Bora Bora, le plus bel atoll du Pacifique, disent les prospectus publicitaires touristiques.
Certes, le coin est charmant mais fortement dénaturé par une présence incroyable d’hôtels de luxe.
Toute la partie la plus jolie de l’atoll est bordée par ces énormes hôtels, qui sont heureusement assez jolis et bien intégrés.
Des payottes de luxe ou les clients de tout le monde viennent se prélasser au soleil et s’ennuyant ferme.
Les prix sont parmi les plus élevés au monde et les clients semblent se contenter du soleil et des repas.
Les hôtels ont créé des lagunarium, enclos ou sont enfermées des tortues et autres raies pour que les touristes puissent les caresser et se faire prendre en photo.
De même les requins sont nourris en plongée pendant que les clients fortunés assistent à cet exercice lamentable.
Presque pas de sorties sur le village, on trouve tout dans les hôtels. Paréos, perles, sculptures, le luxe classique de ces îles.
Petit bémol, les employés, environ 150 par hôtel et il y a 10 grands hôtels, les 1500 employés locaux sont payés au smic.
Impossible de se faire payer les heures supplémentaires dans un secteur ou la demande de travail dépasse l’offre et ou les patrons des grands groupes touristiques vous le font savoir en cas de contestation.
Pas de syndicats ou des syndicats pour la plupart inféodés au patronat. Bravo.
Bora Bora, tournée uniquement vers le tourisme de luxe, fonctionne encore sur son renom.
Pour nous qui sommes habitués au vrais coins de paradis, Bora Bora n’en est pas un, loin de là.
Pas un poisson dans le lagon, des prix qui grimpent comme des fous, même pour les denrées alimentaires de base, les gens vivent encore sur la pente dorée qui s’essouffle doucement mais qu’ils ne veulent pas voir.
Le Taporo vient ravitailler l’île tous les 2 jours et il n’est pas le seul.
Point positif quand même, nous avons trouvé des coins ou mouiller par quelques mètres de fond de sable, sans patates pour gêner l’évitage.