.

day charter coche

Que dire ? Que le mouillage est excellent mais qu’il faut y aller en dehors de cette période.

Fille coche

Une seule nuit nous a suffi, le lendemain nous mettions le cap sur l’île de Margarita que nous avons retrouvée pour la seconde fois.

Venezuela Golfe de Cariaco Laguna Grande et Chica

 

Depuis quelques jours nous naviguons dans le golfe de Cariaco, au Vénézuéla.

Après une escale à Cumanà, porte d’entrée du golfe en question, nous avons traversé l’étendue d’eau pour aller directement sur Laguna Grande ou nous avons été rejoints par Corinne et Jean Louis du voilier « Aquilon ». Ensemble nous avons découvert cette partie du Vénézuéla qui est radicalement différente des autres que nous avons vues jusqu’à présent. Le golfe est montagneux, très sec, le taux d’humidité sur l’eau est de 60%…

Laguna grande venezuela

-10°35,56mn Nord
-64°1,96mn Ouest

Précaution:

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert. Cartes IMRAY N° MI0D12S7.

Laguna Grande comme l’indique son nom est une immense baie intérieure, inhabitée si ce n’est par certains pêcheurs semi nomades. Le sol est aride, les mouillages nombreux et les vents assez instables, malmenés par le relief qui plonge sans retenues. Les cactus sont rois dans le secteur, difficile de faire pousser autre chose vu qu’il ne pleut que rarement et que dans ces cas, l’eau emporte tout et finit dans la mer. Seuls les pélicans semblent heureux d’y vivre, ils passent la journée à plonger et à se repaître de petits poissons.

Laguna grande venezuela

Dans le golfe de Cariaco pas d’eau limpide et cristalline, presque pas de coraux, mais de la mangrove, des huîtres de plusieurs sortes et un peu de poisson. En cette saison où les eaux sont froides, 24°, de nombreuses méduses ressortent du golfe, tirées par les courants. L’intérêt du lieu réside essentiellement dans les mouillages comme ceux de Laguna Chica. Une bonne protection contre le clapot, des fonds de bonne tenue ou l’ancre croche bien par des fonds de 8 à 10m.

A Laguna Chica on trouve un village de pêcheurs avec chantier naval, une épicerie et même une église. De l’eau courante dans presque toutes les maisons et de l’électricité. Les pêcheurs lancent une senne parfois à l’intérieur de la lagune, ensemble ils tirent sur le filet et se partagent le produit de la pêche.

Laguna chica venezuela

 

Pour circuler entre les villages et les villes ou se trouvent les collèges et lycées, les enfants prennent les « lanchas », sortes de bateaux bus pour traverser le golfe entre Cumanà et Laguna Chica. Une courte traversée rapide qui évite un tour de 150km par la route.

 

LAGUNA CHICA.

 

Position:

Latitude : 10° 34,64mn Nord
Longitude : 64° 4,57mn Ouest

Précaution :

Attention comme dans l’ensemble des zones du Vénézuéla, les cartes sont mal géoréférencées, les positions données par nos soins sont des relevés de GPS pris sur place. Ayez l’oeil bien ouvert. Cartes IMRAY N° MI0D12S7. pas de cartes de détail.

Située à 1,5 milles de « Laguna Grande », « Laguna Chica » est plus petite mais différente vu qu’il s’agit d’un petit village de pêcheurs.

Position relevée à l’entrée 10°34,270 Nord 64°04,486 Ouest. Prendre le chenal bien au centre, les fonds remontent côté bâbord. Trois mouillages possibles, pour les dériveurs qui se veulent solitaires et loin du village, juste à l’entrée sur la gauche un mouillage avec peu d’eau.

Venezuela laguna chica carte perso
Venezuela laguna chica carte perso

Pour les autres, en entrant à gauche devant la palmeraie, fonds de sable et vase entre 4 et 9 mètres, pos 10°34,640 Nord 64°04,571 Ouest.

On peut aussi s’avancer vers le fond du village, mais on a droit au bruit des machines à bois du chantier naval…

On y trouve donc un chantier naval bois qui construit les canots du coin de 3 à 12 mètres, une épicerie ou l’on trouve de tout, du pain au rhum en passant par les poulets vivants, et même une église décorée. De l’eau courante dans presque toutes les maisons et de l’électricité. Les pêcheurs lancent une senne parfois à l’intérieur de la lagune, ensemble ils tirent sur le filet et se partagent le produit de la pêche. Un coup de main est apprécié mais attention, il est bon de se vêtir avec une tenue à laquelle on ne tient pas trop car on finit assez « pourri »…

Amuitz mouillé à Laguna Chica golfe de Cariaco.
Amuitz mouillé à Laguna Chica golfe de Cariaco.

Pour circuler entre les villages et les villes ou se trouvent les collèges et lycées, les enfants prennent les « lanchas », sortes de bateaux bus pour traverser le golfe entre Cumanà et Laguna Chica. Une courte traversée rapide qui évite un tour de 150km par la route.

Laguna Chica, et Laguna Grande, escales à faire si l’on navigue vers les îles de Margarita ou vers Cumanà.

José Arocena

Vénézuéla, Asuncion et Margarita.

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Pendant que les hommes travaillent (…) les femmes des deux voiliers Amuitz et Troll ont une fois de plus profité pour s’échapper et visiter l’intérieur du pays.

Béatrice et Susanne.
Béatrice et Susanne.

C’est ainsi que le trio composé par Béa, Susanne et Fanfan s’est élancé vers la capitale de l’île de Margarita, La Asuncion.

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Une sortie touristico-gastronomique en bus et taxi pour visiter une ville agréable, musées, forts,

églises et restaurants.

Eglise asuncion
Eglise asuncion
Chuleta
Chuleta

La Asuncion, comme le reste du Venezuela, porte de nombreux noms basques

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et pas uniquement sur les bâtiments publics, villes ou régions, mais aussi sur les maisons (…)

Gure Etxea...
Gure Etxea…

Des célébrités ont également été emprisonnées dans les forts à l’image de « Luisa de Arismendi ».

Luisa de arismendi
Luisa de arismendi

Une cité ou même les animaux savent lire, ce lézard commun est stoppé net devant le panneau lui interdisant d’avancer.

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Fanfan et Susanne lancent des pièces de monnaie dans un puits avant de faire un vœux.

Voeux
Voeux

Les filles ont bien essayé de nous passer un coup de fil pour nous encourager mais le téléphone ne fonctionnait pas bien !

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Pendant ce temps, à bord d’Amuitz on s’active au montage de l’éolienne toute belle, aux couleurs de chez nous !

Peinture éolienne.
Peinture éolienne.

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Un peu de peinture, la fabrication d’un support en aluminium dans un atelier,

Atelier soudure
Atelier soudure

le montage et équilibrage des pales,

Montage et équilibrage des pales de la kiss.
Montage et équilibrage des pales de la kiss.

le câblage de l’ensemble jusqu’au batteries, le perçage et taraudage de 4 filetages sur le haut du portique, la pose de l’ensemble et les essais.

De l'énergie à profusion.
De l’énergie à profusion.

C’est super et ça marche.

-Dans quelques jours nous allons lever l’ancre et nous diriger vers une île déserte (…) ou il n’y a rien ou presque.

Courses en ville.
Courses en ville.

Nous avons fait des vivres dans une grande surface, les paquets ramenés par un bus il ne restait plus qu’à les embarquer sur l’annexe et les ranger à bord.

Pierre de Troll.
Pierre de Troll.

Pierre de « Troll » attend les derniers paquets avant de les porter, trois paquets pour Pierre et un seul pour Béa…

La bière ne manque pas.
La bière ne manque pas.

Venezuela Cumana golfe de Cariaco.

 

On s’éloigne de plus en plus de Puerto La Cruz et on s’approche de l’entrée du golfe de Cariaco.

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Nous sommes à Cumanà, grand port thonier senneur mais l’activité portuaire semble échapper à la ville qui tourne le dos à la mer.

Nous avons passé une journée très spéciale à Cumanà en compagnie de nos amis du voilier suisse « Ludmilla » (voir rubrique bateaux de rencontre).

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Accompagnés par Fred nous avons passé une soirée dans une demeure superbe alliant gastronomie, bonne humeur et calme et sérénité.

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Même le billard n’a pas réussi à perturber la bonne ambiance et ce malgré la chance insolente d’Alan qui s’est permis de battre un certain nombre d’entre nous dont je tairai les noms par simple charité…

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Les filles, Fanfan et Miryam ont profité des lieux, se faisant servir des boissons non déterminées par un serveur de circonstance!

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Cumanà c’est aussi un peu d’histoire, le découvreur du moustique liè à la fièvre jaune y a vécu, photo de la plaque dédiée au docteur Pradié de l’hopital de Bayonne qui nous a vaccinés avant notre départ et qui suit nos avancées…

fievre jaune

Mochima

 

Indications techniques pour accéder à Mochima.

Dans le fond de la baie de Mochima nous étions 8 voiliers au mouillage le jour de notre arrivée et plus que deux 48h plus tard.

mochima venezuela
mochima venezuela

Un village tourné presque en totalité sur l’écho tourisme dans le parc de Mochima.

mochima venezuela

Des le matin les lanchas par dizaines, emmènent des touristes locaux vers des plages uniquement accessibles par la mer.

mochima venezuela

Le ballet reprend dans l’après midi pour ramener tout ce beau monde vers Mochima.

Mochima est une langue de terre située au fond de la baie elle-même entourée de hautes collines protectrices. Le vent y est faible, l’eau 2 à 3° plus chaude qu’ailleurs et le mouillage semble tenir bien sur fond de 10m de sable et vase.

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Mochima est composé de petites maisons qui ont toutes la particularité d’avoir des chambres à louer. Quelques restaurants au bord de l’eau, des bains municipaux ou l’on peut pour 1000 Bolivars se doucher, chose pas courante et très appréciable.

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Les lanchas du secteur, comme par tout ailleurs au Vénézuéla, se déplacent toujours à fond. Elles disposent de moteurs hors bord, presque en totalité de marque Yamaha de 75 cv. L’essence étant pour ainsi dire gratuite, 2 euros pour un plein de 150 litres (……) les moteurs tournent toujours à fond.

mochima venezuela

Peu de pêche dans le secteur ou la chasse sous-marine est interdite, les fonds ne sont pas totalement limpides mais aux vues des pélicans qui plongent sans répit, il doit y avoir du poisson dans l’eau.

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Venezuela Tigrillo et coraux en fleur.

 

Tigrillo.

dauphin amuitz

La pointe de Tigrillo est atteinte facilement en quelques heures de navigation au moteur en partant de Puerto La Cruz.

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Le matin il n’y à pas de vent et l’après midi quand ce dernier souffle, il vient juste de face !

tigrillo vénézuela

La route a été excellente pour suivre la myriade de dauphins venus nous escorter et par la même ruinant nos espoirs de pêche à la traîne.

dauphins

Tigrillo nous avait été recommandé notamment par Béa du voilier « Troll » pour ses coraux en fleur. Certes l’eau est froide, 24° mais les fonds valent la peine d’être visités, tout cela à moins de 2m de profondeur.

coraux

La première halte dans une baie de Tigrillo 10°21.908N 64°22.692W en compagnie de « Aquilon » nous a permis de nettoyer la coque d’Amuitz qui avait subi les dures attaques de Puerto La Cruz.

tigrillo venezuela

Des algues, des berniques, presque du corail avait poussé par endroits sous la coque. Il nous aura fallu une bonne journée pour nettoyer en grande partie ces concrétions en particulier sur la ligne d’arbre et sur l’hélice.

amuitz venezuela

Fanfan cherche des huitres sous les palétuviers:

fanfan

Nous étions deux bateaux à Tigrillo puis trois avec « Marie Jeanne 2 »

marie jeanne 2

qui nous suivait puis 8 avec les autres bateaux qui sont venus « faire corps » et éviter de se retrouver isolés dans ces secteurs réputés dangereux.

tigrillo arbre

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

Arrivée à Caracas sous la pluie, très en retard, donc un peu dans la panique, si peur de manquer le petit avion qui me mène vers le paradis ; les flics sont en vert avec des têtes de tueurs, ils cherchent de la drogue.

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Restée tout juste un quart d’heure pour récupérer les bagages, traverser l’immigration, foule de types vêtus de bleu, on dirait une milice mais en fait ils sont là pour te proposer des taxis, personne de la compagnie qui me mène vers Los Roques pour m’accueillir, à pied je file vers l’aéroport national après une hésitation, des militaires gardent un feu ou brûlent des tonnes de cocaïne, je me demandais si je devais me risquer à y aller en taxi afin de gagner quelques minutes.

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Je finis par filer après avoir demandé où se trouve l’aéroport national…je me faufile dans l’aéroport, descends un escalator, demande mon chemin à un flic qui me dirige encore vers un taxi, mais non j’irais à pied, je suis en sueur, le marathon commence avec mes trois sacs. Je trouve l’aéroport maintenant faut que je trouve le bon comptoir il est presque 16h ; je me fais balader de comptoir en comptoir je ne comprends rien on me dis toujours tout droit…je finis par trouver le bon comptoir je paye une taxe (poids de bagage dépassé) et enfin une nouvelle taxe aéroport, un des jeunes de la compagnie me dirige vers le bus, il m’accompagne à travers l’aéroport, je marche je marche je suis en eau avec mes bagages, aucune aide de sa part…il me rappelle juste qu’il faut que je me dépêche. J’arrive au bus après avoir franchi un escalator, on me demande de me presser car on attend plus que moi depuis un quart d’heure. L’avion décolle, à peine au dessus de la mer je décompresse de cette course effrénée, je plane, s’écoule quelques minutes et le rêve opère…je me dirige vraiment vers les Roques, cet archipel naturel protégé !!!!

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La magie opère ; je débarque enfin, José et Fanfan sont là et moi je suis aux anges d’être enfin là !

Rêver un voyage et se réveiller réellement dans ce rêve est-ce possible ? En ce qui me concerne ; oui ?

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Il suffit de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, monter à bord au beau milieu des Caraïbes, des coraux, du sable blanc éclatant, bercé par une mer translucide où circulent une multitude poissons multicolores, de tortues, de poissons qui sautent, de pélicans plongeant tête la première et autres mouettes ou encore échassier aux aguets du moindre mouvement de nourriture, la nature est à l’affût, et moi j’étais à l’affût de tous ses mouvements qui berçaient un nombre incalculable de visions terrestres que je n’aurais jamais imaginés comme des méduses violettes aux formes étranges !!!

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Voler au dessus des Roques c’est comme découvrir une infinie de bleus insoupçonnés ; tous ces bleus virtuels arrangés des images pour mieux nous épater…sauf qu’aux Roques même les cartes postales aux couleurs accentuées ne rivalisent pas avec la pureté de toutes les nuances de bleus des Roques…une multitude de bleus turquoises…vous souvenez vous du bleu turquoise qui recouvrait des petites pierres dans les années 90 il était de bon ton d’en porter, bracelets, colliers… ?he bien le bleu turquoise des Roques est bien plus envoûtant, il vous perce le yeux et vous donne envie de vous les frotter pour les ouvrir encore plus grands à fin de réaliser que oui la nature est harmonieuse…pleine d’effets miroirs !!!!!

Même sous les ailes et torse des mouettes, il reflète ce bleu !!!

A peine montée à bord, les affaires pas encore totalement déballées, l’appel du bain s’imposait, qui refuserait un bain dans une eau translucide, à 29°…qui ?

Celui qui ne sait pas nager ? même ce dernier ne pourrait résister !!!

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Nous sommes le 12 mai et je viens de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, un apéro s’impose, il sera à base de Rhum, la boisson locale agrémenté de citron vert, et de sucre de canne…

Première visite d’un bateau voisin des Catalans, leur bateau s’appelle « Xano Xano 3 ». L’équipage est composé de Salvador et Paola…

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Apéro pour tous, c’est aussi ça la mer : les rencontres insolites loin de chez soi !!!!!!!!!!!!!!!!

Nos nouveaux amis se dirigent vers l’île Francisqui, nous aussi, on les retrouvera donc là-bas

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Du 13 au 18 mai Francisqui.

Arrivée à Francisqui, la coque effleure le sable par deux fois, nous aurions pu toucher, (les cartes des fonds des Roques ne sont pas correctes) et s’échouer…premières frayeurs vite estompées, le sable fait moins de dégâts que les coraux…

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Joie du Snorkling dans des lagons grouillant de poissons de toutes formes, de toutes couleurs, Francisqui me donne un aperçu incroyable de cet archipel riche en coraux (telles les gorgones dont la finesse fait penser à de la dentelle) et poissons (des perroquets)…

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Légers coups de soleil des premiers jours vite apaisées à l’aide de la plante Aloévera dont ma tante extrait le gel et m’en badigeonne le dos…

Rencontre avec Sinto Bestard, via Salvador, son bateau fait 55 pieds, le « SNOOTY FOX »,

Sinto est aveugle, il connaît chaque recoin de son bateau, impressionnant cet homme….

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Sa fille Chari, navigue sur un autre bateau avec son ami Luis et assiste son père quand celui-ci n’a pas d’équipiers…son bateau à elle s’appelle SIDOBA ! c’est un Endurance, un 35 pieds.

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Nous nous joignons chaque jour à eux pour prendre l’apéro, déjeuner (Ha la paella de Paola aux dorades) ou dîner (crêpes et pizza party)…

Moments conviviaux, insolites, humainement touchants…Alors que nous nous ne connaissons pas…rencontres émouvantes…

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Trouver ses marques sur Amuitz est un plaisir enfantin… même pour une parisienne maniérée qui fait couler ou pomper l’eau de mer du robinet à n’en plus soif…

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L’eau douce elle est rare, vivre à bord d’un bateau vous remet les pieds sur terre…le gaspillage ; n’y songez pas, vous passeriez par-dessus bord… Se laver à l’eau de mer, se rincer à l’eau douce…un rythme à prendre…le spectacle en plein air du rite de la douche est à ne pas manquer, avec vue sur un splendide coucher de soleil…

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Nous quittons Francisqui pour Noronsqui

Un seul mouillage là bas à notre arrivée après avoir quitté Noronsqui, le 20 mai, « Ifalik », un bateau de 100 pieds, entretenu par Stephan, dont les employeurs Karl et Francesca nous ont cordialement invités à bord …découverte d’un bateau de luxe, une grande maison sur l’eau… Incroyable ce voilier…une ligne parfaite…la veille de leur départ, ils nous ont eux aussi rejoints à bord d’Amuitz.

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Noronsqui recèle de coquillages, d’oursins, toutes les plages des petits îlots ont des particularités différentes dans les formes et les couleurs des coquillages et coraux qu’on y trouve, des trésors à préserver, qu’on peut juste regarder, toucher mais à laisser sur place !

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Les rochers pullulent de bigorneaux géants, un régal pour les papilles… Balades à pied autour de l’île, découverte d’une épave…

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L’accès aux îles s’effectue avec prudence, leur approche peut être difficile, les coraux peuvent surgir à tout instant…on peut s’y méprendre, les fonds passent de 15 à 3 mètres en quelques secondes….

Noter sur les cartes le parcours effectué peut servir… Nous quittons Noronsqui pour rejoindre Crasqui …

Nous nous y rendons à la voile sous genois

nous sommes le 21 mai …

Un nombre incroyable de pélicans là-bas et du sable blanc blanc blanc… Nous y pêchons des calamars, que nous cuisinons (Pâtes à l’encre de Calamar ; un délice)

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A la tombée de la nuit en cadeau la nature nous offre un vol de flamands roses et comme elle est généreuse, même spectacle au petit matin… Près des salines entouré de la mangrove ils se réfugiaient pour la nuit et repartaient au petit jour, avant que le soleil ne soit totalement levé, je les guettais le matin pour observer leur envol, m’imprégner de la grâce avec laquelle ils retournaient d’où ils venaient…

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Manger midi et soir la pêche du matin…quel délice, surtout quand le pêcheur est José, qu’il ne pêche que ce qu’il choisi, des dorades royales, des rougets des calamars…que je finis d’achever au couteau et que ces derniers sont cuisinés par Fanfan après qu’ils aient été vidés, écaillés, alors le régal commence avant même d’y goûter….doux plaisir…sans réserve…8 daurades royales, un poisson corail à Sarqui ont déboulé dans nos assiettes…

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Malgré un Baracouda qui le 24 mai nous a fait fuir à tourner autour de notre périmètre de pêche !

Plaisir de la sieste aussi au rythme d’un hamac installé au cœur du bateau après ce festin de la mer…lecture détente bien appréciée après manger et chasser toute la matinée…

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Avoir du pain frais à bord n’est pas chose facile, une fois achetée il se conserve que très peu de temps, d’où le plaisir ou la tâche de le cuisiner soit même quand on ne peut s’en passer et n’être contraints que de manger du pain de mie au lait vénézuelien….

Aux Roques la nuit on a la chance de voir la voix lactée, toutes les étoiles sont visibles…elles nous racontent des histoires auxquelles on croit surtout quand elles filent…(c’est bon le rhum)…histoires de pirates !!!!

Ce voyage au cœur de l’archipel des Roques fût comme un rêve éveillé qui ne laissait place aux turpitudes de l’existence parisienne qui vous assaille tant avant et toujours après…c’est pourquoi il faut repartir…pour conserver le sourire ?

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Merci infiniment à ma tante Marie-Françoise et à mon oncle José…un grand merci !!!!!!!!!!!!

Le Marché de Puerto La cruz.

 

Nous avons fait un petit tour dans un des lieux les plus intéressants de la ville, le marché municipal.

Des images en vrac…

Le superbe coq blanc se nomme Chavez. « Parce qu’il est fort comme lui! »

Vénézuela, Puerto La Cruz.

 

Nous voici de nouveau dans un port de plaisance… Cela ne nous était pas arrivé depuis le 24 octobre 2005, nous avions oublié ce que c’était que d’avoir de l’eau qui coulait librement (même si ce n’est qu’un petit filet) au robinet, d’avoir la possibilité de descendre à terre facilement etc etc…

Amuitz au Venezuela, Puerto la Cruz.
Amuitz au Venezuela, Puerto la Cruz.

Nous sommes à Puerto La Cruz sur le continent Vénézuélien depuis deux jours, l’occasion de faire des courses, de ravitailler un peu et probablement de visiter le secteur par la terre !

Courses Venezuela, Puerto la Cruz.
Courses Venezuela, Puerto la Cruz.

Nous avons fait la rencontre d’Antoine Senchou qui tient le restaurant « Chic e Choc », Antoine est le fils de Piarres un ami d’Arcangues.

L’arrivée sur Puerto La cruz nous promettait du changement par rapport aux îles des dernières semaines…

Venezuela, Puerto la Cruz.
Venezuela, Puerto la Cruz.

Fanfan a pu se connecter sur internet, téléphoner sans répit etc.

Fanfan wifi Venezuela, Puerto la Cruz.
Fanfan wifi Venezuela, Puerto la Cruz.

Pendant ce temps, les cormorans prennent du bon temps, accrochés à la chaîne de mouillage.

Cormoran.
Cormoran.

Nous nous sommes dans « Americano Vespucio » la plus ancienne des marinas en dehors de la cité, bien au calme.

« Troll » en profite pour peindre l’anti-dérapant du pont.

Troll au Venezuela, Puerto la Cruz.
Troll au Venezuela, Puerto la Cruz.

Des photos sur le fameux marché de Puerto la Cruz.

Marché de Puerto la cruz.
Marché de Puerto la cruz.

 

De La Margarita à La Blanquilla.

 

11 février 2006.

Indications techniques pour entrer à la Blanquilla.

Nous quittons à 3 heures du matin le mouillage de Porlamar sur l’île de la Margarita au Venezuela pour nous rendre sur une autre île, la Blanquilla.

Une navigation d’une journée que nous effectuons en groupe de trois bateaux. « Dahu » et « Aquilon » s’étant joints à nous.

Le vent assez faible mais un courant fort nous ont permis de joindre la Blanquilla dans de bonnes conditions. Pas de pêche en route, une des lignes de traîne a cassé net, il faut dire que le secteur est réputé être infesté de requins aux environs des « hermanos », un groupe d’îlets que nous avons longé.

Dahu et Amuitz au mouillage.
Dahu et Amuitz au mouillage.

La Blanquilla est une île habitée en intermittence par un petit groupe de garde côtes et par quelques pêcheurs qui relâchent le temps d’une nuit.

Les garde côtes vénézuéliens.
Les garde côtes vénézuéliens.

En arrivant sur la Blanquilla, notre centrale de navigation ne veut plus fonctionner, nous privant du sondeur dans des fonds mal cartographiés et faussement positionnés par GPS (…)

C’est au jugé que nous décidons de rentrer dans une minuscule baie, Fanfan à la barre et moi devant, scrutant les fonds à la couleur. Plus c’est bleu foncé, plus c’est profond. Arrivés prés de la côte, nous tombons sur des fonds limpides et c’est à la sonde à plomb que nous finalisons notre arrivée entre des coraux et du sable blanc. Finalement nous avons mouillé par 2,5m de fond, il restera à peine 50cm sous la quille d’Amuitz qui se balance dans une piscine cristalline. « Dahu » et « Aquilon » restés un peu en arrière suivront notre exemple et mouilleront prés de nous.

jose et Fanfan sur l'île de la Blanquilla.
jose et Fanfan sur l’île de la Blanquilla.

Nous sommes tous prés de la base des gardes côtes qui viennent nous rendre une visite de courtoisie à la nage. L’eau est à 25°, elle a refroidi mais c’est toujours agréable de plonger après une navigation sous le soleil. L’eau est tellement limpide que je peux voir facilement que des « chapeaux chinois » ont envahi la carène, voilà du travail en perspective.

Perroquets.
Perroquets.

« Troll » qui était parti un jour avant nous et qui s’était arrêté en route pour faire la fête avec « Banik » qui venait de remettre son bateau à l’eau, « troll » arrive le lendemain. En sa compagnie nous changerons trois fois de mouillage, l’occasion de bien visiter l’île. La pêche à la ligne est excellente, on trouve de tout, des carangues, des mérous, des palomettes, des pagres etc…

Pêche du jour.
Pêche du jour.
Béatrice la cuisinière de Troll.
Béatrice la cuisinière de Troll.

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Les « filles » de « Troll » et de « Amuitz » sont parties tester les magnifiques cactus de La Blanquilla qui se plantent dans les jambes au passage et qui tiennent tels des hameçons.

Pièges cactus locaux.
Pièges cactus locaux.
cactus.
cactus.

Nous aurons l’occasion de voir à quoi ressemble le garde côtes du Venezuela qui justement venait à La Blanquilla les ravitailler en fioul. La Blanquilla avec son petit phare en polyester creux,

Phare de la blanquilla.
Phare de la blanquilla.

ses centaines de perroquets verts, ses milliards de moucherons, ses iguanes, ses pélicans, ses lézards…et ses coraux.

Pelican
Pelican

Nous avons fait l’acquisition d’un caisson étanche qui nous permet désormais d’effectuer quelques vues sous-marines ce qui nous manquait.

Amers remarquables.
Amers remarquables.

 

 

 

 

Eolienne Kiss.

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Il nous est apparu qu’une éolienne devrait pouvoir compenser le manque d’électricité nous permettant d’utiliser 24h/24 notre frigo et plus de tout le reste. Sur Amuitz on s’active au montage de l’éolienne toute belle, aux couleurs de chez nous !

Le choix a été porté sur la Kiss, silencieuse et puissante.

Eolienne Kiss.
Eolienne Kiss.
Eolienne Kiss.
Eolienne Kiss.

Un peu de peinture, la fabrication d’un support en aluminium dans un atelier de Margarita, le tout fixé sur des silents blocks en caoutchouc, boulonnés sur le portique.

Eolienne Kiss.
Eolienne Kiss.

le montage et équilibrage des pales, important.

Eolienne Kiss équilibrage.
Eolienne Kiss équilibrage.

le câblage de l’ensemble jusqu’au batteries, le perçage et taraudage de 4 filetages sur le haut du portique, la pose de l’ensemble et les essais. Nous avons monté cette éolienne sans régulateur, un régulateur qui a toute sa place dans des secteurs ou le vent est puissant.

Eolienne Kiss.
Eolienne Kiss.

C’est super et ça marche. A signaler que la peinture ne tient que quelques mois au soleil avant de faner, depuis nous avons opté pour la réalisation d’autocolants, qui eux, ne bougent pas.

Amuitz reçoit de la visite

On attend...
On attend…

Apres avoir attendu près de 48 heures dans l’angoisse croissante et en espèrant que nos deux amis parviennent à franchir les quelques milles qui séparent Caracas de l’île de Margarita au Venezuela, un œil sur la VHF et un autre sur les bières locales, les deux tourtereaux ont enfin consenti à faire leur apparition…

A vrai dire nous sommes tombés sur eux de manière fortuite, en arrêtant un taxi sur le bord d’une route, et ils étaient dedans !!!

Ils sont arrivés...
Ils sont arrivés…

Une fois la surprise passée, Jacqueline et Rémi, des ex collègues de travail, de radio France et du Journal du Pays basque (JPB) nous ont rejoint dans le fond de la baie. Ils étaient tout blancs, et contents de pouvoir plonger dans une eau à 25° autour d’Amuitz.

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Il est vrai que la température a baissé fortement dernièrement et que nous sommes passés de 27° à 25° et que cela se ressent. Nous avions fait une commande d’Ikurrina, les nôtres étant très fatigués à force de flotter sur bâbord. Deux Ikurrina qui vont servir durant les mois à venir.

Livraison d'ikurrina.
Livraison d’ikurrina.

Le soir même un casse croûte improvisé de main de maître par Fanfan a réuni dans le cockpit d’Amuitz l’équipage de « Troll » un voilier suisse mouillé tout prés, casse croûte bien arrosé qui s’est terminé assez tard.

avec l'équipage de troll.
avec l’équipage de troll.

RDV étant pris pour 7h30 le lendemain matin pour une randonnée à la quelle j’ai échappé de justesse grâce à des trucs hyper importants que je devais faire à bord (…) .

avec l'équipage de troll.
avec l’équipage de troll.

Comme Jacqueline et Rémi sont prévoyants (…) ils ont déjà acheté leur billet retour, mais cette fois-ci en avion et non plus en Ferry, les dits navires étant peu fiables au Venezuela en ce qui concerne les horaires.

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Amuitz est tout chamboulé, nous avons du vider la cabine avant pour recevoir nos invités comme il se doit, ici c’est la restriction au niveau de l’eau douce, peu de place et des techniques presque militaires pour se servir correctement des WC mais tout le monde s’y plait.

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Amuitz au Venezuela…

 

24 heures de traversée entre la Grenade et l’île vénézuélienne de Margarita, telles étaient les prévisions avant le départ de Prickly Bay jeudi 26 janvier 2006 au petit matin. Le début de la route a été assez mouvementé avec une mer désordonnée mais acceptable d’autant que nous avions le vent en poupe.

Un barracuda.
Un barracuda.

Peu avant midi nous avons pêché notre premier poisson des Caraïbes, un petit Barracuda que Fanfan a préparé aussi tôt et qui était délicieux. Le dit Barracuda était équipé d’une dentition imposante et sa chair était délicieuse.

Barracuda.
Barracuda.

Durant la journée, nous avons croisé plusieurs cargos dont un qui avait son radar éteint. Contacté par VHF l’homme de veille a reconnu qu’il naviguait avec le radar coupé et s’est même étonné que cela puisse nous gêner.

Cargo sans veille radar.
Cargo sans veille radar.

Il est essentiel pour nous, que les radars des cargos et autres navires soient en marche, notre transpondeur nous prévient de leur présence…

Du coup nous sommes obligés de surveiller de plus en plus les trafics maritimes. Un Ro-Ro qui suivait le porte conteneurs incriminé (j’ai noté le nom…) avait lui le radar en fonctionnement.

José veille visuelle.
José veille visuelle.

Avec tout cela, le vent à fini par tomber en pleine nuit, tant mieux car nous allions trop vite pour arriver de jour à Margarita. Les toutes dernières heures ont été couvertes au moteur et nous avons fait notre entrée dans la baie en même temps que les pélicans se dirigeaient vers le large et que le soleil se levait paresseusement.

Approche porlamar ile Margarita Venezuela.
Approche Porlamar ile Margarita Venezuela.

La baie est grande, rouleuse, avec un bon groupe de voiliers mouillés et des gros immeubles touristiques en bordure de plage.

Vénézuéla, mouillage Porlamar île Margarita.
Vénézuéla, mouillage Porlamar île Margarita.

Un voilier helvète à la ligne familière nous faisait des signes de bienvenue, « Ludmilla » que nous avions rencontré sur l’île de la Graciosa dans les Canaries était arrivé 24 heures avant nous. Habitués des lieux pour y avoir séjourné, nous avons eu le grand plaisir de retrouver la famille Roura et de passer une grande partie de la journée en ville en leur compagnie.

La famille Roura au grand complet.
La famille Roura de Ludmilla au grand complet.

Guidés par eux, nous avons pu mieux comprendre le fonctionnement de cette cité touristique moderne et apprécier par la même la différence du coût de la vie entre les îles des grenadines et le Venezuela…

Un bus en panne… on le répare surplace.

Réparation de bus "in situ"...
Réparation de bus « in situ »…

La ville grouille d’activités, j’ai même pu constater comment les « touristes » que nous étions attiraient les jeunes « pickpockets » et en ai surpris un les mains dans mon sac à dos à deux doigts de s’envoler avec nos passeports et nos Bolivars fraîchement changés…. Plus de peur que de mal, on ne m’y reprendra pas à laisser traîner mon argent et papiers n’importe ou……

Margarita vente ambulante.
Margarita vente ambulante.

On peut même trouver du travail à Margarita pour peu, comme le dit ce panneau en devanture d’une boucherie, « on dispose d’expérience et d’envie de travailler… »

Margarita offre d'emploi.
Margarita offre d’emploi.

A bord d’Amuitz nous devons faire de la place car nous attendons deux « invités » venus du pays basque, deux amis à qui nous prêterons la cabine avant qui était transformée en « foutoir ». C’est fou ce que l’on peut entasser en un peu plus de 200 jours de ballade…

Jose et Fanfan margarita.
Jose et Fanfan margarita.