Pour laisser son voilier quelques mois dans une marina ou au sec en zone tropicale, il faut « hiverner ».
Une opération qui est devenue courante mais qu’il ne faut jamais négliger si l’on veut prétendre retrouver son bateau en bonne forme. Ce dernier en principe n’aime pas trop qu’on l’abandonne ainsi trop longtemps et il vous le fait bien sentir au retour…
En plus d’une humidité ambiante bien naturelle en zone tropicale, on se doit de penser au classiques de la préparation.
En ce qui nous concerne, on procède à un nettoyage à fond de tout ce qui est linge, draps, coussins etc… nettoyage et séchage correct. Les fonds sont rincés, le vernis dessalés et passés à l’eau vinaigrée pour éviter les moisissures. On ouvre les coffres, portes et autres obstructions.
Il y a deux écoles en ce qui concerne la partie « humidité ».
-a) on ventile au maximum
-b) on ferme tout bien étanche et voilà.
On doit reconnaître que ventiler au maximum n’est pas facile et que l’on ventile un air chargé à 95% d’humidité. Après l’option (a) l’année dernière (c’est moyen) cette année on teste l’option (b) , on vous en parlera en décembre,
Côté moteur, vidange, filtres, détente des courroies, démontage de l’impeller, nettoyage du moteur avant de l’asperger abondamment d’un produit adapté. Bouchon de chiffon gras à la prise d’air et à la sortie de l’échappement. Circuit d’eau de mer coupé, rinçage à l’eau douce durant 5 minutes, vérification des joints. Remplacement du liquide de refroidissement si nécessaire, Contrôle des batteries, circuit coupé etc…
Cette préparation vaut pour les moteurs de propulsion mais aussi pour la génératrice, dans notre cas un 6KW dièsel à 1500 tr/mn.
L’accastillage est nettoyé et graissé ou huilé. Tout ce qui peut se démonter facilement est enlevé et mis à l’abri des intempéries. La bôme posée afin de réduire l’effort sur la balancine et sur le vit de mulet. Les voiles sont rangées une fois bien propres et sèches. Même chose pour les écoutes que nous enlevons ainsi qu’une grande partie des drisses remplacées par des messagers.
La gazinière nettoyée à fond, les bruleurs huilés et stockés à l’envers, le frigo dégivré et laissé ouvert. Un produit anti caffard déposé aux endroits stratégiques. Bouteilles de gaz fermées. Les lignes de pêche rincées, les leurres nettoyés, les hameçons polis et huilés.
Toute l’électronique est démontée, de la BLU au Radar en passant par les GPS. Les appareils sont rangés, une précaution en zone d’orages et d’éclairs. L’antenne BLU débranchée de sa boite d’accord. Les coupe circuits des batteries de servitude et de moteur sont activés, on coupe le positif et le négatif.. L’éolienne est bloquée électriquement et les pâles entravées ou retirées, un parc sur deux de panneaux solaires reste en activité pour maintenir des batteries chargées, les panneaux sont orientés de manière à charger peu et éviter que le régulateur travaille intensément. (660 A/h de servitude).
L’annexe est rangée et protégée du soleil par une housse, le moteur hors bord hiverné et rincé.
Les hélices sont nettoyées et emballées dans des sacs plastique sous l’eau pour éviter la pousse de salissures,
Il ne reste plus qu’à fermer le bateau et à rentrer au Pays basque pour quelques mois.