En janvier 2006 nous avions pu suivre la lueur du phare des Testigos alors que nous passions de nuit au large de ces petites îles vénézuéliennes en route pour l’île de Margarita.
Depuis presque un an a passé et nous avons eu le loisir de visiter nombre d’îles et de lieux particuliers, avec du temps, ce qui est un luxe !
C’est donc en toute logique que notre escale aux « Testigos » s’imposait pour notre retour. Nous y avons rencontré des habitants charmants, tous pêcheurs, hommes comme femmes, nous y avons passé 18 jours coupés du monde ou presque.
Tadorne nous y attendait depuis quelques jours, ancré au pied d’une dune de sable au sud de l’île. Les mouillages peuvent être paisibles mais aussi rouleurs et inconfortables, nous avons goûté aux deux.
Le village étant situé dans une petite île ou se trouvent les Garde côtes, nous avons préféré attendre que ces derniers viennent nous rendre visite sans provoquer le contrôle qui n’est obligatoire que pour les bateaux n’ayant pas encore effectué leur entrée officielle au Vénézuéla, ce qui n’était pas notre cas.
Entre Margarita et les Testigos nous avons fait route à trois bateaux, Aquilon de Jean Louis et Corinne, Lasai de Benat et Marie Claude et Amuitz.
Un départ en fin de soirée et une arrivée au lever du jour après une nuit désagréable avec du vent soutenu de face et une mer assez formée.
Lasai qui est transformé au point d’être devenu un autre bateau après des mois de travaux à Cumanà, avait grand besoin d’une cérémonie pour lui permettre d’assimiler son nouveau nom « LASAI » et sa nouvelle personnalité.
Je me suis acquitté de cette tâche lors d’une cérémonie en grande tenue, nous étions huit à bord, une noix de coco fraîchement décalottée nous a servi d’eau bénite après un petit discours de circonstance et une offrande à Neptune à base de rhum du Vénézuéla.
« Lasai » porte deux « Lauburu » (croix basques) qui lui serviront d’yeux afin de les garder bien ouverts en toute circonstance. Lasai à levé l’ancre vers midi, la météo était bonne pour aller vers le sud est à Trinidad sur la route de la Guyane
Chonchon, le gardien des lieux a fêté ses 70 ans…
Alors que la météo était encore incertaine…
Tadorne a suivi peu après mais vers l’Est pour atteindre Grenade, une traversée pénible comme le sont presque tous les retours du Vénézuéla vers l’arc antillais.
Eole et Neptune ont veillé sur nous pendant le retour qui nous a mené à Sainte Lucie juste avant la Martinique en moins de 44 heures d’une navigation sans problèmes.
Amuitz se trouve au mouillage de Rodnay Bay ou viennent d’arriver les dizaines de voiliers de l’ARC qui ont traversé l’Atlantique cette année