Depuis une semaine nous sommes sur l’île de Sal au Cap-vert.
Novembre 2005.
Une escale très agréable, au mouillage par 6 mètres de fond de sable.
Nous avons retrouvé l’équipage de TAO et de IRAVERA avec plaisir.
Les voiliers vont et viennent, Sal étant une des îles d’arrivée pour aborder l’archipel.
Nous sommes précisément sur la baie de la Palmeira 16°45 Nord et 22°58 Ouest.
C’est un petit port de commerce qui dispose d’un simple quai qui sert à tout, réservé aux petits caboteurs inter îles. Ces derniers occupent la totalité du quai qu’ils doivent quitter et se mettre au mouillage des qu’un autre cargo arrive. Quelques conteneurs sont en attente dans la zone portuaire qui reste éclairée toute la nuit mais qui ne dispose pas de feux d’entrée.
Les pêcheurs locaux pêchent à la senne tournante sur des embarcations de 6 à 7 mètres, trois ou 4 bateaux très anciens, sans cabine, ou s’entasse une dizaine de marins. Pas de criée, pas de frigos, pas chais à poisson, la pêche est immédiatement vendue des son débarquement. Tout le monde vient acheter le poisson surplace.
Pour s’alimenter en eau, une usine de dessalement fournit la population qui vient se servir deux fois par jour à une « fontaine » publique. L’eau est payante, 6 centimes d’euros les 20 litres. Les plus fortunés disposent d’un réseau d’eau « normal » avec eau à l’intérieur des maisons avec robinet et tout ! C’est une minorité car ce service coûte assez cher en location de compteur. La majorité des habitants préfère aller chercher l’eau à la fontaine. Pour cuisiner, les habitants font comme nous, ils achètent du gaz. C’est Shell Gaz, Anacol et Campingaz qui se partagent le marché. Une bouteille de gaz de 3 kilos est vendue 2,80 euros, en France 14 euros…
Le pain qui est excellent vaut 10 centimes la petite boule, une bière vaut 1 euro. Les transports en commun pour aller d’un point à l’autre de l’île sont très efficaces. Les « alluguer », qui prennent environ 10 personnes sont rapides, on traverse l’île de part en part pour 1,5 euros par personne. Pour ceux qui n’aiment pas la promiscuité, les taxis classiques font le même parcours pour 10 fois plus cher.
Le sud de l’île dispose de belles plages en sable blanc et de spots pour véliplanchistes et kite surfeurs. Santa Maria est axée sur le tourisme, presque exclusivement
On y trouve nombre d’échoppes, bars et restaurants, comme partout !
Inutile de dire que nous n’avons fait que passer à Santa Maria. Du coup, les touristes qui sont parqués dans les hôtels du sud, organisent des sorties vers le nord pour « voir » les vrais habitants. Les touristes arrivent en 4×4, descendent à peine de voiture, écoutent les guides, prennent quelques photos de la baie de la Palmeira, nous devons être sur plein de clichés
et repartent aussi tôt, la climatisation à fond.
Nous on sait quand arrivent les touristes, c’est juste quand les « tam tam » d’une boutique de souvenirs africaine retentissent. Des « Tam Tam » prévus pour attirer les touristes dans la dite boutique.
Nous sommes bien à La Palmeira, dans quelques jours nous bougerons pour aller vers les îles de l’ouest.