Comme les oiseaux, la migration des voiliers a commencé, descendant doucement en latitude afin de se placer dans une zone présumée à l’abri des cyclones.
Dans l’arc antillais l’île de St Martin est placée bien au nord avec ses 18°. Pour se caler en zone « sûre » il faut descendre plus sud que Saba, Statia, Saint Barthélemy, Barbuda, Antigua, Saint Kitts, Névis, Montserrat, Guadeloupe, Dominique, Martinique, Sainte Lucia, Saint Vincent, Grenadines, Barbados, Grenade et Trinidad et Tobago.
C’est au sud de ce front que commence la zone dite « sûre », encore que parfois les cyclones y fassent des apparitions remarquées.
En ce qui nous concerne, nous avons opté pour la seconde saison cyclonique de nous placer quelque part entre Trinidad et les îles ABC.
Les retrouvailles avec Tadorne et Cap Eol.
La migration a bien démarré avec une première navigation entre St Martin et St Kitts ou nous avons navigué de concert avec le voilier Lasai qui va également vers le sud.
St Kitts a été l’occasion de se reposer quatre jours au calme, au grand calme même, dans une crique solitaire sans âme qui vive.
De jolis fonds, les retrouvailles avec les récifs coralliens et sa population, raies léopards, tortues, poissons de toutes couleurs et coquillages superbes.
L’occasion également de bonnes tables avec au menu du thon jaune pêché à la traîne entre St Martin et St Kitts.
La seconde partie entre St Kitts et la Martinique a été plus délicate car les vents de sud sud-est nous ont forcé à une navigation au prés sur les 200 nautiques qui séparent les deux îles.
Nous avons retrouvé avec plaisir l’anse Mitan dans la baie de Fort de France ou sévit encore la vedette de passagers « La Foyalaise » véritable danger ambulant pour tous ceux qui sont au mouillage ou qui naviguent dans le secteur. (Voir rubrique « on n’a pas aimé »)