Rencontré en Polynésie française en début d’année, nous retrouvons aux Samoa « Kalo » le marquisien embarqué à bord de « Faafaite » la pirogue traditionnelle qui avec 6 autres parcourt l’Océan Pacifique, comme le faisaient leurs ancêtres.
Venus des Tonga en une semaine, les bateaux vont se diriger vers les îles Salomon avant de se rendre en Nouvelle Calédonie et poursuivre encore leur voyage vers la Nouvelle Zélande et Tahiti.
Tout un superbe programme pour ces équipages qui veulent renouer avec la tradition de la navigation polynésienne.
« Kalo » de son vrai nom Jerrycarl Panau est attaché à la poursuite de la construction de la grande pirogue de Nuku Hiva dans les Marquises, l’expérience qu ‘il accumule en ce moment devrait lui permettre de participer à la renaissance de « Tuuatea Okeuniha » la pirogue de Nuku Hiva qui est en ce moment dans un hangar… à noter qu’il s’agit là de la toute première grande pirogue (20 metres) construite par les marquisiens.
Nous avons retrouvé « Kalo » en Nouvelle Calédonie en août 2012, toujours à bord d’une des pirogues.
Rencontrés en mai 2012 dans les Samoa de l’Ouest, Tsuneo et Kazuko Tkaita à bord de leur petit voilier Dolce battant pavillon nippon.
Le couple de japonais à la retraite naviguent dans le Pacifique Nord habituellement et ont depuis trois ans entamé une virée qui les a menés à Hawaii ou ils ont passé un assez long séjour avant de descendre dans la partie sud du Pacifique. Leur prochaine destination vers l’Ouest sera l’archipel des Fidji avant de remonter par les Kiribati pour atteindre le Japon.
Ils sont basés à Tokyo, sont d’excellents compagnons avec qui nous avons passé de bons moments en anglais, langue que nous avons du mal à maîtriser, probablement l’accent? C’est ce que disent les Japonais et autres anglophones qui ne nous comprennent pas…
Les Samoa de l’Ouest, les Samoa indépendantes, en opposition aux American Samoa, fêtent cette semaine leur 50 eme anniversaire d’indépendance. 50 ans pour un petit pays qui se porte bien au milieu du Pacifique, un peu perdu car loin des routes les plus fréquentées. Les Samoans sont souriants, les autorités avenantes et l’accueil très correct. Nous avons été accueillis par le service de santé qui vient à bord le premier. Il nous demande le nombre de morts durant la traversée (…) les épidémies qui sévissent à bord, les maladies diverses etc etc. De toute évidence le formulaire date un peu, probablement du 18eme siècle début 19 eme. Comme tout allait bien, et que le docteur nous a trouvé en bonne forme, nous avons été acceptés dans les Samoa et autorisés à baisser le pavillon de quarantaine. Des ce moment, le reste des autorités, rassurées par le pavillon jaune baissé, arrivent chacun son tour.
La quarantaine, qui vérifie je ne sais quoi et nous fait remplir plein de papiers, pas de fruits ni plantes à bord, non. Juste un énorme Basilic que nous avons planqué en compagnie des pamplemousses, oignons, patates et fromages, on ne sait jamais. Les douanes ensuite, pareil, paperasses et paperasses puis l’immigration. Une femme cette fois-ci qui n’arrivait pas à monter à bord tant le franc bord était élevé et tant sa jupe de fonctionnaire était serrée…
Les jupes des hommes sont en fait des paréos noués, plus faciles à mouvoir. Ces deux derniers fonctionnaires sont repartis avec chacun une bouteille de vin français ponctionné sur notre cave, ils en avaient grandement envie et nous l’avaient fait comprendre. L’île est grande, 40 milles de long, sans trop d’abris ni mouillages. Comme le temps n’est pas au beau fixe, grains et nuages noirs, nous n’avons pas pu apprécier pleinement le paysage. Dans la marina Apia, obligatoire… nous sommes 4 voiliers. Un qui est fermé, un petit cata, un monocoque japonais et nous. On ne se bouscule pas. Particularité du pays, les samoans ne paient ni eau ni électricité. Le salaire minimum est de 500 dollars mais la vie est chère. Internet et les magasins sont plus onéreux que Tahiti, je ne croyais pas que c’était possible. Seule la bière locale, qui est excellente, est un peu moins chère que la Hinano de Tahiti.
Les festivités vont démarrer dans quelques jours et nous avons l’occasion de voir et entendre les rameurs de longues trainières en bois qui s’entrainent. Ils sont quand même 48 rameurs, un barreur et un gars en tête du bateau qui joue du tambour en rythme.
Prochaine escale prévisible pour Amuitz, si la météo est correcte et le permet, Wallis.
Bonjour des Samoa indépendantes, les Samoa qui nous ont accueilli sous la pluie avec force visite à bord d’autorités, la santé, la quarantaine, la douane et l’immigration. Tous venus à bord de bonne humeur. Nous avons appris à cette occasion que nous venions de perdre une journée. Sur notre livre de bord il était bien mercredi 23 mai et pour eux jeudi 24. Une journée envolée, perdue à tout jamais, à cause de la proximité du 180ième degré de longitude. Ce point qui approche de nous à grands pas vu que nous sommes par plus de 171° ouest. Quand on navigue vers l’ouest on finit par perdre une journée.
La fin de navigation a été musclée, les vents que l’on attendait sont arrivés avec une mer formée, toute une nuit et une journée mouvementée avec une visibilité nulle. Demain on ira a terre faire des courses avant de reprendre la mer rapidement dans quelques jours. Il faut dire que nous sommes dans une marina, la première fois que cela nous arrive depuis 2008 aux Etats Unis. C’est bien les marinas, nous sommes 4 bateaux de quatre nationalités différentes et déjà un moustique est monté à bord… Vive les mouillages.
José et Fanfan sont arrivés mercredi à Suvarov, un atoll des iles Cook.Message d’Amuitz :
Message envoyé par Radio à Stephane à terre/
« Nous sommes entrés dans l’Atoll de Suvarow au terme d’une balade de 5 jours moins 2 heures. Heureusement que Pierre (voilier à Raiatea ) a réparé notre spi, c’est lui qui nous a permis d’être là si vite, on n’a pas eu beaucoup de vent . Le comité d’accueil est sympa : une bande de petits requins nous a suivi dans la passe et des milliers de petites mouettes nous braillent autour. C’est ici que l’écrivain Néo-Zélandais Tom Neale vécu seul de 1952 à 1965 et écrit « Une île à soi », il ne recevait la visite que de bateaux de plaisanciers avec lesquels il avait de bonnes relations. Là-dessus je vous embrasse, je vais me baigner un peu pour voir si l’eau est chaude et les requins gentils.
Maman »
Photos du coin de paradis, surtout avant le passage des voiliers qui font route vers l’Ouest. Des rangers arrivent dans quelques jours pour passer 6 mois sur l’atoll. Nous ne les verrons pas.
Pendant quelques semaines nous ne serons plus en mesure de donner des nouvelles par le biais de sextan.com.
Nous avons quitté la Polynésie française le 11 mai 2012, peu après les élections présidentielles, pour voir plus loin.
Nous laissons des amis, d’excellents amis que nous espérons revoir un jour.
La terre est ronde, non?
Nous pensons aller vers l’atoll inhabité de Suwarow à environ 700 milles des îles sous le vent de Polynésie en faisant cap au Nord Ouest. Ensuite nous pensons aller vers les Samoa indépendantes, pas les Samoa américaines ou vers les Tonga ou ailleurs.
En principe on devrait trouver un coin avec Internet. Autrement il faudra attendre encore plus loin avec Wallis et Futuna, de nouveau un territoire battant pavillon français ou les Fidji ou Vanuatu.
Tout ceci si nous ne changeons pas d’avis ou de cap, comme souvent…
D’ici là, si pas de nouvelles, bonnes nouvelles.
José et Fanfan.
Je remets le dessin des Shadoks qui correspond si bien à notre devise, merci Angela de nous l’avoir envoyé…
Rencontré dans les Tuamotu sur l’Atoll de Apataki, Joan de Kat sur son petit voilier à bord du quel il navigue entre les îles sous le vent et Rangiroa sur son Itata’e.
Personnage particulier, il vit entre Polynésie et Méditerranée.
Ancien skipper de course, vainqueur de la première édition de la course de l’Aurore (actuel Figaro) voyageur impénitent, il nous a rendu une visite à bord d’Amuitz.
Vous trouverez quelques un de ses livres en vente sur Internet.
En 1968, un participant de la transat anglaise est récupéré in extremis après avoir passé 60 heures dans son radeau de sauvetage. On le prend alors pour un rêveur ou pour un navigateur héroïque. Il s’agit de Joan de Kat, parti quelques jours auparavant sur son trimaran Yaksha pour sa première course. Sa rencontre avec Eric Tabarly quatre ans plus tôt (alors vainqueur de la transat 64), l’avait déterminé à s’engager lui aussi. Deux ans plus tard, il gagne la course de l’Aurore (devenue la solitaire du Figaro) et remporte alors un véritable triomphe. En 1972, sur son Prao révolutionnaire de 22 mètres Yo-Yang, il participe à nouveau à la » transat « … et fait à nouveau naufrage. Il décide alors de tourner la page de la course et opte résolument pour le voyage ; il accomplit un long tour du monde à bord de sa goélette La Miséricorde, qui tient à la fois des galions de Christophe Colomb et des bateaux de flibustiers. Circum navigation paisible par des îles enchanteresses et des atolls paradisiaques… malgré un terrible typhon en mer de Chine. De retour en France, il entreprend la construction du Mong qui le conduira à » Bora-Bora » après une longue escale à Haïti. Après trois naufrages et plusieurs tours du monde, ce navigateur et charmeur infatigable sera séduit par le Pacifique et s’établira sur un atoll tout proche de l’endroit où vécut son ami Paul-Emile Victor. Là il renoue avec son métier de sculpteur, travaillant avec talent des bois qu’il récupère sur le rivage. Idéaliste éclairé, aventurier-gentleman de la mer, Artiste ? Joan de Kat est tout cela à la fois. Nul doute en tout cas qu’il fera rêver tous ceux qui liront ses mémoires. Livre envoûtant, chronique extraordinaire d’un homme dont l’aventure est l’ordinaire. Voyage intérieur dans un monde sans frontière. B.Q.
Rencontrés au Panama en 2011, l’équipage familial de Atipa, un Rêve d’Antilles entièrement refait en 2007/2008 en Guyane à Cayenne par Guillaume qui a levé l’ancre avec Caro et leurs enfants Yohann et Solène.
Le voilier tout neuf de la quille au mat, les a menés vers Trinidad, Vénézuéla, les ABC, la république Dominicaine puis l’Arc Antillais. Guillaume a pu travailler dans le domaine hospitalier pour renflouer la caisse du bord avant de repartir en 2010 vers la Colombie, les San Blas et la traversée du Pacifique en même temps qu’Amuitz et Ojala en 2011.
Le voyage touche peut être à sa fin, Atipa est mis en vente à Papeete pour un prix attractif autour de 50.000 euros, bateau papeetisé… affaire à suivre!
Nous aurons le plaisir de les retrouver à Cayenne lors de notre prochain passage.
Rencontrés dans les Tuamotu en 2011 puis dans les îles de la société en Polynésie, Fred et Mélie à bord de Shark, un superbe ketch en Ipé construit en Argentine en 1982. Long de prés de 18 mètres, le Shark motorisé par un Ivéco de 220 cv ne craint rien dans le secteur de Polynésie ou il se trouve pour quelque temps. Fred Fichter et Mélie Cholley proposent de participer à leur tour du monde grâce aux 10 couchettes du bord et aux multiples possibilités qu’offre ce genre de voilier.
Partis en 2007 des îles Canaries, le Shark a vogué vers le Capvert, Sénégal, Casamance, Brésil, Guyane, les Antilles puis le Vénézuéla en 2009 avant de pointer son étrave vers le Panama. Le canal en 2010, le Pacifique, les Marquises et tout ce que l’on peut imaginer de superbe dans le coin.
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