Kuna Yala.
Les îles Sanblas, le pays des Kunas.
Parmi les beaux coins du monde il en revient un qui reste gravé dans les mémoires des navigateurs, les îles Sanblas. En général elles sont visitées trop rapidement par les candidats au passage du canal de Panama, qui veulent passer vite le dit canal et retrouver face à eux un nouvel océan, le Pacifique.
Nous avons opté pour une visite de luxe axée sur la durée, la seule à nos yeux qui vaille la peine pour bien pénétrer le pays et effleurer un peu la, vie des indiens Kuna. Une visite de quelques mois qui sera le point fort de notre navigation cette année 2007/2008.
Les îles San Blas sont étalées d’est en ouest et sont habitées par quelques milliers d’indiens qui ont la particularité d’être de petite taille et d’avoir pu conserver leurs traditions presque intactes avec les années.
Nous sommes rentrés aux San Blas par la partie Est à hauteur de l’île de Mamitupu. Tupu signifie île. Mamitupu est une des dernières îles restées encore totalement traditionnelles. Les femmes portent toutes la tenue composée de Molas, le village travaille chaque jour dans des champs situés le long d’une rivière qu’il faut atteindre à bord des Ulu, les pirogues taillées dans les troncs d’arbre et mues à la pagaie ou à la voile. Pas de moteurs, pas d’électricité, pas de confort. Seule concession faite au modernisme, un tuyau porte de l’eau douce au village, de temps en temps, lorsqu’il n’est pas cassé. Dans ce cas, les hommes vont chaque matin et remontent la rivière pour chercher de l’eau et la ramener dans des bidons au village. Chaque matin à peine le jour levé, les Ulu partent en silence à la pagaie, lentement, vers le continent, pour revenir en début d’après midi. Les pêcheurs pêchent autour de l’île, les enfants vont à l’école et apprennent le Kuna mais aussi parfois l’Espagnol et l’Anglais, lorsque le professeur en a les capacités. Le soir vers 18h, la nuit tombe et le village reste dans le noir. Parfois une lampe a pétrole vient teinter de jaune une hutte. Le village est composé de huttes en bois recouvertes de palmes. Pas de mobilier dans les maisons, des hamacs.
Les enfants sont aimables, souriants, beaux, des enfants sans soucis qui jouent avec des jouets qu’ils confectionnent eux même. Toute cette harmonie ne fonctionne que sur la base d’une discipline assez forte. Le chef du village, le Saila, réunit les habitants chaque semaine dans la maison du congreso ou se règlent tous les problèmes de société allant des impôts aux conflits plus ou moins forts. Une « police » locale existe, elle est armée d’un bâton aux épines piquantes qui sert aux punitions
Les San Blas c’est aussi et surtout des dizaines et des dizaines d’îles inhabitées, plantées de cocotiers et bordées de récifs coralliens.
Nous sommes entrain d’en tester quelques unes. Nous vous en parlerons plus tard.
José et Fanfan