Amuitz a quitté la baie de la Palmeira sur l’île de Sal au Cap-Vert le 28 novembre 2005. Une courte navigation d’une journée pour rejoindre une autre île située plus à l’ouest dans l’archipel du Cap-vert.
Nous avons navigué de concert avec Tadorne de Gégé et Lydia, nous sommes mouillés dans une baie moyennement abritée avec une petite houle qui pénètre franchement et fait rouler nos bateaux.
Ile de São Nicolau
Des enfants qui nagent vers nous, nous demandent des stylos pour l’école, des bombons ou nous proposent de vendre du poisson, c’est l’accueil initial de cette petite île, plus exactement du port de Tarrafal. Du sable noir, des rouleaux, des enfants qui jouent au foot et qui nagent des qu’un nouveau bateau arrive !
Bien que paraissant être une île assez aride à première vue, Sao Nicolau est en vérité une île « verte » essentiellement des que l’on prend un peu de hauteur.
A voir les cultures de Fajã de Baixo alimentées par une galerie creusée avec la coopération française. Opération géniale ! La coopération a créé une école de mineurs pour un percement sur 2180 m en six ans.
Résultat : un débit quotidien de 800 m3 qui irrigue merveilleusement trente hectares de jardins maraîchers en aval. Avant cette intervention qui s’est déroulée au début des années 1980, cette précieuse eau allait se perdre dans la mer .
Genèse du Cap Vert : Au commencement, Dieu créa le monde. Il voulut le peupler d’humains alors il façonna les êtres avec de l’argile. Quand il eut accompli son oeuvre, il secoua ses mains et des doigts divins, se détachèrent des parcelles d’argile qui échouèrent en Atlantique. Ainsi fut créé le Cap Vert. Dix îles comme dix doigts, des îles dépourvues d’êtres humains, de la couleur de l’argile.
Le Cap-vert et en particulier l’île de SAL dispose désormais d’une voilerie.
Installé depuis la fin de l’été 2005 à la Palmeira, Vladimir, un français qui navigue depuis des années entre les Antilles et le Cap-Vert, voilier de profession, a posé son sac à terre. La voilerie bien qu’installée pour le moment dans des locaux rustiques, permet aux bateaux de passage de faire réparer leurs voiles, capotes et autre biminis.
Vladimir dispose d’une compétence certaine en la matière, ce qui devrait permettre aux nombreux voiliers de passage entre Canaries, Sénégal et Cap-Vert, de faire réaliser une révision de leur garde robe, voir de faire confectionner des voiles dans un avenir proche.
Nous attendons que la météo sur les Caraibes soit stabilisée pour traverser l’Atlantique.
Du coup, nous restons, agréablement, au mouillage de la Palmeira sur l’île de SAL toujours au nord est de l’archipel du Cap-vert.
Les gens y sont sympathiques, les voiliers y font relâche dans la bonne ambiance, malgré le fait que certains ne sachent pas mouiller correctement leur ancre…
Une des destinations « touristiques » est la saline de Sal, d’ou le nom…
– La saline est désignée pour la première fois par Valentim Fernandes, vers 1506-1510. Il dit à propos de l’île du Sel, « elle est ainsi nommée du fait d’un grand marais salant qui se trouve en son milieu, où il y a une telle abondance de sel que tous les navires qui l’atteindraient pourraient en faire cargaison ».
– A l’époque, le sel est un produit essentiel pour le ravitaillement des équipages : viandes de chèvre et poisson salés sont des aliments de voyage.
– L’exploitation du sel est développée à la fin du XVIIIe siècle par le gouverneur Manuel António Martins : voir le boyau de 20 mètres qui perce un accès au cratère, la chapelle Na Sra da Luz et le port d’exportation.
– Au XIXe siècle, le sel s’exporte vers le Brésil, l’Uruguay et l’Argentine, puis vers l’Afrique quand les cours viennent à chuter.
– Rachat de la mine en 1919 par la société française « Les Salins du Cap Vert », liée je crois aux Salins du Midi. Désiré Bonnafoux en sera un des directeurs. Voir le système de bennes sur poteaux de bois, 1100 mètres de long.
– Production de 10 000 tonnes en 1936, avant abandon de l’activité.
– En 2003, on parlait d’un rachat récent par des Italiens : pour relancer l’extraction du sel, ou bien se réserver l’exploitation touristique ?
– Cratère parfait de 40 hectares de fond.
– Possibilité de se baigner dans la lagune à l’extrémité opposée de cet accès. Amener une bouteille d’eau douce pour se rincer. Expérience magnifique si personne !
– Très peu de trafic routier vers Pedra de Lume, la solution est de prendre un taxi à partir d’Espargos.
Merci Pascal pour les infos…
Des carangues et autres poissons délicieux faciles à pêcher.
Du poisson a profusion, mais oui, simplement au mouillage en trempant une ligne… Moins facile, la corvée d’eau, il faut aller ravitailler à la fontaine d’eau désalinisée, l’eau est très bonne, nous la buvons depuis le début.
Les épiceries sont modestes.
Les petites filles se font faire des tresses, elles sont mignonnes comme tout.
Depuis une semaine nous sommes sur l’île de Sal au Cap-vert.
Novembre 2005.
Une escale très agréable, au mouillage par 6 mètres de fond de sable.
Nous avons retrouvé l’équipage de TAO et de IRAVERA avec plaisir.
Les voiliers vont et viennent, Sal étant une des îles d’arrivée pour aborder l’archipel.
Nous sommes précisément sur la baie de la Palmeira 16°45 Nord et 22°58 Ouest.
C’est un petit port de commerce qui dispose d’un simple quai qui sert à tout, réservé aux petits caboteurs inter îles. Ces derniers occupent la totalité du quai qu’ils doivent quitter et se mettre au mouillage des qu’un autre cargo arrive. Quelques conteneurs sont en attente dans la zone portuaire qui reste éclairée toute la nuit mais qui ne dispose pas de feux d’entrée.
Les pêcheurs locaux pêchent à la senne tournante sur des embarcations de 6 à 7 mètres, trois ou 4 bateaux très anciens, sans cabine, ou s’entasse une dizaine de marins. Pas de criée, pas de frigos, pas chais à poisson, la pêche est immédiatement vendue des son débarquement. Tout le monde vient acheter le poisson surplace.
Pour s’alimenter en eau, une usine de dessalement fournit la population qui vient se servir deux fois par jour à une « fontaine » publique. L’eau est payante, 6 centimes d’euros les 20 litres. Les plus fortunés disposent d’un réseau d’eau « normal » avec eau à l’intérieur des maisons avec robinet et tout ! C’est une minorité car ce service coûte assez cher en location de compteur. La majorité des habitants préfère aller chercher l’eau à la fontaine. Pour cuisiner, les habitants font comme nous, ils achètent du gaz. C’est Shell Gaz, Anacol et Campingaz qui se partagent le marché. Une bouteille de gaz de 3 kilos est vendue 2,80 euros, en France 14 euros…
Le pain qui est excellent vaut 10 centimes la petite boule, une bière vaut 1 euro. Les transports en commun pour aller d’un point à l’autre de l’île sont très efficaces. Les « alluguer », qui prennent environ 10 personnes sont rapides, on traverse l’île de part en part pour 1,5 euros par personne. Pour ceux qui n’aiment pas la promiscuité, les taxis classiques font le même parcours pour 10 fois plus cher.
Le sud de l’île dispose de belles plages en sable blanc et de spots pour véliplanchistes et kite surfeurs. Santa Maria est axée sur le tourisme, presque exclusivement On y trouve nombre d’échoppes, bars et restaurants, comme partout !
Inutile de dire que nous n’avons fait que passer à Santa Maria. Du coup, les touristes qui sont parqués dans les hôtels du sud, organisent des sorties vers le nord pour « voir » les vrais habitants. Les touristes arrivent en 4×4, descendent à peine de voiture, écoutent les guides, prennent quelques photos de la baie de la Palmeira, nous devons être sur plein de clichés et repartent aussi tôt, la climatisation à fond.
Nous on sait quand arrivent les touristes, c’est juste quand les « tam tam » d’une boutique de souvenirs africaine retentissent. Des « Tam Tam » prévus pour attirer les touristes dans la dite boutique.
Nous sommes bien à La Palmeira, dans quelques jours nous bougerons pour aller vers les îles de l’ouest.
Après 5 jours et demi de navigation,nous sommes arrivés à SAL.
Nous avons terminé avec une partie importante de notre navigation, quitter les Canaries et rejoindre l’archipel du Cap-Vert, au grand large de l’Afrique à hauteur du Sénégal.
Amuitz est parti de l’île de la Gomera le 24 octobre vers 17 heures, nous savions qu’une tempête qui allait s’abattre sur le sud de l’Europe allait apporter des vents contraires sur notre route. Il était temps de partir vers le Sud, malgré le fait que nous attendions qu’un autre bateau avec qui nous naviguons de concert, soit prêt.
La navigation a été parfaite, peu de vent au début, nous avons même du utiliser notre moteur 30 heures au total avant que le vent n’arrive. Nous avons pêché une belle dorade coryphène que Fanfan a cuisiné en mer, la dorade nous a servi durant deux repas.
Nous avons récupéré de nouveau deux calmars sur le pont, nous les avons rejetés à la mer. Le vent venant de plus en plus de l’arrière, nous avons pour la première fois sur Amuitz, utilisé notre plus grande voile, le Spi de 115 mètres carrés. Nous avons porté le spi durant pratiquement deux jours et presque deux nuits. C’est notre pilote automatique qui a barré tout le temps, très bien, mais il est gourmand et a mangé presque toutes nos réserves en énergie.
Le moment le plus délicat a été lorsqu’en pleine nuit, le vent a forci, et qu’il a fallu renter le spi. Nous y sommes parvenus, ce qui est l’essentiel, et sans rien casser. Durant la manœuvre, un poisson volant est venu s’échouer à mes pieds, attiré par les lumières des feux de pont. C’était notre premier poisson volant. Le lendemain matin, nous en avons trouvé un gros sur l’arrière du bateau. Durant le voyage, nous avons vu des « vols » entiers de poissons volants, des centaines de poissons qui s’enfuyaient à notre approche en volant de vague en vague. On entendait très bien le bruit des ailes. Un jour Fanfan a aperçu un énorme « splach » devant nous, une gigantesque gerbe qui s’est répétée 4 ou 5 fois, une baleine qui sautait en l’air et retombait sur le dos. Elle était trop loin pour que je puisse la prendre en photo. Nous avons également provoqué une frayeur à une petit groupe de dauphins qui dormaient juste sur notre route, ils se sont réveillés et ont fui, surpris par notre approche.
Nous avons peu pêché, nous avons cassé net une grosse ligne à thon, probablement par un « espadon voilier », d’autres bateaux en ont vu, nous seulement cassé la ligne de pêche.
Pour notre défense, nous devons rappeler que nous avons à la traîne du bateau, l’hydro générateur qui provoque du bruit et des remous, ce qui effraie les poissons…
Les deux derniers jours de navigation ont été plus remuants, des vagues plus grosses, environ de 4 mètres de hauteur, arrivaient de l’arrière et rendaient la vie à bord délicate.
Au bout de 5 jours et de 6 nuits de navigation sans voir autre chose que les étoiles et trois bateaux, nous sommes arrivés devant l’île de Sal au Capvert, il était 4 heures du matin, nuit noire sans lune, sans aucune visibilité. Nous avons ralenti Amuitz pour arriver au lever du jour dans la baie de Palmeira que nous ne connaissions pas. A 7 heures nous avons prudemment fait notre entrée dans la baie. Un bateau qui était parti un jour avant nous des Canaries y était parmi la vingtaine de voiliers mouillés. Nous avons jeté l’ancre parmi eux et bien contents de cette belle navigation, la première aussi longue et sans personne avec le mal de mer, nous avons pris un petit déjeuner en regardant Sal, le port, petit, encombré, avec juste quelques maisons, c’est l’archipel du Cap-Vert.
Les enfants pêchent et gagnent leur vie…
La Palmeira à Sal est un petit village de pêcheurs, tout petit… Les enfants jouent avec les jouets locaux!
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