L’archipel des Roques vus par Gaelle.

L’archipel des Roques vus par Gaelle.

Arrivée à Caracas sous la pluie, très en retard, donc un peu dans la panique, si peur de manquer le petit avion qui me mène vers le paradis ; les flics sont en vert avec des têtes de tueurs, ils cherchent de la drogue.

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Restée tout juste un quart d’heure pour récupérer les bagages, traverser l’immigration, foule de types vêtus de bleu, on dirait une milice mais en fait ils sont là pour te proposer des taxis, personne de la compagnie qui me mène vers Los Roques pour m’accueillir, à pied je file vers l’aéroport national après une hésitation, des militaires gardent un feu ou brûlent des tonnes de cocaïne, je me demandais si je devais me risquer à y aller en taxi afin de gagner quelques minutes.

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Je finis par filer après avoir demandé où se trouve l’aéroport national…je me faufile dans l’aéroport, descends un escalator, demande mon chemin à un flic qui me dirige encore vers un taxi, mais non j’irais à pied, je suis en sueur, le marathon commence avec mes trois sacs. Je trouve l’aéroport maintenant faut que je trouve le bon comptoir il est presque 16h ; je me fais balader de comptoir en comptoir je ne comprends rien on me dis toujours tout droit…je finis par trouver le bon comptoir je paye une taxe (poids de bagage dépassé) et enfin une nouvelle taxe aéroport, un des jeunes de la compagnie me dirige vers le bus, il m’accompagne à travers l’aéroport, je marche je marche je suis en eau avec mes bagages, aucune aide de sa part…il me rappelle juste qu’il faut que je me dépêche. J’arrive au bus après avoir franchi un escalator, on me demande de me presser car on attend plus que moi depuis un quart d’heure. L’avion décolle, à peine au dessus de la mer je décompresse de cette course effrénée, je plane, s’écoule quelques minutes et le rêve opère…je me dirige vraiment vers les Roques, cet archipel naturel protégé !!!!

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La magie opère ; je débarque enfin, José et Fanfan sont là et moi je suis aux anges d’être enfin là !

Rêver un voyage et se réveiller réellement dans ce rêve est-ce possible ? En ce qui me concerne ; oui ?

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Il suffit de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, monter à bord au beau milieu des Caraïbes, des coraux, du sable blanc éclatant, bercé par une mer translucide où circulent une multitude poissons multicolores, de tortues, de poissons qui sautent, de pélicans plongeant tête la première et autres mouettes ou encore échassier aux aguets du moindre mouvement de nourriture, la nature est à l’affût, et moi j’étais à l’affût de tous ses mouvements qui berçaient un nombre incalculable de visions terrestres que je n’aurais jamais imaginés comme des méduses violettes aux formes étranges !!!

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Voler au dessus des Roques c’est comme découvrir une infinie de bleus insoupçonnés ; tous ces bleus virtuels arrangés des images pour mieux nous épater…sauf qu’aux Roques même les cartes postales aux couleurs accentuées ne rivalisent pas avec la pureté de toutes les nuances de bleus des Roques…une multitude de bleus turquoises…vous souvenez vous du bleu turquoise qui recouvrait des petites pierres dans les années 90 il était de bon ton d’en porter, bracelets, colliers… ?he bien le bleu turquoise des Roques est bien plus envoûtant, il vous perce le yeux et vous donne envie de vous les frotter pour les ouvrir encore plus grands à fin de réaliser que oui la nature est harmonieuse…pleine d’effets miroirs !!!!!

Même sous les ailes et torse des mouettes, il reflète ce bleu !!!

A peine montée à bord, les affaires pas encore totalement déballées, l’appel du bain s’imposait, qui refuserait un bain dans une eau translucide, à 29°…qui ?

Celui qui ne sait pas nager ? même ce dernier ne pourrait résister !!!

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Nous sommes le 12 mai et je viens de rejoindre Amuitz, le bateau de José et Fanfan, un apéro s’impose, il sera à base de Rhum, la boisson locale agrémenté de citron vert, et de sucre de canne…

Première visite d’un bateau voisin des Catalans, leur bateau s’appelle « Xano Xano 3 ». L’équipage est composé de Salvador et Paola…

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Apéro pour tous, c’est aussi ça la mer : les rencontres insolites loin de chez soi !!!!!!!!!!!!!!!!

Nos nouveaux amis se dirigent vers l’île Francisqui, nous aussi, on les retrouvera donc là-bas

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Du 13 au 18 mai Francisqui.

Arrivée à Francisqui, la coque effleure le sable par deux fois, nous aurions pu toucher, (les cartes des fonds des Roques ne sont pas correctes) et s’échouer…premières frayeurs vite estompées, le sable fait moins de dégâts que les coraux…

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Joie du Snorkling dans des lagons grouillant de poissons de toutes formes, de toutes couleurs, Francisqui me donne un aperçu incroyable de cet archipel riche en coraux (telles les gorgones dont la finesse fait penser à de la dentelle) et poissons (des perroquets)…

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Légers coups de soleil des premiers jours vite apaisées à l’aide de la plante Aloévera dont ma tante extrait le gel et m’en badigeonne le dos…

Rencontre avec Sinto Bestard, via Salvador, son bateau fait 55 pieds, le « SNOOTY FOX »,

Sinto est aveugle, il connaît chaque recoin de son bateau, impressionnant cet homme….

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Sa fille Chari, navigue sur un autre bateau avec son ami Luis et assiste son père quand celui-ci n’a pas d’équipiers…son bateau à elle s’appelle SIDOBA ! c’est un Endurance, un 35 pieds.

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Nous nous joignons chaque jour à eux pour prendre l’apéro, déjeuner (Ha la paella de Paola aux dorades) ou dîner (crêpes et pizza party)…

Moments conviviaux, insolites, humainement touchants…Alors que nous nous ne connaissons pas…rencontres émouvantes…

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Trouver ses marques sur Amuitz est un plaisir enfantin… même pour une parisienne maniérée qui fait couler ou pomper l’eau de mer du robinet à n’en plus soif…

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L’eau douce elle est rare, vivre à bord d’un bateau vous remet les pieds sur terre…le gaspillage ; n’y songez pas, vous passeriez par-dessus bord… Se laver à l’eau de mer, se rincer à l’eau douce…un rythme à prendre…le spectacle en plein air du rite de la douche est à ne pas manquer, avec vue sur un splendide coucher de soleil…

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Nous quittons Francisqui pour Noronsqui

Un seul mouillage là bas à notre arrivée après avoir quitté Noronsqui, le 20 mai, « Ifalik », un bateau de 100 pieds, entretenu par Stephan, dont les employeurs Karl et Francesca nous ont cordialement invités à bord …découverte d’un bateau de luxe, une grande maison sur l’eau… Incroyable ce voilier…une ligne parfaite…la veille de leur départ, ils nous ont eux aussi rejoints à bord d’Amuitz.

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Noronsqui recèle de coquillages, d’oursins, toutes les plages des petits îlots ont des particularités différentes dans les formes et les couleurs des coquillages et coraux qu’on y trouve, des trésors à préserver, qu’on peut juste regarder, toucher mais à laisser sur place !

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Les rochers pullulent de bigorneaux géants, un régal pour les papilles… Balades à pied autour de l’île, découverte d’une épave…

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L’accès aux îles s’effectue avec prudence, leur approche peut être difficile, les coraux peuvent surgir à tout instant…on peut s’y méprendre, les fonds passent de 15 à 3 mètres en quelques secondes….

Noter sur les cartes le parcours effectué peut servir… Nous quittons Noronsqui pour rejoindre Crasqui …

Nous nous y rendons à la voile sous genois

nous sommes le 21 mai …

Un nombre incroyable de pélicans là-bas et du sable blanc blanc blanc… Nous y pêchons des calamars, que nous cuisinons (Pâtes à l’encre de Calamar ; un délice)

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A la tombée de la nuit en cadeau la nature nous offre un vol de flamands roses et comme elle est généreuse, même spectacle au petit matin… Près des salines entouré de la mangrove ils se réfugiaient pour la nuit et repartaient au petit jour, avant que le soleil ne soit totalement levé, je les guettais le matin pour observer leur envol, m’imprégner de la grâce avec laquelle ils retournaient d’où ils venaient…

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Manger midi et soir la pêche du matin…quel délice, surtout quand le pêcheur est José, qu’il ne pêche que ce qu’il choisi, des dorades royales, des rougets des calamars…que je finis d’achever au couteau et que ces derniers sont cuisinés par Fanfan après qu’ils aient été vidés, écaillés, alors le régal commence avant même d’y goûter….doux plaisir…sans réserve…8 daurades royales, un poisson corail à Sarqui ont déboulé dans nos assiettes…

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Malgré un Baracouda qui le 24 mai nous a fait fuir à tourner autour de notre périmètre de pêche !

Plaisir de la sieste aussi au rythme d’un hamac installé au cœur du bateau après ce festin de la mer…lecture détente bien appréciée après manger et chasser toute la matinée…

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Avoir du pain frais à bord n’est pas chose facile, une fois achetée il se conserve que très peu de temps, d’où le plaisir ou la tâche de le cuisiner soit même quand on ne peut s’en passer et n’être contraints que de manger du pain de mie au lait vénézuelien….

Aux Roques la nuit on a la chance de voir la voix lactée, toutes les étoiles sont visibles…elles nous racontent des histoires auxquelles on croit surtout quand elles filent…(c’est bon le rhum)…histoires de pirates !!!!

Ce voyage au cœur de l’archipel des Roques fût comme un rêve éveillé qui ne laissait place aux turpitudes de l’existence parisienne qui vous assaille tant avant et toujours après…c’est pourquoi il faut repartir…pour conserver le sourire ?

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Merci infiniment à ma tante Marie-Françoise et à mon oncle José…un grand merci !!!!!!!!!!!!