4eme fois que l’on passe le Canal de Panama… cette fois-ci à bord de notre propre voilier Amuitz…
Auteur/autrice : jose
La vie aux Marquises.
Plusieurs îles hautes, des montagnes luxuriantes, des baies profondes, des villages planqués dans les vallées, des fruits à profusion, mangues, bananes, pamplemousses, uru, citrons, oranges, noix de coco. Et surtout les marquisiens et leur langue.

Pas le Tahitien, non, le marquisien qui est selon eux, fort différent… Tout ceci avec trois moyens de transport, le Pickup 4×4 dernier modèle, le cheval et la pirogue à balancier. Les tahitiens sont avenants, souriants, serviables. Plus vous vous éloignez des villages des îles « capitales », plus les gens sont tranquilles et prennent le temps de vous écouter et d’échanger. Certes la vie locale est chère pour l’étranger qui ne dispose pas d’un bout de terrain pour cultiver et d’une pirogue pour pêcher.

Tous les produits que l’on imagine indispensables en métropole et qui sont des produits de luxe en Polynésie, tous ces produits coûtent cher. Très cher. Certes il a fallu les faire venir de loin, mais quand même.

Nous avons eu l’occasion de rencontrer des marquisiens sur plusieurs îles et c’est à Ua Pou dans une petite vallée que d’excellents contacts se sont noués. Nous avons découvert la cuisine marquisiène variée, à base de légumes, fruits, gibier et poisson. Nous avons aussi partagé nos habitudes alimentaires du pays basque en les invitant à bord à l’occasion d’un dimanche en famille.
Autant de bons moments heureux avec toujours les enfants qui jouent, rient et vivent sans soucis. Les Marquises, il faudrait y passer quelques années pour mieux apprécier et s’imprégner de leur culture riche de millénaires.

On commence tout juste…
Des photos en vrac.
Marquises Tahuata
Situé dans le sud des Marquises en Polynésie française, l’île de Tahuata est l’une des plus intéressantes notamment en raison de ses eaux claires, de ses plongées, ballades et de la gentillesse des habitants, point relativement commun aux îles des Marquises.

Le premier mouillage celui de Hanamoenoa situé dans la partie nord ouest de l’île est souvent occupé par nombre de voiliers, surtout en période d’arrivage entre avril et juin.

Tout juste à côté de ce mouillage se trouve un autre, Ivaiva Iti qui est toujours vide.
Le fond de 10 mètres de sable d’excellente tenue permet un mouillage tranquille face à une plage déserte ou seuls vivent en semaine, un groupe de 4 travailleurs ramasseurs de copra.

Les abords sont composés de roches volcaniques et de coraux avec possibilité de plonger en apnée entre poissons locaux et requins pointe noire paisibles.
Pour y accéder rien de plus simple. En venant de l’île de Hiva Oa on passe le canal du bordelais dans le sens du vent, d’Est vers l’Ouest. Plus bas l’approche est claire et franche. Viser le point GPS 9°54,75 S et 139°06,5 W face à la plage. Mouiller dans des fonds de 10m sans aller trop prés de la plage afin d’éviter la visite des moustiques.
A terre vous trouverez des citrons, pamplemousses et mangues, après avoir demandé aux gens habitant dans les cabanes si vous pouvez en ramasser, ce qui sera possible.
José Arocena
Traversée du Pacifique
Deux fois plus étendue que l’Atlantique, la traversée du Pacifique aura également été pour nous deux fois plus longue en temps. Peu de vent en général entre les Galapagos et la Polynésie.
Finalement une traversée de 4035 milles au compteur en 28 jours de mer, juste de quoi apprécier les journées qui passaient rapidement.

Le 13 mars l’équipage est au complet à bord, Nora et Rémi venus du Pays basque viennent vivre une première traversée…
Malgré des prévisions météo favorables en théorie, nous avons démarré sans vent un dimanche. Des baleines soufflent devant nous assez loin, nos deux lignes de pêche d’entrée de jeu nous ramènent deux petits thons. En soirée le vent finit par venir doucement et nous sortons du golfe de Panama gavé de cargos en tout genre. L’équipage souffre un peu du mal de mer, mais rien de sérieux.
Les jours se suivent, les quarts de nuit aussi, des quarts de 3 heures qui laissent largement de quoi se reposer. Au bout de 5 jours nous croisons notre premier cargo a moins de deux milles de l’étrave, des dorades coriphenes agrémentent l’ordinaire qui ne l’est jamais avec Fanfan aux fourneaux.

Des contacts radio sont maintenus avec le voilier Lasai resté aux San Blas.
Au bout de 8 jours nous touchons terre aux Galapagos essentiellement pour renouveller notre carburant car nous n’en avions pas pris en réserve. La encore c’est l’île de Isabela dans le sud qui est choisie. Un peu de légumes frais, du gasoil pas cher et le ballet des Otaries autour du voilier.

Le mouillage est délicat car bordé de récifs qui découvrent à marée basse avec en prime du courant traversier venant par dessus le récif à marée haute. Ayant entendu les difficultés rencontrées par les plaisanciers avec les autorités locales et un certain racket ou presque, nous avons opté pour l’opération « pas vu pas pris » et voilà. Une escale gratos, a ne pas faire, bien entendu.

Notre régime de bananes acheté à Panama étant fortement entamé, c’est un autre régime aussi immense qui monte à bord, il sera le bien venu pour la traversée de plus de 3000 milles.

Le jeudi 24 mars au matin on lève l’ancre et on file cap au sud. Initialement nous pensions aller sur les Gambier et ce n’est qu’au bout d’une semaine de mer que nous avons opté pour les Marquises, les vents de Sud nous ont gêné aux entournures et nous n’avions pas envie d’être gênés…
Du coup nous avons filé plein ouest durant 20 jours, plein ouest façon de parler vu que nous avons fait des zig-zag tout le long, suivant les vents qui sont les seuls qui commandent vraiment. Heureusement nous avions un spi à bord, il a été a poste durant 5 jours et 5 nuits.
Aux Galapagos nous avons croisé la route d’une baleine qui est passée à trois mètres de nos étraves, impressionnant. Elle était entourée d’un banc de thons qui avait attiré notre attention. Malgré 4 lignes de traîne, aucun des thonidés n’a voulu venir à bord.
Finalement le 13 avril, en ayant ralenti sérieusement pour arriver de jour, nous avons abordé l’île de Hiva Oa dans le sud des Marquises. Une île haute avec des montagnes tout autour et des sommets de plus de 1200 mètres. Un mouillage assez exposé avec un port ou arrivent les goélettes, les cargos qui ravitaillent les îles de Polynésie.

Bilan satisfaisant pour cette traversée du Pacifique. Pas de soucis durant ces 28 jours de mer avec un équipage toujours de bonne humeur.

Pour la petite histoire il était prévu que celui qui verrait le premier la terre aurait une double ration de rhum… Le rhum était excellent et tapait fort surtout après un mois sans alcool à bord.

Galapagos océan Pacifique.
Nous sommes aux Galapagos dans l’île située plus au sud, Isabela.
Une navigation depuis le Panama marquée par des vents faibles et changeants qui nous a pris 8 jours pour parvenir au mouillage de Puerto Villamil.
Un peu plus tôt nous avons franchi la ligne de l’équateur et nous naviguons désormais dans l’hémisphère Sud
L’occasion pour Rémi de nous montrer ses talents naissants de boulanger à bord.

Durant cette première semaine de mer nous avons pêché une dorade coriphène et de nombreux thons.
Dans quelques jours des que la météo nous le permettra, nous remettrons le cap vers le Sud Ouest.
Amuitz reprend la mer jeudi 24 mars des Galapagos vers la Polynésie après une courte escale dans le pays des otaries, pingouins et autres iguanes.
Tout va bien à bord d’Amuitz, nous espérons qu’une bonne météo sera au rendez vous.
En principe dans trois semaines nous devrions toucher terre soit aux Marquises soit aux Gambier si tout va bien.
Traversée Pacifique: équipage renforcé sur AMUITZ
Départ pour Amuitz de Panama vers la Polynésie.
Nora et Rémi, nos équipiers de choc pour la traversée du Pacifique sont arrivés à bord vendredi 11 mars.

Nous sommes au complet, les vivres sont faits et refaits, les pleins d’eau et de carburant aussi, sans oublier notre «cadeau» venu du Chili, un superbe tonneau en chêne réalisé par Sébastien Villard, un tonnelier chilien avec du bois venu de France. Le tonneau est rempli de rhum comme il se doit.

Notre «zarpe» de sortie du territoire a été signé samedi et le départ est prévu pour dimanche 13 mars avec une petite météo de quelques jours plutôt favorable, merci Philippe, pour quitter le secteur de Panama cap au Sud Ouest.

Nous aurons l’occasion de temps à autre de vous donner des nouvelles, mais nous sommes partisans de «pas de nouvelles, bonnes nouvelles».
Canal de Panama
Nous venons de passer le canal de Panama pour aller naviguer du côté Pacifique fin février 2011.
Tout s’est déroulé comme il se doit.
Benat et Marie Claude du voilier basque Lasai nous ont accompagné dans la manoeuvre et confectionné des tenues « basques » ainsi qu’un immense Ikurrina.

Voir la vidéo de la traversée du Canal.


Cat et Ben
Rencontrés au Panama en 2010 à Puerto Lindo, Cat et Ben, deux jeunes voyageurs belges qui ont partagé la vie d’Amuitz à notre bord une dizaine de jours le temps de poser leur sac à dos et de gouter aux joies du voilier…
Partis depuis un an et demi sur les routes avec un mini budget, ils ont prouvé que l’on pouvait faire un superbe voyage avec peu de moyens. Nous gardons un excellent souvenir de leur passage à bord et de leur investissement sur Amuitz.
Lagoon 47: Salon, secteur barre, éolienne, vernis, guindeau.
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Des travaux ont été effectues sur Amuitz entre fin mars et fin juin 2010.
Le salon du carre est arrivé, super beau boulot de El Tapiz, sur mesures avec mousses neuves, moins lourdingue et plus aéré.
L’annexe est recouverte d’un bleu superbe en sumbrella, réalisé par Fanfan mieux que par les pros !
Démontage des 2 safrans, déblocage du récalcitrant qui est rentré dans les rangs, dur boulot mais nous y sommes parvenus tous seuls.
Le pilote a été remis correctement en place en y soudant une pièce dans le secteur de barre qui faisait qu’avant le pilote travaillait avec un défaut de 20 degrés. Défaut constaté sur tous les Lagoon 47 que nous avons vus.
Remplacement et révision des rotules de liaison entre les deux barres.
Révision totale du second vérin de pilote pour utilisation en secours.
L’éolienne a été posée sur son support et branchée avec le régulateur. 2 renforts en inox ont été réalises.
Deux panneaux solaires supplémentaires ont été achetés. Fixés sur le bimini puis branchés au tableau en passant par un ampèremètre et un coupe circuit dédié.
Les hublots, capots, coffres, tableau commande moteur ont été étancheifies.
Le guindeau a été démonté, révisé, passé a l’époxy et remonté.
Les vernis de l’entrée et table a cartes refaits.
Décoration du carre et de la cuisine, décopach made in Fanfan.
Deux cabines ont été entièrement refaites, vaigrages remplacés et les 4 wc changés.
Le frigo n°2 que nous avions fait réparer avait une fuite et nous avons changé de réparateur et de tuyauteries.. Il fonctionne au poil.
J’oubliais, nous avons posé les échelons de mat en inox jusqu’en haut.
Travail d’enduit et de ponçage sur les jupes et carre.
Fabrication d’une chaise moteur en alu et teck pour le 15cv de l’annexe durant les longues traversées.
Pose d’un nouveau compas de nav. Ritchie powerdamp plus sur fut..

Révision élèctrique, remontage du chargeur Magnum qui charge 120 ampères et restitue en convertisseur 3500 watts pur sinus sur le circuit courent alternatif du bord. Changement des prises courant continu du bateau.
Remplacement de certains fonds de coffres fatigués, par des pièces sur mesure en bois epoxy.
Remplacement des lampes d’éclairage gourmandes par des leds.
Tout va bien a bord.
Tzigane
Rencontré il y a plus de 30 ans… dans le monde de la pêche professionnelle, « Tzigane » autrement dit Christian Papineau basque d’adoption a été un des plus fins pêcheurs du golfe de Gascogne.
Une fois pensionné, son vieux rêve refait surface et c’est avec un Trirème de prés de 14 mètres qu’il compte entamer son tour du monde.
Christian prépare son voilier avec soin, apprend la navigation à la voile avec des amis et s’initie aux joies de la vie en voilier.
Tzigane est presque terminé, transformé de fond en comble il va prendre la mer dans pas longtemps…
On aura grand plaisir à retrouver Christian dans les mouillages de n’importe ou dans le monde. De plus Christian doit nous ramener un casier à homards et quelques pièces de trémailles, de quoi améliorer l’ordinaire…
Le bateau a été mis à l’eau en été 2012… il se trouvait à Saint Jean de luz dans l’attente du départ.
Christian Papineau a été victime d’un accident mortel alors qu’il travaillait sur son voilier en carénage à la Cotinière sur l’île d’Oléron en Octobre 2018…
Le lac Titicaca
Environ 4000 mètres d’altitude, le lac Titicaca entre Bolivie et Perou nous a permis une escapade tranquille avec un petite navigation pour nous rendre sur l’île du soleil (isla del sol).
Nous avons choisi de naviguer sur le côté bolivien du Titicaca, deux jours avec une nuit sur le haut de l’île, nuit bien méritée après 6 heures d’une marche à plus de 4000 mètres, beaucoup pour nos poumons de marins…
Quelques photos « souvenirs ».
AMUITZ en chantier avec la vierge.
Grande nouvelle, Amuitz n’est plus sur l’eau
C’est la première fois que cela arrive depuis notre départ début juillet 2005 du Pays basque.

Nous avons sorti notre fier voilier de l’eau au chantier Navimca de Cumanà au Vénézuéla.

Ils est au sec depuis ce lundi 4 septembre pour une toilette sous la flottaison ce qui m’évitera de plonger avec une éponge et un grattoir tous les quinze jours.
Comme tous les 8 septembre, les vénézuéliens fêtent la virgen del Valle. Leur vierge locale qui est présente dans tous les coins et recoins… comme au chantier ou nous sommes.

Ce matin un beau nuage est venu nous saluer sur le golfe de Cariaco avant de sortir Amuitz. On a apprécié le phénomène.

Les Julo.
Rencontrés aux San Blas début 2009, Didier et Annie Richaud dit « les Julos » à bord justement de « Julo » un Danaé acier de 10,30 mètres. Trois unités ont été construites, « Cercamon », « Julo » il ne manque que le troisième, inconnu au bataillon…

Partis en juillet 2006 de Gironde pour un tour du monde, ils ont parcouru les classiques îles de l’Atlantique, Madère, Canaries, Capvert puis Sénégal, Brésil, Guyanne française, remontée de l’arc antillais jusqu’aux îles vierges avant de faire le tour par le haut, Haïti, Cuba, Bélize, Guatemala, Honduras et Panama SanBlas.

Le passage du canal est au programme pour Avril, tout dépend de l’attrait des îles des San Blas… La suite du programme les dirige vers le Costa Rica, l’île Coco, l’équateur, l’île de Pâques, Pitcairn avec de la chance, la polynésie, le tout sans date de retour fixée. « Les Julos » avaient déjà goûté au plaisir de la navigation au large en 1990 à l’occasion d’un tour de l’Atlantique en un an sur un Gibsea 28. On peut suivre leur progression sur le site www.voile-aventure.org
Actuellement en Méditerranée 2015 sur un Gibsea 126.
Hiverner un lagoon 47
Une opération qui est devenue courante mais qu’il ne faut jamais négliger si l’on veut prétendre retrouver son bateau en bonne forme. Ce dernier en principe n’aime pas trop qu’on l’abandonne ainsi trop longtemps et il vous le fait bien sentir au retour…

En plus d’une humidité ambiante bien naturelle en zone tropicale, on se doit de penser au classiques de la préparation.
En ce qui nous concerne, on procède à un nettoyage à fond de tout ce qui est linge, draps, coussins etc… nettoyage et séchage correct. Les fonds sont rincés, le vernis dessalés et passés à l’eau vinaigrée pour éviter les moisissures. On ouvre les coffres, portes et autres obstructions. Il y a deux écoles en ce qui concerne la partie « humidité ».
a) on ventile au maximum
b) on ferme tout bien étanche et voilà.

On doit reconnaître que ventiler au maximum n’est pas facile et que l’on ventile un air chargé à 95% d’humidité. Après l’option (a) l’année dernière (c’est moyen) cette année on teste l’option (b) , on vous en parlera en décembre,
Côté moteur, vidange, filtres, détente des courroies, démontage de l’impeller, nettoyage du moteur avant de l’asperger abondamment d’un produit adapté. Bouchon de chiffon gras à la prise d’air et à la sortie de l’échappement. Circuit d’eau de mer coupé, rinçage à l’eau douce durant 5 minutes, vérification des joints. Remplacement du liquide de refroidissement si nécessaire, Contrôle des batteries, circuit coupé etc…
Cette préparation vaut pour les moteurs de propulsion mais aussi pour la génératrice, dans notre cas un 6KW dièsel à 1500 tr/mn.
L’accastillage est nettoyé et graissé ou huilé. Tout ce qui peut se démonter facilement est enlevé et mis à l’abri des intempéries. La bôme posée afin de réduire l’effort sur la balancine et sur le vit de mulet. Les voiles sont rangées une fois bien propres et sèches. Même chose pour les écoutes que nous enlevons ainsi qu’une grande partie des drisses remplacées par des messagers.
La gazinière nettoyée à fond, les bruleurs huilés et stockés à l’envers, le frigo dégivré et laissé ouvert. Un produit anti caffard déposé aux endroits stratégiques. Bouteilles de gaz fermées. Les lignes de pêche rincées, les leurres nettoyés, les hameçons polis et huilés.

Toute l’électronique est démontée, de la BLU au Radar en passant par les GPS. Les appareils sont rangés, une précaution en zone d’orages et d’éclairs. L’antenne BLU débranchée de sa boite d’accord. Les coupe circuits des batteries de servitude et de moteur sont activés, on coupe le positif et le négatif.. L’éolienne est bloquée électriquement et les pâles entravées ou retirées, un parc sur deux de panneaux solaires reste en activité pour maintenir des batteries chargées, les panneaux sont orientés de manière à charger peu et éviter que le régulateur travaille intensément. (660 A/h de servitude).

L’annexe est rangée et protégée du soleil par une housse, le moteur hors bord hiverné et rincé. Les hélices sont nettoyées et emballées dans des sacs plastique sous l’eau pour éviter la pousse de salissures,
Il ne reste plus qu’à fermer le bateau et à rentrer au Pays basque pour quelques mois.
Traversée de la mer des Caraïbes
Cela fait une bonne semaine que nous sommes au Panama après avoir traversé la mer des Caraïbes en 5 jours sans soucis.
Nous avons quitté l’île de Great Inagua dans les Bahamas puis plongé vers le sud ouest en passant entre Cuba et Haïti ou nous avons été contrôlés par radio par les Coast Guards étasuniens puis sommes passés pas loin de l’île de Jamaïque.

Des belles destinations que nous gardons au chaud pour d’autres virées. Ensuite plus de terre jusqu’au Panama. Une journée de vents forts avec mer formée, de belles pêches constamment.

Dorades coryphénes, Thazards, thons, de quoi manger de la bonne chair fraîche tout les long de la descente mais bien plus tard encore.
Globalement depuis la prise en main de la nouvelle monture nous avons parcouru plus de 3000 milles, il faut ça pour dompter l’engin.
Une bonne semaine que nous sommes à Panama, pas vu le temps passer tant le travail à bord est prenant. Nous sommes en ce moment à Colon, rendez vous administratifs, avitaillement et autres détails de la vie de nomade.

Tout va bien à bord, l’équipage et le bateau se portent bien…

En fin du bon pain…

Dans quelques jours nous repartons aux îles San Blas pour retrouver des amis, Kuna et autres…
Panama, San Blas, Mamitupu.
Mamitupu. Kuna yala (San Blas) Panama.
Position 9°11.2N 77°58.6W.

Pas de cartographie de détail pour cette partie Est de l’archipel des San Blas, terre autonome des Kuna sur le littoral du Panama.

Pour s’y rendre, deux guides font référence, l’ancien mais toujours d’actualité « The Panama guide » de Nancy Schwalbe Zydler et de Ton Zydler et le dernier né « The Panama cruising guide » de Eric Bauhaus. Tous deux écrits en anglais, le dernier dispose en plus de photos aériennes, des points de passage GPS plus précis. Malgré cette aide précieuse, il ne faut pas oublier l’élémentaire prudence obligatoire dans ces zones mal ou pas cartographiées. Pour notre part, nous avons fait à l’ancienne en entrant dans les San Blas du large à hauteur de Mamitupu, un bon séjour sur les barres de flèche en scrutant les fonds. Encore que ce ne soit pas toujours suffisant par ici, des algues brunes recouvrent une partie des coraux rendant leur détection à la « couleur » difficile.

Si vous venez de Colombie, ce qui est souvent le cas, visez le point GPS 9°13N et 77°56.8 W, vous serez près d’une immense caille qui déferle sur plus d’un nautique. Allez sur 9°12N et 77°56.3 W, plus d’un mille à passer tranquillement avec de l’eau sous la quille, environ 30m. Vous longerez sur bâbord, le récif en question. Pointer sur 9°11N et 77°57.5W, la vous aurez en vue le village mais n’y allez pas en ligne droite, des hauts fonds qui ne déferlent pas toujours se trouvent sur votre route. Pointer sur 9°10.9N et 77°58.4W, vous êtes à 0,4 milles du mouillage. La encore des cailles se trouvent un peu partout. Il faut bien longer la côte et arrondir sans couper directement sur le mouillage.
Une fois sur place, les fonds de sable entre 6 et 10 mètres sont de bonne tenue, il y a de la place et on peut aller à terre prés des deux châteaux d’eau et laisser son annexe sur un petit ponton. L’île est accueillante, il faut aller le voir le Saila (chef) et s’acquitter de 5 dollars de taxe de mouillage.

Les habitants souriants vous demanderont constamment de tout, « Pastillas » (Bombons) café, sucre, huile, riz, cigarettes, revues, journaux etc Ils vous proposeront contre des dollars quelques fruits et du poisson. Mamitupu ne dispose pas d’électricité et les 1200 habitants dont 350 enfants sont restés dans la plus pure tradition, comme il y a quelques dizaines voir centaines d’années. Pas de moteurs dans les pirogues, pas de téléphones portables, pas de télé s’il y en avait une, c’est celle-ci.
Amuitz aux Bahamas.
Nous sommes aux Bahamas depuis mardi 16 décembre.

Débute maintenant une longue descente vers le sud des Bahamas.
Soleil, mer turquoise, chaleur, tout est à sa place.

Souvenirs des USA…
Quelques mois passés aux USA nous auront laissé des souvenirs divers et variés…
Heureusement même dans les moments les plus froids, des amis étaient là, « vieilles » rencontres ou nouvelles, elles ont contribué à nous permettre de passer sans trop de mal, des semaines de froid intense ou il gelait à l’intérieur des cabines le matin…
Photos en vrac, ils se reconnaîtront.












Route vers le Sud et thons à la traine.
Mais oui, Amuitz descend doucement vers le sud.
Une descente pénible le long des côtes Etatsuniennes pas forcément très faciles.

Heureusement le gulf stream est dans le coin et les poissons aussi. Cela nous change de la bouffe nulle à chier des US.


Cela dit ça caille encore un peu, nous avons trois couches en haut et en bas, pas mal non?



Dans quelques jours les Bahamas…
USA ça caille ferme.
Pour ceux qui pensent que la vie en voilier n’est faîte que de soleil, cocotiers etc… voici la dure et cruelle vérité du moment à bord de Amuitz.




Nous sommes au mouillage depuis dimanche soir (hier) et c’est bien le mouillage car bientôt ce sera le départ vers le sud comme les oies qui passent chaque soir au dessus de nos têtes.
Les panneaux solaires orientables permettent de récupérer un max de soleil.
